20 octobre 2011

Un salarié décède aux Papeteries de Condat. 80 salariés au chômage technique et des salariés sous le choc

Info : CGT

Le décès accidentel d'un employé, mardi, met l'entreprise en émoi. La production a été stoppée sur la zone où il travaillait.
Des machines stoppées et des salariés sous le coup de l'émotion. Suite à la chute mortelle d'un employé de 50 ans aux Papeteries de Condat, au Lardin, mardi (lire « Sud Ouest » d'hier), c'est à la fois le temps du deuil et des questions. Hier, la production de la zone sur laquelle l'homme travaillait au moment du drame était à l'arrêt pour les besoins de l'enquête confiée à la gendarmerie.

Dans le même temps, le Comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) a tenu une réunion lors de laquelle « une minute de silence a été respectée », précise l'attachée de presse de la direction. Il en est ressorti la décision de mener une enquête interne. À cet effet, une réunion de travail est prévue aujourd'hui, à laquelle participeront les responsables de la sécurité, de la fabrication et de l'équipement, les membres du CHSCT ainsi que le représentant des services techniques.

« On se pose des questions » À midi hier, l'ambiance à la sortie de l'équipe du matin des Papeteries était morose. Même pour ceux qui ne connaissaient pas Marc Michel, le défunt, la matinée a été « tendue », disent-ils. « On se pose des questions, on se demande ce qui est arrivé », témoignent certains.

Quant à ses anciens collègues de la coucheuse 5 (la chaîne sur laquelle Marc Michel travaillait), la plupart, trop choqués, ne veulent pas parler. Quelques-uns laissent échapper quelques mots, mais sans trop évoquer l'homme qu'ils ont connu : « Il travaillait depuis douze ans sur cette machine… »

Aux Papeteries de Condat, ce qui domine chez les salariés, c'est l'incompréhension : « Entre la passerelle où il était et la presse, il y a moins de 20 cm, comment a-t-il pu tomber ? », s'interroge-t-on.

Cellule de soutien La direction a mis en place une cellule de soutien dans l'entreprise, en particulier pour les salariés de la coucheuse 5 : « L'infirmière du travail est aussi passée nous voir, confient certains. Les responsables nous ont parlé, ils nous ont encouragés à rester groupés. »

Au passage, quelques-uns signalent toutefois que l'accident est survenu sur une chaîne qui accusait, depuis septembre, six jours de chômage technique par mois. « Même avec des compensations, il y a des pertes de salaire et on n'a pas les primes de dimanche », commente un employé. Quel rapport avec l'accident de Marc Michel ? A priori aucun, si ce n'est d'affecter le moral de l'équipe. Était-ce le cas de Marc Michel ? L'enquête le déterminera peut-être.

19 octobre 2011

Les élections professionnelles dans la fonction publique. Une démocratie pleine et entière reste à gagner

INFO:CGT

Les agents de la fonction publique d’état et hospitalière, titulaires et non titulaires, vont élire leurs représentants dans les différentes institutions représentatives de leurs champs d’activités.

Ces élections se déroulent dans le cadre des nouvelles règles de représentativité suite aux accords de Bercy et à la loi du 5 juillet 2010 relative à la rénovation du dialogue social dans la fonction publique.

Faisant de la démocratie et de l’expression des salariés un axe majeur de sa démarche, la CGT a voulu que de nouvelles règles de représentativité soient mises en place permettant aux salariés de déterminer eux-mêmes la légitimité de chacune des organisations syndicales dans les négociations.

L’importance de l’échéance électorale en cours est donc déterminante et constitue une première.

Force est de constater, hélas, que les pouvoirs publics n’ont pas mis les moyens nécessaires pour permettre à l’ensemble des agents concernés d’exercer pleinement leurs droits de vote.

Complexité du vote, retard dans l’acheminement du matériel électoral, erreurs innombrables ; pour des dizaines de milliers d’agents, l’exercice du droit de vote s’avère être une véritable course d’obstacles.

Ainsi par exemple, au Ministère de la Justice, les élections ont dû purement et simplement être reportées, l’administration étant incapable de confirmer si le matériel électoral serait à disposition de l’ensemble des agents concernés le jour du vote ; mettant hors délais de fait tous les votes par correspondance. La totalité des organisations syndicales avaient pourtant depuis de nombreuses semaines alerté sur le retard pris sans avoir été entendue.

Dans l’éducation nationale, le vote uniquement électronique est source de nombreux dysfonctionnements. La procédure de vote elle-même est extrêmement compliquée relevant même parfois du parcours du combattant. La CGT estime que pour 10% des effectifs les conditions ne sont pas remplies pour pouvoir voter dans un cadre normal. Ainsi, les agents non titulaires n’ont même pas reçu les notices d’explication pour leurs votes et sont donc invités à voter sur une adresse électronique dont la plupart n’ont pas connaissance. Toutes ces difficultés vont inévitablement peser sur la participation dans l’éducation nationale.

