7 juin 2012

Décret sur la retraite à 60 ans : La CGT salue une rupture avec les politiques conduites en Europe


Un premier coup de canif à la réforme de 2010


Un geste pour les chômeurs et les mères

Le gouvernement a examiné le décret qui permettra (normalement dès le 1er novembre2012) aux personnes ayant commencé à travailler à 18 ou 19 ans et ayant 41,5 ans de cotisations (166 trimestres pour ceux nés en 1955, un peu moins pour ceux nés avant) le droit de partir à 60 ans à taux plein, sans attendre les 62 ans.


La preuve que l’on peut gagner : Goodyear contraint d’abandonner les licenciements


INFO: CGT

Le mercredi 6 juin, c’était le soulagement et la joie partagée par les salariés de l’usine Goodyear d’Amiens-Nord et les militants du syndicat CGT.

L’annonce de l’abandon par la direction du plan social visant à mettre un terme à l’activité de pneus tourisme en supprimant 817 postes (sur les 1.300 que compte le site) sonne comme une belle victoire après une bataille de cinq années.

"Il n’y aura aucun licenciement contraint" a annoncé le syndicat CGT chez Goodyear, ce qui revient de fait à annuler le plan social que Goodyear a tenté de mettre en place et que la justice a plusieurs fois retoqué sur requête de la CGT.

Cette nouvelle a été confirmée en début d’après-midi hier par la direction de GDTF (Goodyear Dunlop Tires France) qui n’évoque plus désormais qu’un plan de départs volontaires sans en donner l’ampleur. "La direction abandonne le PSE (plan de sauvegarde de l’emploi), renonce à tout licenciement (et) s’engage à poursuivre l’activité tourisme", affirme de son côté la CGT Goodyear dans un communiqué.

Ce succès devrait sonner comme un encouragement à l’action, la mobilisation déterminée pour la sauvergarde des emplois industriels dans notre pays.

Les dizaines de milliers de salariés frappés par les quelques 45 plans de suppressions d’emplois recensés par la CGT peuvent trouver dans cette victoire syndicale un espoir nouveau. "On peut combattre une multinationale et lui faire faire machine arrière toute... " s’est réjouit le syndicat CGT de Goodyear.

3 juin 2012

L’Union sociale pour l’habitat se réjouit de la fin du prélèvement annoncée par C. Duflot




























INFO : Collectif logement C.G.T.

C’est avec satisfaction et soulagement que le Mouvement HLM a accueilli aujourd’hui, lors de l’Assemblée générale des Entreprises sociales pour l’habitat à laquelle elle était conviée, les déclarations de Madame Cécile Duflot, ministre de l’Egalité des Territoires et du Logement, relatives à la suppression du prélèvement de 245 millions d’euros par an sur 3 ans (puis de 175 millions d’euros par an au-delà) sur la trésorerie des organismes HLM.

Cette mesure, de même que le doublement du plafond des dépôts sur le Livret A, également confirmé aujourd’hui par la Ministre, avait été fortement réclamée par le président de l’Union sociale pour l’habitat, Thierry Repentin, lors de son récent rendez-vous avec Madame Duflot.

On rappellera que l’Union, ses fédérations, les associations régionales HLM et les organismes eux-mêmes s’étaient vivement opposés au projet de prélèvement annoncé en juillet 2010 par le précédent Gouvernement, qui visait à apurer les dettes de l’Etat, notamment dans le cadre de l’ANRU.

Alors que notre pays traverse une crise majeure, et que le Mouvement HLM a tenu ses engagements dans les domaines économique, social et environnemental, ces dispositions nouvelles, combinées à des mesures visant à lutter contre la rétention foncière, seront de nature à renforcer la mobilisation des organismes pour répondre à l’urgence des besoins de nos concitoyens des classes modestes et moyennes qui restent aux portes d’un logement accessible.

Le Mouvement HLM réitère, à cette occasion, son offre de partenariat renouvelé avec les pouvoirs publics, sur la base des 10 propositions qu’il a portées pendant la campagne présidentielle et qu’il continuera de défendre pour sortir de la crise et garantir à tous un logement de qualité, à un coût abordable, tout en contribuant puissamment à l’activité d’un secteur fortement créateur d’emplois.










31 mai 2012

LES FRANCAIS NE TRAVAILLENT - ILS PAS ASSEZ ,?



Le débat de C dans l’air du 24 mai 2012 a, encore une fois, été l’occasion pour les partisans de l’austérité généralisé et du couplet sur la fainéantise des Français de nous reservir leurs tartes à la crème habituelles : la France a trop de dépenses publiques et les 35 H ont tué notre industrie. On a déjà montré ici que la 1ère affirmation était fausse, passons à la seconde.

