25 mars 2014


Motion 


Monsieur le directeur,

Depuis que la section CGT LECLERC-SODIFER a fait l’imminence de candidature de Pierre Doré aux prochaines élections professionnelles, vous avez décidé de payer notre camarade pour qu’il reste chez lui, nous exigeons son retour immédiat à son poste de travail.
Une fois de plus vous entravez le droit syndical pourtant constitutionnel.
C’est parce qu’il a décidé de rejoindre la CGT de votre établissement qu’il se retrouve dans cette situation.
Nous ne pouvons tolérer de tels agissements à l’encontre de notre organisation syndicale qui n’ont qu’un seul but, faire de lui un exemple et ainsi faire peur aux salariés qui voudraient se présenter sur la liste CGT dans le cadre des prochaines élections.



Si vous persistez dans votre décision, sachez que notre syndicat (syndicat CGT ……………………………….) soutiendra toutes les initiatives et actions qui seront organisées, et y participera si nécessaire pour obtenir la réintégration de notre camarade.


Notre syndicat solidaire de la section syndicale CGT LECLERC-SODIFER et l’Union locale CGT de Coulommiers et sa région soutiendra également toutes les actions qu’ils intenteront à votre encontre.



Pour le syndicat :……………………………...



Nom :………………………………………….


Responsabilité :………………………………



Signature :…………………………………….






LETTRE OUVERTE


Monsieur le PDG,

Je m’adresse à nouveau à vous, mais cette fois-ci sous la forme d’une lettre ouverte,

afin d’alerter l’ensemble de mes collègues de la situation que je subis depuis plusieurs

mois.

Je suis entré dans l’entreprise en septembre 2011 et j’ai travaillé aux rayons DPH

jusqu’en été 2013. Je me suis investi dans mon travail et mon responsable était satisfait.

Néanmoins, j’ai rapidement ressenti une pression exercée par mon supérieur et la

direction. Je l’ai acceptée car je tiens beaucoup à ma place au sein de l’entreprise.

On nous interdit de parler aux délégués CGT, on nous fait comprendre qu’il faut

choisir le « bon camp » pour rester dans les bonnes grâces de la direction. Beaucoup de

collègues subissent cette loi du silence au quotidien et acceptent qu’on ne respecte pas

leurs droits de salariés, par peur de représailles.

Eh bien, ils ont dans un sens raison d’avoir peur puisque j’en ai fait l’expérience. En

effet, à partir de septembre 2013, j’ai été affecté en épicerie. J’ai plongé peu à peu dans

une spirale de souffrance quotidienne : reproches incessants, consignes impossibles à

respecter matériellement, culpabilisation… La liste est trop longue pour être donnée ici.

Pourquoi ai-je été ainsi piégé ? Parce que j’avais donné des signes de quelqu’un qui

pouvait soutenir certains représentants du personnel ? Parce que 2 ans d’ancienneté c’est

trop long ici ? Parce que je paraissais être quelqu’un de vulnérable ou à l’inverse

quelqu’un qui ne saurait pas supporter les injustices sans broncher ? Je l’ignore.

Bref, le 4 janvier 2014, j’ai pris la parole en réunion pour exprimer mes difficultés

car je ne pouvais plus tenir. Depuis, j’ai subi 3 entretiens préalables au licenciement et je

suis interdit d’accès à l’entreprise depuis le 18 février 2014, jour de l’imminence de ma

candidature aux prochaines élections professionnelles. L’omerta qui règne a sans doute

déjà permis que les collègues me croient parti, licencié ou en arrêt de travail.

 
Je ne demande qu’une seule chose : reprendre mon travail auprès de mes collègues.

Je pense qu’il faut que ceux qui ont peur profitent des élections pour s’exprimer. Ma

volonté n’est nullement de nuire à l’entreprise, bien au contraire. Je nourris encore

l’espoir, peut-être utopique, que l’esprit de famille convivial affiché par la direction peut

réellement régner au sein de notre magasin. Nous avons des richesses et un potentiel à

exploiter ensemble, dans le respect des droits et de la dignité de chacun.

Je vous prie de croire, M. le PDG, en mes sentiments respectueux et en mon profond

dévouement.

M. DORE Pierre

Le 19 mars 2014





Récapitulatif des atteintes aux droits syndicaux
Pierre DORE est employé commercial chez SODIFER (magasin E. LECLERC de La Ferté-sous-Jouarre) depuis septembre 2011.

Il subit depuis plusieurs mois un acharnement de la part de la direction de l’entreprise. Il en est à son troisième entretien préalable au licenciement en 2 mois.
  1. Le 4 janvier 2014, Pierre Doré a pris la parole lors d’une réunion en présence du PDG, du directeur, de son responsable et d’autres salariés. Il a fait état de ses très mauvaises conditions de travail et des agissements de son responsable. Il a dénoncé le fait que son responsable lui avait demandé de casser la figure au délégué syndical Cgt Nicolas Sgorlon.
Le PDG lui a répondu que la porte était ouverte et que lui-même en viendrait bien aux mains avec ce délégué.
  1. Le 6 janvier 2014, SODIFER adresse à Pierre Doré une convocation à entretien préalable.
  1. Le 9 janvier 2014, Pierre Doré fait un droit d’alerte.
  1. Le 14 janvier 2014, SODIFER lui adresse un courrier d’intimidation, remettant en cause la légitimité de son droit d’alerte.
  1. Le 15 janvier 2014 : premier entretien préalable. On lui reproche des griefs sur ses rayons vides alors qu’il faisait des remplacements de collègues dans d’autres rayons
  1. Aucune sanction n’est prononcée à la suite de cet entretien
  1. Le 18 février 2014, la section Cgt fait l’imminence de candidature de Pierre Doré aux prochaines élections professionnelles. Le directeur en prend connaissance par courriel à 7h12.
  1. Le jour même à 10h, le directeur lui notifie une nouvelle convocation à entretien préalable et lui demande de quitter l’entreprise sur le champ, en le plaçant en dispense de travail payée
  1. Le 19 février 2014, Pierre Doré fait un second droit d’alerte.
  1. Le 20 février 2014, Nicolas Sgorlon exerce son droit d’alerte de délégué du personnel.
  1. Le 25 février 2014, le PDG de SODIFER adresse un courrier à Nicolas Sgorlon l’informant qu’il n’accéderait pas à sa demande d’enquête et remettant en cause le droit d’alerte DP.
  1. Le 28 février 2014 : deuxième entretien préalable. On reproche à nouveau à Pierre Doré des griefs fallacieux.
  1. Le 5 mars 2014, l’inspection du travail reconnaît le statut de salarié protégé suite à l’imminence de candidature et en informe l’employeur.
  1. Le 6 mars 2014, SODIFER adresse à Pierre Doré une nouvelle convocation pour un troisième entretien préalable.
  1. Le 18 mars 2014, troisième entretien préalable et toujours les mêmes griefs.
  1. Le 20 mars 2014, affichage au tableau syndical Cgt d’une lettre ouverte rédigée par Pierre Doré.
  1. Le 21 mars 2014, lors de la réunion CE, le PDG de SODIFER demande au délégué syndical de retirer la lettre ouverte sous peine de poursuivre Pierre Doré en justice pour diffamation.

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