Dans la fonction publique hospitalière, la responsabilité de l’organisation du scrutin confiée aux Agences Régionales de Santé provoque dans de nombreux cas désorganisation, voire même aberration. Ainsi, par exemple, les 7 000 agents de la Pitié Salpetrière n’auront qu’un seul bureau de vote. Sachant qu’il faut mettre 20 urnes à disposition pour l’ensemble des votes et que le temps pour voter est limité, il est évident que cela conduira certainement de nombreux agents à renoncer à leurs droits de vote.

Sur les listes de candidats à l’Assistance Publique des Hôpitaux de Paris, nous avons dénombré pas moins de 60 erreurs, ce qui nous semble démontrer le peu de sérieux et de considération des pouvoirs publics.

Dans la Fonction publique hospitalière, nous estimons à plus de 120 000 le nombre d’agents confrontés à des difficultés d’organisation du scrutin, soit prés de 10 % de l’effectif total.

La CGT interpelle solennellement le Ministre de la fonction publique sur toutes ces anomalies, et il ne s’agit ici que de quelques exemples. Elle condamne avec force le manque de moyens mis à disposition à tous les niveaux pour l’organisation de ces élections ayant pour conséquence de priver des dizaines de milliers de salariés de leurs expressions démocratiques.

Elle appelle les salariés à ne pas se laisser décourager et exercer massivement leurs droits de vote en faveur des listes CGT afin d’exprimer fortement leurs attentes sociales et leurs exigences démocratiques.

Montreuil, le 19 octobre 2011





14 octobre 2011

Le vendredi 23 septembre 2011, l'Union Locale CGT de Coulommiers à inauguré ses nouveaux locaux à l'Espace La Fayette,

Avec la présence de Frédéric IMBRECHT secrétaire général des mines et énergie- membre de la direction nationale de la CGT (en remplacement de Bernard Thibault dans le Finistère ce jour là).
Pascal JOJY secrétaire général de l’URIF CGT, Jean Louis Chomet secrétaire à l'URIF 77,
Valérie Lesage secrétaire générale de seine et Marne, les élus, Madame Ginette Motot 1er adjoint à la ville de Coulommiers( en remplacement de Monsieur Franck Riester Député-maire de Coulommiers, par un rendez-vous imprévu ) et de nombreux militants et sympathisants

Discours d’inauguration, de Patrick Arnould secrétaire général de l'UL CGT de Coulommiers

Mesdames et Messieurs, chers camarades. Au nom de la direction de l’Union Locale CGT je vous adresse à toutes et à tous mes sincères remerciements pour l’intérêt que vous nous manifestez par votre présence aujourd’hui autour de nos nouveaux locaux.

Merci à Frédéric IMBRECHT membre de la direction nationale pour la CGT.
Merci à Pascal Joly secrétaire général de l’Union Régionale Île de France CGT.
A notre très chère Valérie Lesage secrétaire générale CGT de Seine et Marne.
A Jean Louis Chomet ancien secrétaire de Seine et Marne pour lequel les militants de Coulommiers ont une grande estime.
Merci aux différents élus de la municipalité de Coulommiers,
Merci à Maître Sophie DEBRAY, avocate

Leur présence est pour nous un gage de mérite pour le travail que nous développons avec les syndicats et les salariés de notre territoire.

Nous remercions Madame MOTOT Ginette 1er adjoint à la ville de Coulommiers en remplacement de Monsieur Franck Riester Député-maire de Coulommiers. Un rendez-vous imprévu l’empêche d’être parmi-nous. Quoiqu’il en soit, la présence de plusieurs élues nous laisse penser que notre rôle et notre activité est reconnu et dépasse les enceintes des ateliers, des établissements et entreprises car nous nous inscrivons pleinement dans le développement économique et social du bassin columérien.

Merci à Monsieur Fraslin directeur du Centre hospitalier de Coulommiers. Sa présence m’honore, nous honore.

Si dans les années 1968 jusque dans les années 1975 peu de salariés avaient de conflits avec leur employeur, ce n’est plus vrai aujourd’hui. Nous recevons depuis quelques années environs 1000 salariés par an. Je me dois de rappeler que cette structure n’est pas une institution. L’union Locale fonctionne avec des militants bénévoles qui combattent l’injustice. Notre structure a pour but la défense des salariés et ce, quelque soit leur idéologie politique, philosophique ou religieuses.
Nous nous efforçons de présenter une Union Locale revendicative, combative, disponible, accueillante, tolérante et respectueuse. J’en profite pour remercier tous mes camarades avec qui militer est pour moi un honneur et un réel plaisir.