                                 Cliquez sur l'image pour agrandir


 En s’appuyant sur les statistiques de l’OCDE, on peut voir rapidement que la durée du travail en France n’a pas été plombée par les 35 H comme les détracteurs de cette mesure ne cessent de le répéter. Si l’on compare la durée du travail moyenne hebdomadaire pour l’ensemble des actifs, on obtient ce résultat pour 2010 :

Les Français travaillent beaucoup
Durée du travail moyenne hebdomadaire pour l’ensemble des actifs (2010)


Il ne faut pas confondre durée légale du travail et durée effective. Les Français sont parmi ceux qui travaillent le plus en Europe, et notamment plus que les Allemands ! A cet égard, comme l’avait bien souligné le député PS Pierre-Alain Muet, les 35 H n’ont représenté qu’un rattrapage vis-à-vis de l’Allemagne qui travaillait alors moins que nous. Mais, depuis, la durée du travail n’a cessé de diminuer en Allemagne tandis qu’elle augmentait chez nous :

Les 35 H nous avaient ramenés au niveau allemand
Durée du travail moyenne hebdomadaire pour l’ensemble des actifs (1995-2010)



Enfin, non seulement les Français ne travaillent pas moins que les autres, mais leur travail est très productif, ce qui classe notre pays en tête en termes de niveau de PIB par heure travaillée en 2010 (prix courants, en dollar) :

 Un haut niveau de productivité
PIB par heure travaillée en 2010, prix courants, en dollar


Il faut le répéter en boucle : non seulement les Français travaillent plus que dans le reste des grands pays Européens mais leur travail est plus productif. Nos entrepreneurs, et nos exportateurs, doivent chercher ailleurs les causes de leurs problèmes (pour ceux qui en ont).


Rapport sur la dépense publique et son évolution, cliquez sur le lien ci-dessous
http://www.performance-publique.budget.gouv.fr/fileadmin/medias/documents/ressources/PLF2012/rapport_depense_2012.pdf


27 mai 2012

PSA Aulnay : la CGT dénonce des sanctions "inadmissibles" contre les manifestants

La direction du site PSA d’Aulnay-Sous-Bois (93) aurait sanctionné injustement une vingtaine de salariés particulièrement active dans les mouvements de mobilisation engagés pour manifester contre la fermeture du site, selon les représentants CGT de l’usine.

Les relations entre salariés et direction du site d’Aulnay-Sous-Bois sont de plus en plus tendues. En moins de deux mois, une vingtaine de salariés a été convoquée par la direction suite aux différentes actions menées contre l’éventuelle fermeture du site. En effet, depuis la publication en juin dernier d’une note confidentielle évoquant l'hypothèse de la fermeture du site d’Aulnay-Sous-Bois, les syndicats soutiennent qu’il ne s’agit pas d’une simple note de travail comme l’affirme la direction de PSA, mais bien d’une "planification réelle de la fermeture de l’usine". Depuis, les salariés ont multiplié les actions pour obtenir un engagement écrit de la direction garantissant le maintien de tous les emplois jusqu’en 2016 et l’attribution d’un nouveau véhicule (en remplacement de la C3).

Les salariés du site ont notamment frappé fort en se faisant filmer lors du débat télévisé du 2ème tour des élections présidentielles le 2 mai dernier.

Pour la CGT, la direction aurait mis en place "une politique de sanction envers les salariés (délégués ou simple salarié) les plus actifs dans les mobilisations". Selon le syndicat, cinq salariés ont déjà été sanctionnés par un avertissement ou des jours de mises à pieds. D’autres attendent leur sanction. "Aucun des motifs ne sont réels", assure le syndicat qui cite le cas d’un salarié convoqué pour "avoir distribué sur les chaînes de production, le 7 mars denier, des photocopies d'un article du Figaro relatant les propos de Denis Martin, le numéro 2 de PSA, sur les surcapacités de production en Europe".

Pour le syndicat, il s’agit d’une "vengeance" de la part de la direction "qui ne supporte aucune contestation et surtout les actions des salariés pour défendre leur emploi".

La CGT annonce qu’elle "portera aux Prud'hommes chacun des dossiers".



