14 avril 2011

Le 28 avril, tous dans l’action, Pénibilité, retraite


Info CGT

Pour vivre et travailler autrement ;
Pour réparer et prévenir la pénibilité ;
Pour une retraite en bonne santé.

Les organisations syndicales, dont la CGT, appellent les salariés du privé comme du public à faire du 28 avril, journée mondiale pour la sécurité et la santé au travail commémorant les victimes des accidents du travail et des maladies professionnelles, une grande journée unitaire de mobilisation pour la prévention et la reconnaissance de la pénibilité par un départ anticipé.

Pour une vie meilleure au travail et en retraite, il faut changer le travail.
Dans deux domaines de la santé, la France présente l’un des plus mauvais résultats des six pays européens comparables économiquement et socialement : le taux de mortalité prématurée et les inégalités de santé.

Ainsi des taux de mortalité différents et quelquefois importants existent entre les ouvriers et les professions libérales, entre les bassins d’emploi et entre les régions.

Ces écarts montrent l’impact des conditions de travail sur la santé. Ces conséquences ont des effets pendant la vie professionnelle mais aussi après la vie active et notamment sur la perte d’autonomie qui peut subvenir à un âge avancé.

La vérité sur la pénibilité et la dangerosité :
Les études et statistiques montrent :
l’inégalité de l’espérance de vie des catégories professionnelles, et l’écart qui augmente ;
une sortie anticipée du travail qui augmente : près d’un million de salarié-es, soit 15 % de la population active de 50 à 60 ans, n’a plus d’activité ;
le nombre d’allocataires pour invalidité a explosé dans certains secteurs, par exemple,la construction ;
les maladies professionnelles augmentent fortement, et si les accidents du travail diminuent leur gravité augmente…… un ouvrier a 3 à 4 fois plus de risques d’avoir un cancer qu’une personne de profession libérale. l’épidémie de troubles – musculeux - squelettiques (TMS) frappe en majorité les femmes soumises à des taches les plus intenses.

La comparaison avec d’autres pays européens révèle qu’il est possible d’améliorer le système de prévention dans notre pays, la santé des salariés et par conséquent la situation financière de la Sécurité sociale. Gagner une prévention de qualité représente donc bien un enjeu pour bien vivre durant sa vie professionnelle et bien vieillir.

Pour une prévention efficace des risques professionnels :
Les salariés sont confrontés à différents risques professionnels produits par le travail dans les entreprises :
travail de nuit ou en horaires alternants ;
à la chaîne ou en cadences imposés ;
au port de charges lourdes avec des contraintes posturales et articulaires ;
à l’exposition à des températures excessives (chaud ou froid) ;
au cumul de contraintes (intempéries, bruit, pénibilités physiques...) ;
à l’exposition à des produits dangereux.

Ces situations de travail trop souvent dégradées entraînent la « double peine » pour ces salariés : plus d’années d’incapacités au sein d’une vie plus courte…

Cette violence faite aux femmes et hommes au travail est inacceptable. Certains décèderont prématurément.
Des transformations profondes du travail doivent être opérées.
Une politique de santé au travail ambitieuse et de prévention des risques doit être mise en œuvre.
La prévention y compris des risques psychosociaux doit s’accompagner de plus de démocratie dans l’entreprise. L’organisation du travail doit être repensée. Elle doit favoriser des relations de travail, de coopération plus que de compétition et de domination.

Un dispositif de réparation
Un dispositif de reconnaissance de la pénibilité doit permettre aux salarié(e)s ayant été exposé(e) à des conditions de travail de nature à entraîner une usure prématurée et irréversible de la santé, de bénéficier d’une retraite d’une durée équivalente aux autres salarié(e)s en pleine santé.

Chaque période d’exposition d’un an (selon les critères définis dans le décret) ouvre droit à une bonification de 1 mois à 3 mois (en fonction des cumuls) et d’une anticipation équivalente ne pouvant dépasser 5 ans. Le salarié peut décider de convertir ce droit en une cessation progressive d’activité équivalente.