Il n’y a pas un jour ou des attaques, des procédures, des remises en cause d’acquis et de droits, ne frappent les salariés. Nul ne peut demeurer sans soutien.

Une de nos missions est de les accueillir, les renseigner, les conseiller et pour certains d’entre-deux de plus en plus nombreux, nous établissons leur dossiers et les défendons devant le conseil des prud’hommes et de plus en plus souvent devant la Cour d’Appel de Paris. Il faut le dire, nous sommes la seule organisation syndicale sur notre territoire à mettre à disposition de tous les citoyens d’un vaste territoire rural une permanence d’accueil et ce, depuis 1998.

Vous l’aurez compris, les unions locales, outils historiques de l’expression et mise en valeur des mouvements sociaux et des acquis importants de la classe ouvrière ont une importance capitale pour mener les luttes. L’union locale permet par ailleurs de construire les solidarités, de faire vivre un syndicalisme de proximité adapté aux diverses situations. L’Union locale apporte l’aide pratique à la constitution de nouveaux syndicats et apporte toutes formations nécessaires à leur développement.

C’est pour cela que de plus en plus de salariés de toutes catégories ainsi que des retraités nous font confiance. Pour bon nombre de citoyens, cette UL est considérée, respectée, crainte parfois, ce qui prouve qu’elle est active, efficace et disponible pour défendre les intérêts des salariés, retraités et chômeurs. Bien sur, quelques fois, des attaques fusent et le Secrétaire Général en prend pour son grade. Fort heureusement, l’Unité des syndicats, des syndiqués, des membres de la direction de l’UL fait que ces attaques échouent lamentablement les unes après les autres.

Notre structure ne cesse de se renforcer en militants, bien que chaque année nous perdons des syndicats parce les entreprises ferment ou dégraissent comme la chocolaterie et Tourneroche à Rebais, Droguet à Jouy S/ Morin, Arjo-wiggins Crèvecœur à Boissy le Chatel, la CEI à Coulommiers et plus récemment la nouvelle Brochure et Brodard à Coulommiers.

Nous occupions nos anciens locaux de l’union locale depuis 1968. A cette époque et devant l’exigence que portaient les syndiqués CGT avec les salariés à se réunir pour coordonner les luttes, les élus n’ont eu d’autre choix que nous attribuer un petit local. Nous avions la possibilité de nous réunir plus nombreux à condition de prévoir pour réserver une salle plus grande qui était malgré tout limitée en nombre de personnes pour des raisons de sécurité. Avec le temps, ces locaux trop exigus sont devenus, vétustes et insalubres. Nous devions y recevoir les salariés dans la détresse et sans confidentialité. Depuis de nombreuses années et malgré nos exigences argumentées, nos demandes restaient négligeables aux yeux des politiques. Combien de fois avons-nous entendu… »Mais comment faites-vous pour travailler dans ces conditions ? »

Notre capacité et notre dévouement pour aider nos concitoyens dans les moments les plus difficiles de leur vie au travail et à la retraite à peut être permis que les élus de notre municipalité aient eu un regard plus réaliste en nous accordant ces moyens qui répondent mieux à notre activité.

Les syndiqués de L’union locale CGT de Coulommiers, soucieux et attentifs à l’évolution de la CGT, première centrale ouvrière en France, sont fiers de vous présenter leurs nouveaux locaux.

Ces nouveaux locaux répondent aux exigences d’un syndicalisme moderne. Vous le verrez, Ils sont spacieux, fonctionnels et accueillant. Les réunions de travail, les permanences syndicales et juridiques sont plus agréables. En effet, ces dernières ne désemplissent pas et de plus en plus de salariés viennent se renseigner sur leurs droits. La nouvelle disposition des bureaux permet plus de confidentialité lors des entretiens. Autre nouveauté, une salle de réunion sera utilisée en salle de cours pour des formations syndicales économiques et sociales ouvertes à tous les salariés avec la possibilité de les mettre à disposition pour des formations décentralisées de l’Union Départementale.
Je veux rassurer les autres associations, les salariés de la crèche, les locataires voisins, nous resterons intègres et nous occuperons ces lieux dans le respect de tous.
Je veux aussi rassurer certains camarades…, ces nouveaux locaux confortables ne nous ferons pas oublier le terrain des luttes… mais devraient au contraire nous permettre, plus nombreux, d’occupez le lieu où la CGT se fait le plus entendre : la rue !
Je finirais ces propos pour que soit en tout premier lieu et au nom des dirigeants et syndiqués CGT de notre territoire remercié Monsieur Franck Riester Député-maire de Coulommiers. Par ce geste républicain il a fait preuve de respect et d’intelligence. Malheureusement, la situation faites à Coulommiers n’est pas la même partout : A Montereau, alors que les bâtiments où se trouve l'Union Locale CGT vont être détruits, depuis des mois la municipalité de M Jego bloc toutes solutions de relogement créant une vive inquiétude auprès des militants et des salariés pour l'activité de la CGT dans cette région.
Merci à monsieur Riester qui nous a écouté, entendu et qui nous permet de pouvoir enfin travailler dans des conditions très acceptables et dignes, en nous attribuant ces nouveaux locaux, ouverts, prêt à accueillir, prêt à informer et former, prêt à servir, prêt à vivre.

