28 octobre 2011

37 salariés de Transgourmet mis à pied pour avoir fait valoir leur droit de retrait



communiqué de l’Union Locale CGT d’Arles

Parce que leurs conditions de travail sont déplorables, parce que leur sécurité dans l’entreprise n’est plus assurée, 37 salariés de Transgourmet Saint Martin de Crau ont exercé leur « droit de retrait ». La direction a immédiatement mis à pied oralement les 37 salariés concernés leur interdisant l’accès à leur poste de travail.

Pire, hier, alors que les salariés demandaient toujours à rejoindre leur poste de travail, puisqu’aucune sanction écrite ne leur était parvenue, ils ont eu la mauvaise surprise de trouver dans leur boite aux lettres, non seulement la confirmation de leur mise à pied mais, en plus, une convocation à un entretien préalable au licenciement pour faute grave !!

37 salariés en danger sont donc, pour la direction de Transgourmet, 37 salariés dangereux dont il faut se débarrasser. Les 78 accidentés du travail en un an sur ce site, le salarié gravement blessé et aujourd’hui handicapé, le salarié décédé vont-ils eux aussi se retrouver au ban des accusés ?

L’Union Locale CGT d’Arles dénonce avec force la stratégie de cette direction et de bien d’autres qui érigent « le marche ou crève » en véritable méthode de management, foulant aux pieds le Code du Travail et les droits individuels et collectifs les plus fondamentaux.

Au moment où la justice donne raison aux Ex Lustucru licenciés sans cause réelle et sérieuse après 8 ans de procédure, alors que la CGT n’a de cesse de se battre pour imposer une loi qui permette plus et mieux l’intervention des salariés et des organisations syndicales au travers des Institutions Représentatives du Personnel tels que les Comités d’Entreprise, les CHSCT…, la Direction de Transgourmet St Martin de Crau, remet délibérément en cause l’existence même du CHSCT, prive les salariés du droit légitime à se défendre, à protéger leur vie et leur intégrité au travail.

Cette remise en cause des droits fondamentaux des salariés, si elle était entérinée, non seulement validerait 37 licenciements à Transgourmet mais permettrait aussi à toutes les directions d’entreprise de décliner chez elle ce qui aurait été permis ailleurs. En clair : ce qu’imposerait la direction aux salariés de Transgourmet pourrait, à terme être imposé à tous les salariés.

Depuis de nombreuses années, les salariés de Transgourmet ont massivement choisi la CGT. Ils ont élus des représentants CGT au Comité d’Entreprise et au CHSCT. Ils ont voulu un Syndicat CGT puissant. Ils ont mené avec lui de nombreuses luttes souvent gagnantes. Sur 37 salariés menacés de licenciement, 35 sont syndiqués CGT, parmi eux 3 élus.

Pour l’Union Locale CGT d’Arles la stratégie de la direction de Transgourmet est claire : en se débarrassant de 37 salariés qui veulent faire valoir leur droit, elle tente de se débarrasser, par la même occasion, de la CGT.

Dans ces conditions et même si la lutte des salariés et de la CGT a permi que la direction de Transgourmet St Martin de Crau organise les élections aux CHSCT lundi prochain, avec plus d’un an et demi de retard, , l’Union Locale CGT d’Arles appelle à un

27 octobre 2011

Une caissière risque le licenciement pour avoir ramassé un ticket de caisse




Info CGT

Dans la petite ville de Mondelange, près de Metz, une caissière du magasin CORA risque d'être licenciée. Son tort: avoir ramassé un ticket de caisse d’une cliente qui n’en voulait pas, ayant au verso un coupon de réduction pour un fast food.

Au-delà de cette affaire, c’est le climat social au sein du magasin et de l’entreprise que dénonce la CGT.

Elle voulait l'utiliser pour faire plaisir à son fils, mal lui en a pris. cette représentante du personnel CGT a été peu après «convoquée à la gendarmerie d’Uckange où elle a dû expliquer son geste».

Récupérer un ticket paraît complètement anodin mais c'est assimilé par Cora à un vol car cela serait «sa propriété»,

Une thèse contredite par l'avocat Maitre Eolas, qui estime «qu'un ticket de caisse est la propriété du client dès l'instant où on lui tend. S'il l'abandonne c'est une res derelicta, chose sans maitre».