La pénibilité à la SNCF
A l’issue du conflit de fin 2007 contre la réforme des régimes spéciaux de retraite, le gouvernement comme la direction de la SNCF ont été contraints d’ouvrir des discussions sur le sujet de la pénibilité.
Au début des négociations à peine 20 emplois repères sont acceptés par le gouvernement et la direction SNCF avec seulement trois critères de pénibilité.
Suite à la mobilisation des cheminots, à l’appel de la seule la CGT, il ressort de la négociation de mars 2008 :
22 critères ;
58 emplois repères reconnus par décret pour prés de 40 000 cheminots ;
mise en place d’un système de cessation progressive d’activité spécifique ;
la majoration de la prime de travail qui compte pour la retraite ;
la continuité des négociations dans les métiers qui répondraient aux 22 critères.

De plus, il est mis en place :
21 établissements tests avec un travail au sein du CHSCT pour trouver des pistes de réduction de la pénibilité.
un observatoire national des conditions de vie et de travail avec l’Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail (ANACT).

A ce jour ce sont 81 emplois repères reconnus concernant plus de 70 000 cheminots et la négociation n’est pas terminée !


Reconnaître la pénibilité : un enjeu commun pour les agents du public et les salariés du privé
La pénibilité du travail a une définition dans la Fonction publique : « Sont classés dans la catégorie active les emplois présentant un risque particulier ou des fatigues exceptionnelles. ». Le gouvernement a refusé, pendant la réforme 2010 des retraites, d’étendre aux salariés du privé la reconnaissance collective de la pénibilité, au titre de l’usure due aux métiers exercés.

Cette reconnaissance collective de la pénibilité entraîne la possibilité d’un départ anticipé pour les fonctionnaires qui occupent ces emplois, en général de 5 ans avant l’âge légal de départ en retraite.

Les fonctionnaires classés « actifs » subissent tous un ou plusieurs des 12 critères de pénibilité définis par les syndicats et le patronat en 2008.

Les contraintes de service public, l’obligation de continuité du service, la grande diversité des fonctions, contraignent de très nombreux agents à subir, par exemple, le travail de nuit ou alterné, le port de charges lourdes, l’exposition à des produits toxiques ou à un environnement agressif.

Cette reconnaissance collective de la pénibilité est très fortement menacée.

La récente réforme de leur statut imposée aux infirmières les contraint à choisir individuellement entre une modeste prise en compte de leur qualification réelle et l’abandon de la possibilité de partir en retraite anticipée. Le chantage entre l’accès au niveau cadre et la prise en compte de la pénibilité est insupportable. Les conditions pénibles de travail restent les mêmes.

Dans la Fonction publique, la CGT estime que le « service actif » a besoin d’être préservé dans son principe de reconnaissance collective, principe qui doit être étendu au privé. Mais il doit aussi être amélioré, rapproché des critères de pénibilité des salariés du privé.
Aujourd’hui, le classement en « service actif » n’est pas déterminé par la définition de l’exposition collective aux critères de pénibilité, mais par une décision arbitraire de l’administration.
C’est pourquoi de nombreuses fonctions pénibles n’ont pas de reconnaissance, ou qu’elles ont été enlevées à certains fonctionnaires.

La Fonction publique a besoin de règles plus transparentes.
Les fonctionnaires ne cherchent pas à défendre de prétendus privilèges. Au contraire, pour que la pénibilité de l’ensemble des fonctionnaires qui la subissent soit reconnue collectivement, il est nécessaire que les salariés du privé puissent la conquérir.

Les fonctionnaires et les salariés du privé mènent la même lutte pour la reconnaissance collective de la pénibilité et seront présents dans les actions du 28 avril.

10 avril 2011

l'imprimerie de MARY SUR MARNE du groupe CIRCLE PRINTERS, pour la survie de leurs entreprises, de leurs emplois.



L'Union Locale CGT de Coulommiers appelle à la mobilisation.

Le lundi 11 avril 2011.

Soyons solidaire avec nos camarades en lutte de l'imprimerie de MARY SUR MARNE du groupe CIRCLE PRINTERS, pour la survie de leurs entreprises, de leurs emplois.