Je vous remercie tous pour votre attention.


Intervention de Frédéric IMBRECHT, représentant de la Direction Confédérale de la CGT Avant toute chose, permettez moi d’excuser Bernard Thibault qui n’a pu être présent à cette inauguration. Sa participation était déjà programmée pour d’autres initiatives liées à la campagne des élections professionnelles du 20 octobre dans la fonction publique d’état et hospitalière ainsi qu’aux journées de mobilisation des 6 et 11 octobre 2011. Il aurait souhaité être présent parmi vous, car comme vous le savez, Bernard fait partie des ces camarades (il en est même la locomotive) qui considèrent que la dimension interprofessionnelle de notre activité syndicale, en territoire, doit prendre une nouvelles dimension au regard des besoins, des attentes des salariés, des privés d’emploi, des retraites ainsi aux enjeux auxquels ils sont confrontés.

Patrick a très bien décrit le rôle essentiel de l’Union locale pour la CGT, mais aussi et surtout, pour les syndiqués et les salariés du territoire. Nous le mesurons d’autant plus aujourd’hui, alors que la crise pousse ici où là à des réflexes de repli sur soi dans les entreprises, alors que la crise plonge des millions de salariés dans le chômage, la précarité, ce qui amplifie la pauvreté dont le seuil atteint, dans un pays comme la France, est un véritable crachat de la part de ceux qui se vautrant dans l’argent qu’ils cumulent sans se lever tôt pour aller au travail, alors que des forces politiques et le Medef utilisent cette crise et ses conséquences désastreuses pour le salariat, la jeunesse et nos Vieux afin de nourrir les divisions entre ceux qui ont encore des droits et ceux plongés dans la précarité durable, alors que d’autres encore, attisent les oppositions entre salariés français et salariés migrants, entre immigrés « légaux » et travailleurs sans papier, pour nourrir des haines et le racisme….
Nous considérons qu’il n’y aura pas de sortie de crise durable si le travail, sa reconnaissance, sa valeur salariale, ne soient le cœur d’une politique qui ne soit pas régulatrice des marchés, mais qui affronte les marchés financiers et spéculatifs qui nous ont mis la situation où nous en sommes aujourd’hui et qui de toute façon en demandent, et en redemandent. Ils en redemanderont toujours plus tant que les gouvernements élus et ceux qui prétendent gouverner accepteront de calquer leurs décisions à partir des injonctions, des agences de notation, et non, à partir d’une vision de l’intérêt général des populations en France , en Europe et dans le monde. La démocratie, la politique d’un pays, cela ne peut pas s’exercer par une règle de plomb pour labelliser à coups de AAA comme on labellise les andouillettes.

C’est par ce que nous en avons marre d’être pris pour des andouilles que nous considérons que la seule règle d’Or qui doit valoir, c’est de répondre enfin aux exigences du monde du travail et non plus à celle du capital. La seule règle d’or pour nous, ce sont les mobilisations pour imposer, entreprise par entreprise, et dans les convergences professionnelles, interprofessionnelles, les revendications élaborées, décidées par les salariés avec les Organisations Syndicales.

Dans cette période où tout appelle à l’unité des salariés et de leurs organisations syndicales, nous le savons, le contexte unitaire est difficile. Mais ne rien faire, y compris dans ce contexte, ce serait laisser faire !! C’’est pour nous, à la CGT inimaginable ! C’est parce que nous sommes raisonnables, que nous avons raison de dire que la crise, c’est eux, la solution … c’est nous.

Cette crise systémique et démocratique appelle aussi plus de solidarité, parmi nous, les salariés, dans les lieux de travail, avec les privés d’emploi et les retraités sur les territoires mais aussi entre nous, peuples européens et au delà dans le monde. Faire vivre des solidarités, ce n’est pas seulement , pour nous, faire appel à nos valeurs, à notre histoire commune. C’est essentiel à la mémoire, surtout dans des périodes, comme celle-ci. La solidarité c’est aussi une question d’efficacité. Plus nombreux à partager, faire vivre des objectifs communs ; plus nombreux à en débattre autour de nous, plus nombreux à se mobiliser autours des 10 exigences de la CGT pour sortir de la crise ; plus nous serons en mesure de nous faire entendre et de gagner dans l’atelier, où il n’y a pas de petite victoire lorsque l’on obtient une augmentation de salaires, des embauches, des améliorations des conditions de travail, dans les professions et dans la politique du Medef et du gouvernement