Si elle n'est ressortie du commissariat qu'avec un rappel à la loi, la caissière a été ensuite convoquée par Cora pour un entretien préalable au licenciement.

Casser la CGT locale

Face aux nombreuses et vives protestations des internautes, sur leur page Facebook les hypermarchés Cora ont annoncé «comprendre les réactions» et être «actuellement en contact avec la direction de l'hypermarché Cora de Mondelange afin de clarifier cette situation».

Ralph Blindauer, l'avocat de la caissière, estime que «c'est bien que ces gens-là se remuent enfin un peu», mais en réalité, selon lui, «ce n'est pas ma cliente qui est visée, mais André Matz, délégué syndical central CGT». «Le directeur de ce Cora est arrivé avec une feuille de route, raconte-t-il. Il a été envoyé pour casser Matz, qui est aussi membre du Conseil des Prud'hommes de Thionville». Mais l'homme étant trop coriace, il aurait été décidé de s'attaquer aux élus autour de lui, moins résistants, assure l'avocat.

L'acharnement n'est donc pas nouveau, pour Ralph Blindauer, «sa femme qui y travaillait aussi est en dépression, une autre salariée a démissionné».

Climat social tendu
« Derrière cette affaire, c’est le délégué syndical CGT du magasin, André Matz, que la direction cherche à casser » , affirme Me Blindauer, défenseur des deux employés. Interrogé, le représentant du personnel au comité central d’entreprise confirme le climat social très tendu qui règne au sein du magasin mais aussi du groupe Cora. « On a d’abord cherché à m’attaquer personnellement : depuis l’arrivée du nouveau directeur du magasin, j’ai reçu 34 lettres recommandées, explique-t-il. Aujourd’hui, la direction tente de faire le vide autour de moi en s’attaquant aux autres délégués CGT. » Un syndicat largement majoritaire au sein de l’établissement de Mondelange qui a remporté 85 % des voix lors des élections professionnelles en mars.

Plusieurs plaintes auraient été déposées par des employés au conseil des prud'hommes et au pénal contre la direction. Selon André Matz, l’inspection du travail aurait également constitué un dossier sur l’entreprise.

Au-delà de ces affaires successives, c’est l’emploi qui est menacé selon la CGT. « Entre février 2010, date de l’arrivée du nouveau directeur, et fin septembre 2011, l’effectif du magasin est passé de 346 à 304 » (quelques embauches ont cependant été effectuées à des postes-clés) alors que « d’août 2010 à septembre 2011, 862 intérimaires ont été employés au sein du magasin » , une situation exceptionnelle d’après André Matz qui a fourni ces chiffres.





Dans un communiqué, la députée PS de Mondelange Aurélie Filippetti avait appelé la direction à "mettre fin à cette mascarade honteuse au nom du respect de l'action syndicale".

Europe Ecologie-Les Verts (EELV) avait aussi invité Cora à "mettre un terme final à cette procédure absurde", et fustigé l'attitude du parquet qui "en l'espèce aurait été bien inspiré de rappeler à la société Cora qu'il y a d'autres priorités pour la justice que de s'occuper de tickets de caisse destinés à la poubelle d'un supermarché"

PS :donc si d'aventure il se faisait que ce ticket de caisse reste la propriété de Cora une fois donné à la cliente... alors, Cora est donc responsable de tous ses tickets de caisse abandonnés dans la nature et de ce fait, devrait venir les ramasser sur simple appel d'un citoyen



21 octobre 2011

La CGT France Télévisions dénonce un " déni de l'information sur les départements francais d'Outre-mer "

Info:CGT le 21 octobre

Dans une lettre adressée au PDG de France Télévisions, la CGT de la télé publique dénonce la ligne éditoriale des journaux télévisés en France qui n’apportent pas à la population en France les informations nécessaires à une compréhension minimale de la situation dans un département de la République secoué par un mouvement social sans précédent. Nous reproduisons ce courrier publié par "Acrimed", avec des inter-titres de "Témoignages".

La CGT demande au président de France Télévisions s’il a reçu « des consignes strictes venues d’ailleurs pour mettre un tel couvercle sur des événements aussi importants et aussi tragiques.