Rendez-vous à l'UL de Coulommiers, pour un départ collectif à 12h30 pour le Tribunal de Commerce de Meaux
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Message: de Martine ZORZETTO, Secrétaire Générale de l'Union Locale de Meaux et de région

Bonjour à tous,

C'est la grogne partout et nous devons nous y associer. Actuellement les "copains" de Mary Sur marne (imprimerie) dont l'entreprise est en liquidation présentent diverses revendications et actions ( voir le communiqué de presse attaché au message de Gustave). LUNDI prochain 11 AVRIL ils organisent devant le Tribunal de Meaux - Place de l'Europe - Cité Administrative - un grand rassemblement pour la défense de leurs droits - de 12 h à 16 h. VENEZ y faire un tour pour montrer que la CGT est solidaire et démontrer que nous sommes sur la bataille idéologique de syndicat de classe, de masse et revendicatif. NOUS VOUS ATTENDONS lundi prochain, ne serait-ce que pour une heure, car TOUS ENSEMBLE, nous pouvons faire la différence.

Martine
ZORZETTO .
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Lundi 11 avril de 12 H à 16 H, nous vous appelons à un rassemblement de solidarité devant le tribunal de commerce de Meaux (45 avenue du Président Salvador Allendé) avec les salariés en lutte du groupe Circle Printers France.

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Message de Valérie LESAGE Secrétaire Générale UD CGT 77

FLASH INFOS N° 20-11

Melun, le 8 avril 2011

TOUS ENSEMBLE SAUVONS L’EMPLOI ! Lundi 11 avril de 12 H à 16 H, nous vous appelons à un rassemblement de solidarité devant le tribunal de commerce de Meaux (45 avenue du Président Salvador Allendé) avec les salariés en lutte du groupe Circle Printers France. Deux sites sont principalement en danger en Seine et Marne à Mary sur Marne (imprimerie Didier Mary) et Pontault Combault (Graphique Brochage) ainsi qu’un site à Corbeil (Hélio Corbeil). Ils sont mis en procédure de redressement judiciaire et passent lundi après midi au tribunal de Meaux. Il y a urgence à revendiquer avec eux pour la survie de leurs entreprises, de leurs emplois. Des solutions existent pour rendre pérenne leur activité, ne laissons pas les actionnaires des grands groupes décider de notre propre avenir. Imposons ensemble d’autres choix. Soyons nombreux à répondre à l’appel des salariés de Circle Printers et apportons la solidarité par notre présence en rappelant que non décidément non, les salariés ne se laisseront pas licencier, qu’ils ont des projets alternatifs et qu’il faut que les pouvoirs publics l’entendent.
ALORS, TOUS ENSEMBLE LUNDI 11 AVRIL 2011 A MEAUX DE 12 H A 16 H

Fraternellement.

Valérie LESAGE Secrétaire Générale UD CGT 77

6 avril 2011

Un traitement discriminatoire; Annulation d’une émission avec la CGT sur France Inter

INFO: CGT

Une fois de plus, la direction du 7/9 de France Inter a annulé l’invitation adressée à Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT, pour l’interview de 8h30 et la réponse aux questions des auditeurs ce mercredi 6 avril.

Le service de presse de la CGT a adressé à Philippe Val, le directeur général de France Inter la lettre suivante :

Une fois de plus, la Direction du 7/9 de France Inter a annulé ce jour l’invitation adressée à Bernard Thibault, Secrétaire général de la CGT, pour l’interview de 8h30 et la réponse aux questions des auditeurs.

Pour justifier cette annulation, des motifs liés à l’actualité ont été avancés. Nous avons constaté ce matin à l’écoute du 7/9 que cette actualité « brûlante » n’a en rien modifié la grille, hormis l’invitation du ministre de la Défense.

Si cette annulation était la première, nous aurions pu la considérer comme relevant de la gestion courante. S’agissant de la seconde annulation consécutive en un mois et de la troisième en un an, la CGT peut légitimement s’interroger sur un traitement qu’elle considère comme anormal.

Toutes les enquêtes d’opinion de ces dernières semaines montrent que les priorités de la population portent sur l’emploi, le pouvoir d’achat, les conditions de travail, le service public. Autant de thèmes qui ont fortement mobilisé des millions de salariés ces derniers mois à l’appel des organisations syndicales.