Nous avons même la faiblesse de penser que ces objectifs et ces mobilisations unitaires, solidaires pèseront également comme nous l’avons vu en 2010 dans le conflit des retraites dans les postures politiques parmi ceux qui ambitionnent être une alternance, alors que ce dont il doit être question en 2012, c’est une alternative au libéralisme qui, même accolé du mot social en amont ou en aval, nous enfonce encore plus dans le mur. Nous ne pouvons pas, nous les militants de la CGT, faire de la solidarité comme un cordonnier. Être solidaire pour tous, cela doit aussi nous amener à l’être en nous. De ce point de vue, le 49ème congrès de la CGT a convenu que nous n’étions pas bien chaussés en matière d’organisation territoriale, en particulier en matière d’existence et de vie d’une CGT interprofessionnelle dans les localités, d’où l’importance de cette initiative de l’obtention de nouveaux locaux. Ils sont fonctionnels et le seront d’autant plus que les syndicats et sections syndicales en feront leur maison commune, pas seulement pour y venir et y être bien accueilli, mais surtout pour déterminer ensemble des plans de travail et de déploiement sur le territoire de l’UL pour les impulser, chacun à partir de ses moyens pour aller aider là où sommes plus faible et là où le syndicat , le fait syndical n’existe pas.

Les secteurs en croissance d’emplois, sont ceux où la syndicalisation est le plus faible. Développer la syndicalisation partout où elle est faible. Développer la syndicalisation partout où elle est faible est donc un défi à relever ensemble car aucun syndicat CGT ne peut se considérer fort dans son périmètre d’activité si la CGT est globalement faible autour. Au contraire , parvenir à ce qu’il y ait deux ou trois fois plus de syndiqués CGT changerait pour tous, durablement, les conditions, dans lesquelles s’exercent l’activité et le rapport de force global. C’est bien au périmètre de l’Union Locale que doivent se retrouver les syndicats, les sections syndicales pour déterminer nos objectifs en la matière, les cibles, les parrainages, dans de vrais élans conquérants et solidaires dans la conquête. Bref ! si ces nouveaux locaux doivent vous conduire plus nombreux à dire »je vais à l’UL »soyons aussi tous à considérer que l’Ul c’est notre outil pour bâtir partout la CGT et une démarche revendicative sur le territoire à partir des entreprises. L’Ul ne doit pas seulement être utile à celles et à ceux qui n’ont pas la chance d’avoir un syndicat CGT et c’est déjà immense..
L’Ul ne doit pas seulement être un lieu de camarades hyper dévoués à l’interpro »détachés » par leurs syndicats, qui parfois par ce geste considèrent qu’il ont fait leur B A. C’est déjà pas mal parce que d’autre aussi crient parfois : « Mais que fait l’Ul… »sans même se poser la question de ses moyens ou l’appellent quand ils en ont besoin.

Pour toutes ces raisons , je veux également vous saluer Mr Riester,, pour votre attitude à l’égard de la CGT lui permettant d’exercer une activité syndicale dans des conditions dignes que nous représentons. Vous l’aurez compris, nous ne sommes pas forcément d’accord sur beaucoup de points de la politique menée par le gouvernement actuel et sa majorité dont vous êtes un parlementaire. Nos remerciements sont d’autant plus respectueux et sincères que d’autres Maires UMP, aujourd’hui Ministre du travail n’a pas la même courtoisie et la même attitude républicaine vis-à-vis de la première centrale syndicale française à St Quentin. Mais nous, comptons sur vous pour lui glisser quelques mots.

Bon courage à vous toutes et tous. Que vive votre Union Locale dans le soucis de tous de faire rayonner la CGT, plus que jamais au service et avec le monde du travail.


Cliquez sur la photo pour agrandir



































































































































13 octobre 2011

Bernard Thibault juge "scandaleuse" la modulation du temps de travail votée par les députés

Info : AFP

PARIS — Le secrétaire général de la CGT Bernard Thibault a jugé jeudi "scandaleuse et inique" la mesure modulant le temps de travail adoptée mercredi par l'Assemblée nationale.

"L'Assemblée nationale a modifié la législation sur le temps de travail, sans aucune concertation avec les syndicats, pour autoriser une plus grande souplesse, une plus grande flexibilité des horaires de travail pour les employeurs, c'est une décision scandaleuse", a dit M. Thibault sur LCI.

Cet article, qui selon la CGT revient sur des décisions de la Cour de cassation, a fait l'objet d'une vive opposition notamment des députés PS et GDR (PCF et Parti de Gauche).

M. Thibault a appelé le gouvernement "à revoir (cette) décision inique".

Sur la journée de mobilisation syndicale mardi, Bernard Thibault était "plutôt satisfait" parce que "beaucoup de salariés du privé se sont mobilisés", comme ceux de l'usine Fralib dans les Bouches-du-Rhône. Le groupe Unilever dont Fralib dépend, a décidé de sa fermeture "pour délocaliser son activité dans un pays où les coûts salariaux sont moindres", selon M. Thibault.