Monsieur le Président,
La CGT ne peut admettre la manière dont votre directeur délégué chargé de l’information conçoit le traitement de l’actualité française à la grand-messe du 20 heures de France 2, quand il s’agit des réalités ultramarines de départements qui sont tout aussi français que le Haut-Rhin ou le Var et sur lesquels on fait l’impasse quasi quotidiennement.
Qu’avez-vous l’intention de faire, Monsieur le Président, pour que cesse la « discrétion » avec laquelle on évoque essentiellement à travers des « off » la répression brutale de manifestations, qui ont jeté dans la rue la population mahoraise dont la vie est rendue de plus en plus impossible par les prix prohibitifs imposés par les monopoles sur les importations et la grande distribution.
Depuis plus de trois semaines, un département français est à feu et à sang. Les entreprises sont fermées, les rues bloquées, l’économie en plein effondrement. Face à un préfet qui pour seule réponse a demandé l’intervention des blindés contre une population en plein désarroi et un gouvernement attentiste qui semble vouloir laisser pourrir la situation, malgré les deux visites de sa ministre de l’Outre-mer, qui a proposé des bons d’achat aux Mahorais pour résoudre leur problème de hausse de prix, ce qui a renvoyé plus de 20.000 Mahorais dans la rue samedi dernier, c’est le grand silence à France Télévisions.

Pas la moindre analyse réelle de ce qui se passe

C’est sur le Net qu’il faut aller pour découvrir le nouveau visage de Mayotte : « l’île aux Parfums », qui ressemble désormais à une zone de guerre engagée contre la population, tel qu’on pouvait la voir au Chili sous Pinochet. La semaine dernière un enfant de 9 ans a perdu un œil à cause des violences policières quotidiennes. Impossible de faire la moindre course, même les pharmacies ont été fermées. Savez-vous, Monsieur le Président, que le revenu moyen est à Mayotte de 310 euros par mois et que le RMI proposé pour les Mahorais dépasse à peine les 100 euros mensuels ?
Face à cette crise historique, pas le moindre sujet de fond, pas la moindre analyse réelle de ce qui se passe dans ce département dans nos journaux télévisés nationaux durant les trois semaines écoulées.
Comment justifiez-vous, Monsieur le Président, d’un tel choix de traitement de l’information ? Notre rôle n’est-il pas d’informer de manière honnête et complète ? Quelle est donc l’éthique professionnelle de ceux que vous avez nommés pour gérer l’information ? Pourtant, la rédaction de Mayotte fait son travail, prenant des risques énormes, chaque jour, pour faire circuler l’information. Elle renvoie des images proposées par Outre-mer 1re, pour les JT de 20 heures et pour le 19/20 de France 3. TF1 nous en a même achetées. Pourquoi donc une telle posture des « stars du 20 heures » alors que tous les éléments sont à portée de main pour informer ?

Même l’Europe est au courant

Nous avons, le 3 octobre dernier, posé à monsieur Thuillier une série de questions, vous étiez vous-même destinataire de cette interpellation de la CGT (…)
Pouvez-vous réellement qualifier de « couverture de l’information » ce que fait votre présentateur du 20 heures de France 2, depuis que la CGT a adressé ce courrier, se contentant d’inclure quelques « off discrets » perdus dans son journal, sans aucune mise en perspective de la situation. Il est même allé jusqu’à mélanger le problème des yaourts trop sucrés vendus dans les Outre-mer avec les images de son « off quotidien » sur les manifestations à Mayotte. Une situation qui fait pourtant éclater au grand jour un problème de société, comparable à celui des autres Départements d’Outre-mer, pour lesquels France Télévisions avait aussi attendu des semaines avant de commencer à en rendre compte sur les éditions d’informations nationales.
Mardi 11 octobre, le gouvernement a été interpellé à l’Assemblée nationale à propos de ce qui se passe à Mayotte. Un député a cité un représentant de la majorité à Mayotte, qui lui-même a dit qu’il avait honte de ce qui se passe dans ce département ! Vendredi dernier, l’Europe a été saisie par les élus mahorais et une enquête devrait être menée sur les dérives des prix, liées aux monopoles de quelques-uns sur l’économie locale.
Et pendant ce temps-là, à France Télévisions, on produit un « petit off » le soir sur France 2, et c’est sur le Net qu’il faut aller pour voir les blindés foncer sur la population désemparée.