Alors pourquoi la voix des organisations syndicales serait-elle devenue subitement inintéressante aux oreilles de vos auditeurs ?

La CGT note par ailleurs le choix fait par votre chaîne d’inviter la semaine dernière un candidat du Front national prônant la discrimination entre salariés, en procédure d’exclusion de la CGT.

Nous sommes bien évidemment en attente de nouvelles sollicitations de votre part afin que la situation que nous estimons désormais discriminatoire à notre endroit, soit rectifiée.

Condamnation pour non respect du droit de grève; Intermarché Logistique Alimentaire

INFO: CGT

La Cour d’appel de Grenoble vient de condamner l’entreprise ITM Logistique Intermarché de Loriol-sur-Drôme (26) à verser des indemnités à 16 de ses salariés et parmi eux à en réintégrer 6 qu’elle avait licenciés en octobre 2007. L’origine des faits remonte au printemps 2007. En effet, entre mars et août de cette année, à l’appel de la CGT, les débrayages se succèdent. Le conflit porte alors sur les conditions de travail et les salaires. La Direction qui, durant près de 6 mois a préféré l’enlisement au dialogue, décide début octobre 2007 de licencier et de sanctionner, soit par mise à pied, soit par avertissement, plusieurs salariés grévistes. Après plus de 3 ans de procédure, la justice vient de trancher en faveur de la CGT et des 16 salariés qui ont poursuivi en appel, après un premier jugement aux Prud’hommes. Dans son arrêt, la Cour d’appel de Grenoble considère que les sanctions prises par ITM Logistique étaient injustifiées et que les salariés méritent réparation. Ainsi, ceux qui ont été licenciés devront recevoir l’équivalent du salaire qu’ils auraient perçu s’ils étaient restés dans l’entreprise (depuis la date de leur licenciement à aujourd’hui) et une indemnité à titre de dommages et intérêts. Les salariés injustement sanctionnés par une mise à pied ou un avertissement verront leur préjudice également compensé par une indemnité à titre de dommages et intérêts et les avertissements annulés. ITM Logistique Intermarché peut encore envisager de se pourvoir en Cassation mais, pour la fédération CGT du Commerce et des Services, "cette victoire est la preuve que la grève demeure un droit que chacun, dans ce pays, doit respecter et continuer à défendre."

4 avril 2011

2 avril 2011 : rassemblement à la Bastille pour la défense de l’Hopital Public

Ce samedi vers 14h30, près de 5 000 personnes se sont rassemblées à la Bastille pour défendre l’Hôpital Public et l’accès aux soins pour tous. Les professionnels de la santé et leurs représentants se sont succédés à la tribune pour dénoncer les projets gouvernementaux. Les effets des premières réformes produisent dores et déjà leurs effets et la régression générale des politiques publiques a une fois de plus été dénoncée. Les travailleurs de différents hôpitaux de la région parisienne ont expliqué les fermetures, le recul des niveaux de sécurité, le non respect des normes, la dégradation des conditions de travail et la baisse de la qualité des soins. Les partenariats et autres concessions au privé entrainant non seulement le recul des normes de santé en vigueur mais aussi le gaspillage de l’argent public au nom d’une approche idéologique de la question. Les Agences Régionales de Santé et la loi Hôpital Patients Santé Territoire sont évidement au centre des conflits. Les manifestants ont demandé l’ouverture d’un véritable débat public sur la question de la santé en France. Ces rassemblements sont un point de départ", a dit Nadine Prigent, responsable santé de la CGT, dont de nombreux drapeaux flottaient place de la Bastille. Sur le podium, l’intervention du Pr André Grimaldi, pourfendeur des suppressions d’emplois et du financement à l’activité dans les hôpitaux, a provoqué les applaudissements de la foule. "Si le président Sarkozy, par malheur, reste à la tête de l’Etat en 2012, les hôpitaux publics pourront déposer leur bilan et être vendus", a-t-il affirmé, avant de fustiger le patron de l’Agence régionale de santé (ARS) d’Ile-de-France, Claude Evin. Les ARS, qui viennent de souffler leur première bougie, ont été particulièrement brocardées dans les rassemblements, les organisateurs jugeant qu’elles avaient accéléré ces derniers mois les restructurations hospitalières.