Par ailleurs, le secrétaire général de la CGT, a critiqué "la politique de l'emploi" du gouvernement et plus particulièrement "ce choix qui consiste à faire faire plus d'heures supplémentaires aux salariés déjà au travail", qu'il a chiffré à 186 millions, soit l'équivalent de 400.000 emplois.

M. Thibault a déploré qu'en France aujourd'hui on travaille "entre 30 et 50 ans avec une souffrance de plus en plus accrue" parce qu'avant 30 ans, "c'est très difficile de trouver du travail et arrivé à 50 ans, on est de plus en plus menacé de licenciement".

Le leader cégétiste a également fait remarquer la progression de la "précarisation de l'emploi" des fonctionnaires et rappelé le rendez-vous électoral du 20 octobre, jour des élections professionnelles dans la Fonction publique.

12 octobre 2011

Hommage aux fusillés de Chateaubriand le dimanche 23 octobre 2011.




70ème anniversaire de la fusilla

Pour permettre aux militants du département et à leur famille
de se rendre à cette commémoration,
l’UD CGT 77 met à disposition un car qui partira de Melun
à 7H précises Retour à 21 H 30 environ

l'U L CGT de Coulommiers organise un départ collectifs
pour Melun à 6H précises, RDV sur le parking De l'Aitre
devant l'UL CGT à l'Espace Lafayette
(prévoir boissons et « casse croûtes »)

INSCRIVEZ-VOUS :
TEL : 01 64 03 54 85 les mardis et les jeudis de 13h45 à 18h15.
OU LES MOBILES :
06 73 34 65 02 (Patrick) 06 31 53 89 33 (Michel) 06 18 85 64 71 (Alain)


Un rendez-vous annuel qui revêt cette année un caractère spécial.
Près de 2000 personnes sont attendues pour cet évènement que représente le 70ème anniversaire des fusillades de Châteaubriant.


13h00 Au Théâtre de Verre : Départ du défilé « Les droits des enfants » avec les enfants des écoles et tous les volontaires.
13h45 Rendez-vous au Rond-point Fernand GRENIER à Châteaubriant pour le « Défilé de la Mémoire ».
14h30 Cérémonie officielle sous la présidence d’Odette NILES présidente de l’Amicale et de Monsieur Alain HUNAULT maire de Châteaubriant.
15h00 Allocution de Bernard THIBAULT secrétaire général de la CGT et de Pierre LAURENT secrétaire national du PCF.

15h30 Évocation historique et artistique :

« TOUS LES GUY MOQUET DU MONDE »

Évocation écrite et mise en scène par : Alexis Chevalier
Assistanat et choix des costumes : Christine Maerel
Administration : Sylvie Valéra

Une réalisation artistique du Théâtre Messidor

Avec la participation de :
Christine Maerel (chant) accompagnée au piano par Jean-Marc Lépicier
Dany Coutand (chant)
La Chorale Méli-Mélo sous la direction de Catherine Diamin

Interprétation du spectacle par :

Une centaine de comédiens et comédiennes amateurs du Pays de Châteaubriant parmi lesquels :
Des élèves de l’école élémentaire « René Guy Cadou »,
Des élèves des collèges de la Ville-aux-Roses de Châteaubriant et Louis Pasteur de St Mars la Jaille.
Des jeunes des lycées Guy Môquet et Etienne Lenoir de Châteaubriant.
Des jeunes étudiants et adultes de la J.C. Région Parisienne.

Le défilé « Les Droits des enfants » sera réalisé avec le concours d’une centaine d’enfants et de leurs enseignants des écoles primaires du Pays Castelbriantais.

Communication, graphisme : Jacques Vermeersch
Régie générale : Michel Cahous
Lumière et son : Eurolive

Remerciements :
Aux « Grands Témoins » : Henri Duguy, Georges Prampart et Corinne Provost.
Aux Invités, Palestinien et Sud Africain
A tous les membres de la commission historique et artistique de l’Amicale Châteaubriant-Voves-Rouillé, aux instituteurs et professeurs impliqués auprès de leurs élèves, aux 100 comédiens et comédiennes amateurs du Pays de Châteaubriant, aux équipes techniques de la ville de Châteaubriant et à toutes celles et tous ceux qui ont apporté leur contribution à cet écrit et à la réalisation de l’évocation artistique.