Demande d’explication

Auriez-vous des consignes strictes venues d’ailleurs pour mettre un tel couvercle sur l’information à Mayotte ? L’État pense-t-il que c’est en cachant ce qui se passe à la grande majorité des Français qu’il va régler les problèmes qu’il a lui-même créés, tant à Mayotte que dans les autres départements et pays d’Outre-mer, par sa gestion coloniale inchangée depuis le siècle dernier, refusant le droit à la dignité de populations de plus en plus pauvres et permettant l’enrichissement scandaleux de quelques-uns sur le dos du plus grand nombre ? Quel est le but poursuivi par une telle négation de ces réalités au journal de 20 heures sur la 2 ?
Nous vous demandons, Monsieur le Président, de bien vouloir vous en expliquer publiquement (…).

Où sont les réalités ultramarines ?

Nous n’avons pas retenu en effet dans le cahier des charges de France Télévisions que France Ô avait pour vocation à ressembler à un « ghetto » qui serait dédié à la diversité dans l’audiovisuel public, ce qui vous permettrait de faire l’impasse sur les autres chaînes de ce que vivent les populations de ces départements français entièrement à part, vous contentant de réduire les réalités ultramarines à une succession de clichés éculés, qui semblent tragiquement perdurer à France Télévisions si l’on s’en tient à la lecture qu’en font une trop grande partie de ces quelques « savants journalistes » décideurs de ce qui doit ou pas être exposé dans les JT du soir et sous quelle forme.
Dans l’attente de votre réponse, nous vous prions de recevoir, Monsieur le Président, nos sentiments les meilleurs.

Pour la CGT de France Télévisions, les délégués syndicaux centraux : Marc Chauvelot, Sophie Arouet, Jean-François Tealdi, Luc Deleglise, Pierre Mouchel.

20 octobre 2011

Hommage aux fusillés de Chateaubriand le dimanche 23 octobre 2011.

Le dimanche 23 octobre 2011, nous serons des milliers avec la jeunesse pour un Hommage populaire aux Résistants, Fusillés, Déportés, Internés.

Sachons rester fidèles à leur mémoire et à l’idéal pour lequel ils sont tombés le 22 octobre 1941 à Châteaubriant

Se Souvenir et être Vigilants Pour ne pas revivre le passé

SOYONS DIGNES D'EUX

Cliquez sur le lien ci-dessous
http://www.cgt.fr/70e-anniversaire-des-Fusilles-de.html

Programme de la cérémonie, cliquez sur le ci-dessous
http://cgt-nantes.fr/spip/IMG/pdf/Affichette_2011_A4_Anamorph.pdf

Un salarié décède aux Papeteries de Condat. 80 salariés au chômage technique et des salariés sous le choc

Info : CGT

Le décès accidentel d'un employé, mardi, met l'entreprise en émoi. La production a été stoppée sur la zone où il travaillait.
Des machines stoppées et des salariés sous le coup de l'émotion. Suite à la chute mortelle d'un employé de 50 ans aux Papeteries de Condat, c'est à la fois le temps du deuil et des questions. Hier, la production de la zone sur laquelle l'homme travaillait au moment du drame était à l'arrêt pour les besoins de l'enquête confiée à la gendarmerie.

Dans le même temps, le Comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) a tenu une réunion lors de laquelle « une minute de silence a été respectée », précise l'attachée de presse de la direction. Il en est ressorti la décision de mener une enquête interne. À cet effet, une réunion de travail est prévue aujourd'hui, à laquelle participeront les responsables de la sécurité, de la fabrication et de l'équipement, les membres du CHSCT ainsi que le représentant des services techniques.

« On se pose des questions » À midi hier, l'ambiance à la sortie de l'équipe du matin des Papeteries était morose. Même pour ceux qui ne connaissaient pas Marc Michel, le défunt, la matinée a été « tendue », disent-ils. « On se pose des questions, on se demande ce qui est arrivé », témoignent certains.

Quant à ses anciens collègues de la coucheuse 5 (la chaîne sur laquelle Marc Michel travaillait), la plupart, trop choqués, ne veulent pas parler. Quelques-uns laissent échapper quelques mots, mais sans trop évoquer l'homme qu'ils ont connu : « Il travaillait depuis douze ans sur cette machine… »

Aux Papeteries de Condat, ce qui domine chez les salariés, c'est l'incompréhension : « Entre la passerelle où il était et la presse, il y a moins de 20 cm, comment a-t-il pu tomber ? », s'interroge-t-on.

