31 janvier 2015

Menaces sur le logement des classes populaires, du DALO et des allocations logement


Droit au Logement fait part de ses très vives inquiétudes, face à la succession de déclarations visant les habitants des quartiers populaires HLM, les prioritaires DALO, les allocataires de l’APL et le financement du logement social ;


1 - Le chef du Gouvernement a classé dans la catégorie « apartheid social » les quartiers populaires HLM où les habitants sont appauvris par le chômage et les inégalités. Pourtant, ces deux fléaux se sont aggravés depuis sa prise de fonction, et ils sont la principale cause de la paupérisation de ces quartiers. Les propos du premier Ministre sont donc injustes pour les habitants, mal ressentis, et alimentent les tensions. La mise en place de « politiques de peuplement » dans l’attribution de HLM risquent surtout de renforcer la discrimination sociale dont les victimes sont les mal logés et les sans logis.


2 - Certains maires de banlieue, rencontrant le Président de la République, s’en sont pris aux prioritaires DALOs, jugés coupables de renforcer la paupérisation des quartiers populaires HLM. Début 2014, 54 394 ménages prioritaires DALO étaient en attente d’un relogement par l’État et le 1% logement, (dont 41 375 en Ile de France). On s’étonne que le chef du Gouvernement n’ait pas donné les instructions d’appliquer les lois protégeant les plus fragiles, telles que la loi DALO ou le droit à l’hébergement.


Le DAL restera mobilisé contre toute régression et pour faire progresser ce droit des mal logés que François Hollande s’était engagé à mettre en œuvre.


3 - Le rapport de l’administration rendu public ce matin, sur les politiques du logement propose de tailler encore dans les aides à la pierre permettant d’édifier notamment des logements sociaux à faible loyer (PLAI), nécessaires pour les prioritaires DALO en souffrance.


Ce rapport préconise aussi de réduire les APL, alors que les locataires dans le privé et de plus en HLM sont étranglés par le renchérissement des loyers et des charges. Le rapport et de réexaminer les critères d’attribution pour les étudiants, renforcer les contrôles


DAL dénonce la théorie de l’effet inflationniste des aides au logement : la hausse des loyers est la conséquence de la dérégulation des loyers et des lois protégeant les locataires. Elle a été nourrie par des politiques d’urbanisme qui ont fait flamber les prix, et par la recherche de profits spéculatifs.


Les économies sont à faire dans les scandaleuses niches fiscales dont profitent les riches. Elles atteignent un nouveau record de près de 3 milliards d’euros selon le budget logement 2015.

Des recettes considérables pourraient aussi être tirées de la taxation des profits immobiliers.


DAL demande notamment :

· L’application et le respect de la loi DALO, du Droit à l’hébergement et de la loi de réquisition

· La réalisation de 200 000 vrais logements sociaux par an, particulièrement en zone tendue, et dans les communes loi SRU (en déficit de logements sociaux).

· L’encadrement à la baisse des loyers et des charges, trop lourdes pour les classes populaires afin d’améliorer la solvabilité des allocations logement et alléger la quittance.

· La taxation des profits immobiliers pour financer les APL et la construction HLM


Droit Au Logement appel à être très vigilant pendant les débats sur la loi Macron, et à se mobiliser contre les nombreuses régressions sociales qu’elle contient déjà.

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