Photos du rassemblement à la Bastille pour la défense de l’Hopital Public

















31 mars 2011

LA POSTE: Mobilisation unitaire sur fond de gros malaise



Info CGT

Les postiers ont répondu mardi à l’appel à la grève des syndicats CGT, SUD, CFDT, CFTC, FO, CGC et Unsa et ont participé à des rassemblements partout dans le pays pour dénoncer les conditions de travail, les restructurations et les pertes d’emplois.A Paris, plusieurs centaines de postiers ont participé à une manifestation qui s’est achevée devant le siège du groupe.
les postiers et les postières ont manifesté leur attachement au service public de La Poste
Colette Duynslaeger, secrétaire générale de la FAPT-CGT a jugé la participation "bonne", évoquant un taux de grévistes de 30 à 35%, signe d’un "ras-le-bol qui s’exprime".
Pour les syndicats, le malaise social est en grande partie lié à la situation de l’emploi, 11.700 postes ayant été supprimés en 2010, en raison de départs non remplacés. Les syndicats mettent en avant la multiplication des arrêts maladies, le coût des congés longue durée et congés longue maladie ayant augmenté de 4 millions d’euros sur deux ans.

mardi, 29 mars 2011


Histoire de la POSTE

Depuis 1576 et la création d’offices de messagers royaux, la poste a traversé toutes les époques et tous les régimes : Monarchie, Révolution, Empire, République… Personne n’avait, jusqu’à Nicolas Sarkozy, pensé à remettre en cause le plus ancien service public du pays.

La poste c’est même plus qu’un service public, c’est son incarnation. L’État s’est longtemps confondu avec l’administration de la Poste.

Surtout, les missions de l’établissement postal sont toutes d’intérêt général :
– le service universel du courrier
– l’acheminement de la presse
– l’accessibilité bancaire
l’aménagement du territoire.

Le prétexte avancé par le gouvernement pour justifier la privatisation est connu – l’Europe a le dos large – c’est elle qui imposerait l’ouverture du capital. Rien n’est plus faux. L’Union impose la concurrence, mais n’exige rien de la structure capitalistique des services publics. La raison est à chercher ailleurs. Pour les libéraux, les entreprises privées offriraient un meilleur rapport qualité/prix : la concurrence stimulerait à la fois l’amélioration de la qualité des services, la baisse des tarifs… et la disparition d’un personnel jugé aussi pléthorique qu’inutile.

Que se passera-t-il dans les faits si La Poste est soumise demain à la loi de ses actionnaires ?

La Poste privatisée concentrera son activité sur les marchés les plus rentables. Pour les autres, elle aura le choix entre l’augmentation de ses tarifs et la dégradation de ses prestations ou leur suppression.

Ainsi, le prix unique du timbre sera vite un vague souvenir ; les services postaux de proximité fermeront dès lors qu’ils ne seront pas assez lucratifs ; la distribution du courrier ne s’effectuera plus 6 jours sur 7 ; le facteur ne desservira plus l’ensemble des domiciles ; les services bancaires se banaliseront et La Poste deviendra une banque comme les autres cherchant à vendre les mêmes produits financiers ; le droit à une existence bancaire pour les allocataires du RMI, les sans papiers, les nomades sera progressivement remis en cause.

Ce que nous défendons en luttant contre la privatisation de La Poste, c’est un modèle de vie en collectivité et une culture, celle de l’intérêt général. La Poste, c’est un système de péréquation qui assure l’égalité de tous les citoyens sur l’ensemble du territoire. Que l’on vive dans un département urbain ou rural, une commune pauvre ou riche, le service est identique. Ce combat-là doit être mené de toutes nos forces, parce que lorsque la première digue aura sauté, nous savons ce que seront les étapes suivantes dans les domaines de la santé ou de l’éducation par exemple.

Nous voulons rendre la parole aux Français sur ce sujet pour qu’ils puissent exprimer clairement le choix de la France dans laquelle ils souhaitent vivre. »

Les salariés d'Action logement se mobilise le 4 juillet pour les salaires !  La CGT Action Logement vous convie à une petite pause rev...