Cellule de soutien La direction a mis en place une cellule de soutien dans l'entreprise, en particulier pour les salariés de la coucheuse 5 : « L'infirmière du travail est aussi passée nous voir, confient certains. Les responsables nous ont parlé, ils nous ont encouragés à rester groupés. »

Au passage, quelques-uns signalent toutefois que l'accident est survenu sur une chaîne qui accusait, depuis septembre, six jours de chômage technique par mois. « Même avec des compensations, il y a des pertes de salaire et on n'a pas les primes de dimanche », commente un employé. Quel rapport avec l'accident de Marc Michel ? A priori aucun, si ce n'est d'affecter le moral de l'équipe. Était-ce le cas de Marc Michel ? L'enquête le déterminera peut-être.

Fermeture de la papeterie d’Alizay

Info: CGT

Le groupe papetier finlandais M-real a annoncé le 18 octobre 2011, la fermeture de son usine d’Alizay dans l’Eure, après l’échec des négociations avec deux candidats à la reprise. Le personnel a décidé de cesser le travail et de bloquer le site, qui emploie 330 salariés. Début mai, le groupe finlandais avait mis en vente cette usine dans le cadre d’un plan de restructuration européen visant à transformer M-real, qui fabrique des ramettes 
de papier, en une société dédiée au carton d’emballage.




Un salarié décède aux Papeteries de Condat. 80 salariés au chômage technique et des salariés sous le choc

Info : CGT

Le décès accidentel d'un employé, mardi, met l'entreprise en émoi. La production a été stoppée sur la zone où il travaillait.
Des machines stoppées et des salariés sous le coup de l'émotion. Suite à la chute mortelle d'un employé de 50 ans aux Papeteries de Condat, au Lardin, mardi (lire « Sud Ouest » d'hier), c'est à la fois le temps du deuil et des questions. Hier, la production de la zone sur laquelle l'homme travaillait au moment du drame était à l'arrêt pour les besoins de l'enquête confiée à la gendarmerie.

Dans le même temps, le Comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) a tenu une réunion lors de laquelle « une minute de silence a été respectée », précise l'attachée de presse de la direction. Il en est ressorti la décision de mener une enquête interne. À cet effet, une réunion de travail est prévue aujourd'hui, à laquelle participeront les responsables de la sécurité, de la fabrication et de l'équipement, les membres du CHSCT ainsi que le représentant des services techniques.

« On se pose des questions » À midi hier, l'ambiance à la sortie de l'équipe du matin des Papeteries était morose. Même pour ceux qui ne connaissaient pas Marc Michel, le défunt, la matinée a été « tendue », disent-ils. « On se pose des questions, on se demande ce qui est arrivé », témoignent certains.

Quant à ses anciens collègues de la coucheuse 5 (la chaîne sur laquelle Marc Michel travaillait), la plupart, trop choqués, ne veulent pas parler. Quelques-uns laissent échapper quelques mots, mais sans trop évoquer l'homme qu'ils ont connu : « Il travaillait depuis douze ans sur cette machine… »

Aux Papeteries de Condat, ce qui domine chez les salariés, c'est l'incompréhension : « Entre la passerelle où il était et la presse, il y a moins de 20 cm, comment a-t-il pu tomber ? », s'interroge-t-on.

Cellule de soutien La direction a mis en place une cellule de soutien dans l'entreprise, en particulier pour les salariés de la coucheuse 5 : « L'infirmière du travail est aussi passée nous voir, confient certains. Les responsables nous ont parlé, ils nous ont encouragés à rester groupés. »

Au passage, quelques-uns signalent toutefois que l'accident est survenu sur une chaîne qui accusait, depuis septembre, six jours de chômage technique par mois. « Même avec des compensations, il y a des pertes de salaire et on n'a pas les primes de dimanche », commente un employé. Quel rapport avec l'accident de Marc Michel ? A priori aucun, si ce n'est d'affecter le moral de l'équipe. Était-ce le cas de Marc Michel ? L'enquête le déterminera peut-être.

Les salariés d'Action logement se mobilise le 4 juillet pour les salaires !  La CGT Action Logement vous convie à une petite pause rev...