Lettre de : Bernard THIBAULT

Cher(e)s Camarades,

La CGT a décidé de marquer le 70ème Anniversaire de la Fusillade de Chateaubriant, lors d’une manifestation importante. Il y a 70 ans en effet, le 22 octobre 1941, tombaient 48 résistants, otages fusillés par les nazis, avec la complicité des autorités françaises, dont les 27 de Châteaubriant. Ils étaient des syndicalistes, des dirigeants de grandes fédérations de la CGT, des communistes, des patriotes, des résistants de la première heure.
Ils ne furent pas choisis au hasard mais désignés par Pierre PUCHEU, l’un des grands représentants du Patronat. De ce patronat qui avait choisi son camp en criant « Plutôt Hitler que le Front Populaire ».
Ces syndicalistes avaient été à la tête des luttes sociales qui avaient conduit à des avancées sociales majeures en 1936, comme la semaine de 40 heures, les congés payés et les premières conventions collectives.
Résistants de la première heure, ils furent internés et fusillés les premiers. Ces exécutions visaient à empêcher les premiers actes de résistance, à tuer dans l’œuf l’espoir.
Les jeunes avaient donné le ton dès novembre 1940. Les 8 et 11 Novembre, les lycéens et étudiants dénonçaient l’arrestation du professeur Langevin, et remontaient les Champs-Élysées pour se rassembler devant l’Arc de Triomphe. La jeunesse paiera un lourd tribut pour ses actes de résistance.
La Résistance avait bien un double objectif : libérer la France et l’Europe du fascisme et jeter les bases de la reconstruction du pays. Il s’agissait de reconstruire en s’appuyant sur l’indépendance économique de la France, la maîtrise des grands moyens de production et une politique innovante de protection sociale. La CGT contribua grandement à faire inscrire ces objectifs, qui ont associé étroitement idéal de liberté, progrès économique et progrès social, dans le programme du Conseil National de la Résistance. Nous ne devons pas laisser s’effacer des mémoires que les Fusillés de Châteaubriant étaient des syndicalistes, et parmi eux des communistes, des chrétiens, ou simplement des patriotes qui ont influencé en profondeur les combats, les valeurs de la Résistance. Pas par instinct de propriété, mais pour souligner le sens et la portée transformatrice de leur engagement.
Le patronat rêve de revenir sur ces acquis sociaux et se livre à des attaques incessantes contre les conquêtes de la Libération en invoquant la compétitivité, la concurrence des pays à bas coût et maintenant le coût excessif d’un système social qui serait devenu un fardeau pour les générations futures. Mais il est aussi actif pour réécrire l’histoire, comme on l’a vu sur le cas de Louis Renault que les milieux patronaux veulent réhabiliter. Il s’agit de faire oublier la collaboration d’une grande partie du patronat avec le nazisme.
Cette réécriture de l’histoire vise à brouiller les repères, à affadir ou à dénaturer les combats de nos camarades fusillés à Châteaubriant. Ces fusillés pour l’exemple, issus de la classe ouvrière, ont fait par leurs actes de résistance honneur à la France. Leur message universel rejoint celui des peuples qui aujourd’hui se soulèvent de l’autre côté de la Méditerranée pour briser le carcan imposé par des régimes dictatoriaux et corrompus.
Comment ne pas remarquer enfin l’audience des thèses de l’extrême droite dans une période qui, à bien des égards, présente des similitudes avec celle de la montée du fascisme en Europe. Cette montée d’une extrême droite qui cherche à camoufler ses racines profondes et sa filiation historique avec la collaboration et se drape dans un discours social pour duper le monde du travail n’est pas un fait banal dans cette période de crise profonde. La CGT a pris ses responsabilités pour alerter le monde du travail sur le danger majeur de ces thèses pour la démocratie et les libertés. Brecht ne disait-il pas que le ventre de la bête immonde est encore fécond ? C’est une motivation supplémentaire et combien importante pour faire du 23 octobre 2011 à Châteaubriant, un grand rassemblement populaire et de la jeunesse.
La CGT appelle à en faire un grand événement avec l’Amicale de Châteaubriant. Souvenons nous de l’appel de Guy MOQUET, l’un des 27 de Châteaubriant « Vous qui restez, soyez dignes de nous ».
Oui, nous voulons être dignes d’eux dans nos actes de résistance et dans notre ambition de transformation sociale pour construire une société au service de l’Homme. Nous dirons aussi à travers ce rassemblement dont toute la CGT peut assurer un grand retentissement : Pas touche à ceux qui ont été l’Honneur de la France, à leurs combats, à leurs valeurs, à leurs messages.
Recevez, Cher(e)s Camarades, mes salutations fraternelles.

Bernard THIBAULT
Secrétaire général de la Cgt





Deux licenciements annulés, le Leclerc de Tarbes condamné






Info : UL CGT de Tarbes 20/10/2011

Le tribunal des prud’hommes de Tarbes a ordonné hier la réintégration de Florence Andrieu et de Cyrille Panassac, licenciés pour avoir manifesté et fait grève en mars 2009.

