11 avril 2013

La tapa sociale de l’après-crise n°1

Retrouvons l’Espagne, 5 ans après les premières tapas sociales( pour la CGT Educ'action), celles d’avant la crise, d’avant l’effondrement des banques, du bâtiment, et par domino de toute l’économie. Ne mégotant pas sur les moyens, la Cgt 77 n’a pas hésité à casser son compte secret suisse pour projeter un envoyé spécial au pays du jamon, des tapas et du chômage de masse. Comme le relatait un article de Mediapart à propos de Naples ( voir la série d’articles sur les pays du Sud de l’Europe en cure d’austérité), ici, à Séville, la crise est partout, mais ne saute pas aux yeux pour autant. En Andalousie, on a toujours connu la galère, la débrouille, alors un peu plus, un peu moins...Mais apparaissent avec la crise des solutions inédites, comme quand des familles entières s’emparent d’immeubles vides. Pour le Français qui achète les journaux ici, le fait marquant s’affiche tous les jours en gros titres à la Une : la corruption. Pas un jour sans qu’une nouvelle affaire crapuleuse soit dévoilée, connaisse de nouveaux rebondissements ou se ramifie. Corruption du principal parti de droite ( le PP, Partido Poupular), dont l’ex-trésorier, Barcenas, accusé d’énormes malversations financières, a placé l’argent des pots de vin en Suisse, quand il ne le redistribuait pas aux dirigeants du parti ( dont Mariano Rajoy, actuel chef du gouvernement). M Rajoy, qui clame son innocence, pour éviter les questions des journalistes, en est venu à faire des conférences de presse surréalistes : se trouvant dans 2 pièces séparées, les journalistes interrogent un écran de télévision, quand le premier ministre veut bien répondre aux questions. Corruption aussi des gouvernements de province , en particulier celui d’Andalousie ( tenu par le PSOE, Partido Socialista Obrero de Espana) : la gestion des indemnités de chômage, qui est du ressort de chaque province ( il n’y a pas de système national d’indemnisation comme en France) a donné lieu à de nombreux soupçons de corruption, y compris chez certains dirigeants syndicaux. Corruption enfin de la famille royale elle-même : un gendre du roi et maintenant sa femme, l’infante Christina, JPEG - 33.6 ko sont entendus par la Justice pour des malversations financières. La famille royale, longtemps prestigieuse en Espagne, est devenue de plus en plus impopulaire à mesure que les affaires se multipliaient , et soulignaient la fracture entre le roi et la population en difficulté.

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