Toulouse, correspondance. Le conseil des prud’ hommes de Tarbes a annulé hier les licenciements de Florence Andrieu et Cyrille Panassac, salariés du centre Leclerc du Méridien, à Ibos (Hautes-Pyrénées), et ordonné leur réintégration, ainsi que le versement de leurs salaires depuis août 2009. Le conseil des prud’hommes ordonne aussi le versement de 3 000 euros de dommages et intérêts à l’union locale CGT, partie civile.

Florence Andrieu et Cyrille Panassac, qui travaillaient à l’espace culturel (livres, CD…) de l’immense centre commercial, avaient participé le 19 mars 2009 à une grève et une manifestation dans les rues de Tarbes. Une photo où on les voit porter une banderole (« Leclerc : les salaires les plus bas ») fut publiée dans la presse locale. Ils avaient aussi entrepris de créer une section CGT. Le centre Leclerc les a licenciés pour raison économique !

Depuis, ces deux salariés, soutenus par plusieurs syndicats et partis de gauche, mènent une longue bataille contre la direction de l’hypermarché. Celle-ci a fait traîner les procédures, espérant sans doute user la partie adverse. De plus, les conseillers prud’homaux de Tarbes, le 20 avril 2010, n’ont pu en première instance se départager et prendre de décision. Après une nouvelle audience, le 18 octobre, et de longs mois d’attente, le juge départiteur a fait pencher la balance en faveur des plaignants. « Le motif économique n’était qu’un prétexte pour s’attaquer à la liberté de grève et la liberté syndicale, commente Me Pauline Le Bourgeois, avocate des salariés. Ce jugement est la reconnaissance d’un fait de discrimination. »

« Nous sommes très heureux ! s’enthousiasme de son côté Florence Andrieu. Le juge a suivi toutes nos demandes. C’est une victoire éclatante pour nous. Tout au long de la procédure, nous avons rigoureusement exposé les faits. Nous avons présenté des éléments, des témoignages favorables. »

Pour elle, le plus douloureux a été la longueur des procédures, l’attente interminable. Deux ans, avant d’obtenir enfin un jugement… Cependant, la direction du centre Leclerc a la possibilité de faire appel et dispose d’un mois pour exercer ce droit. Dans ce cas, la cour d’appel de Pau s’emparerait de l’affaire. Le marathon social et judiciaire n’est peut-être pas fini, mais cela n’entame pas le moral de Florence Andrieu : « On a fait aujourd’hui le plus difficile. Quoi qu’il arrive maintenant, on tiendra ! Le jugement des prud’hommes renforce notre détermination. »

Pour lire le jugement, cliquez sur le lien ci-dessous
http://www.loysel.fr/atga/Documents/09-00347.pdf

9 octobre 2011

Comprendre la dette publique en quelques minutes.L'austérité inefficace contre dette publique

Apprenez en quelques minutes ce qu'est la création monétaire par le crédit, le système des réserves fractionnaires, et l'article 123 du traité de Lisbonne... sans lesquels il est impossible de comprendre l'origine des dettes publiques et privées qui ravagent l'ensemble des pays développés.

Pour comprendre cliquez sur les liens ci-dessous
http://www.youtube.com/watch?v=ZE8xBzcLYRs





cliquez sur la photo pour agrandir
Les intérêts payés entre 1980 et 2008 représentent 1306 milliards d’euros, et la dette brute sur la même période est passée de 239 à 1327 milliards d’euros, soit une multiplication par 5,5 (37 000 € par foyer fiscal). Elle atteint, en 2010 les 1500 milliards d’euros.

Si nous n’avions pas eu d’intérêts à payer, si l’État avait pu émettre notre monnaie, ce qui lui est interdit depuis la réforme des statuts de la Banque de France de 1973 et l’inclusion de cette règle au niveau européen depuis le Traité de Maastricht, la dette initiale de 239 milliards d’euros à fin 1979 aurait totalement disparu entre 2005 et 2007 (l’année 2008 correspondant à un endettement atypique comme l’est également 2009, et le seront 2010 et sans doute 2011). Tout au long de ces années, les soldes auraient été positifs pour un total de 217,8 milliards d’euros qui auraient pu être utilement utilisé pour le bien être collectif de la population ou le financement à long terme d’équipements « écologiques ».
Nous payons chaque semaine 1 milliard d’euros d’intérêts, plus de 50 milliards d’euro par an, à des investisseurs privés, soit 2600 € par foyer fiscal imposable (sans pour autant parvenir à rembourser le moindre centime du capital emprunté !). C’est maintenant plus que l’impôt sur le revenu perçu en France et c’est autant de financement qui disparaît des capacités d’action de l’État et des autres administrations publiques.

Les salariés d'Action logement se mobilise le 4 juillet pour les salaires !  La CGT Action Logement vous convie à une petite pause rev...