26 mai 2012

SOUTIEN A GERARD FILOCHE, inspecteur du travail


RASSEMBLEMENT MARDI 5 JUIN 2012 13h30

lors de l'audience à la Cour d'appel de Paris

devant la 31e chambre TGI de Paris

(Palais de justice 4, bd du Palais M° Cité)

Chaque présence comptera et fera chaud au cœur


Nouveau procès par appel de GUINOT CONTRE FILOCHE,

Ça fait huit ans que ça dure. Hélas.

Il faut une dernière mobilisation pour en finir avec le patron de chez Guinot, membre de l’UIC proche de l’UIMM, un patron de combat, déjà condamné pour « abus de droits sociaux », qui ne paie pas les heures supplémentaires, qui manipule un CE, qui multiplie les prud’hommes, qui a l’habitude de traquer ses salariés pour « abus du droit d’ester en justice » et qui mène une invraisemblable campagne depuis huit ans pour essayer selon les dires de son avocat bien choisi, Me Varaut, de faire qu’un inspecteur du travail « fasse moins le fier »…

Ce patron de la rue de la Paix, a décidé de s’acharner depuis 2004 contre l’inspecteur du travail qui voulait l’empêcher de multiplier les infractions et délits.

Mais en premier jugement, le 12 octobre 2011, l’inspecteur a été relaxé et le Parquet (qui l’avait un temps suivi, on se demande pourquoi ?) a renoncé à toute poursuite. Le patron Guinot lui s’est entêté. Et le jugement en appel, la nouvelle audience GUINOT CONTRE FILOCHE pour une prétendue “entrave au CE” de Guinot aura lieu :

Le mardi 5 juin à 13 h 30 devant la 31e Chambre d’appel de Paris.

Les tenants et aboutissants de cette invraisemblable poursuite sont connus : alors que l’inspecteur du travail faisait son travail, normalement, pour rétablir l’ordre public social violé dans cette entreprise, le patron a inventé qu’il y aurait eu « entrave au CE », non pas par lui, mais par l’inspecteur. Un CE d’un seul membre, qui ne fonctionne pas, qui est entre les mains dudit patron par le biais d’un salarié disons… soumis. L’inspecteur du travail avait refusé l’autorisation de licenciement d’une jeune femme déléguée syndicale, de retour de congé maternité 3 fois de suite pour « discrimination ». Il y a eu 12 procédures depuis, autour de cette affaire : la salariée a gagné TOUTES ces procédures étalées en 7 ans.

La Cour d’appel du tribunal administratif a confirmé en 2010 qu’il y avait bel et bien discrimination et elle a donné raison à l’inspecteur du travail contre sa hiérarchie qui avait cassé le refus de licenciement : elle a même ordonné la ré intégration de la salariée. La salariée a même bénéficié d’une transaction avantageuse de la part de l’entreprise condamnée qui a renoncé à aller en Conseil d’état comme elle l’avait un temps proclamé.

Mais ça ne fait rien, le patron persiste, dans un dernier round, sa vendetta contre l’inspecteur. Cet acharnement de Guinot doit être pris au sérieux, il vise, au-delà de l’inspecteur d’ailleurs en retraite, toute l’inspection : il mérite qu’on s’acharne à renverser définitivement cette incroyable accusation.

42 000 signataires, tous les syndicats de l’inspection, et de nombreuses personnalités de toute la gauche ont exprimé leur totale solidarité avec Gérard Filoche. Dix témoins clefs (dont Jean Auroux, Benoît Hamon, Gilbert Dupraz, Philippe Royer, Pierre Mériaux…) avaient déposé en sa faveur le 6 juillet 2011.

Nous aurons donc à nouveau besoin du maximum de présents l’après-midi du 5 juin pour venir en soutien à partir de 12 h 30 devant le Palais de justice de Paris, l’audience débutant à 13 h 30 à la 31e chambre correctionnelle (soyez munis d’une carte d’identité).


Ces poursuites sont inacceptables !

Soyons nombreuses et nombreux

à lui exprimer notre soutien


Beaucoup ont déjà donné, encouragé, aidé, et nous les en remercions chaleureusement.

Mais tout soutien par signature de la pétition et messages de soutien est encore et toujours bienvenu. Mais aussi, hélas, encore une fois, car les frais de cet appel sont à nouveau à charge de Gérard Filoche, toute aide financière sera soulageante et précieuse :

chèques à l’ordre de « solidarité-filoche » C/O Gérard Filoche, 85 rue Rambuteau, 75001 Paris

 
le blog de Gérard Filoche : http://www.filoche.net/



22 mai 2012

DIX MESURES CHOC CONTRE LA CRISE DU LOGEMENT

    Info : Collectif Logement CGT  

 La nouvelle ministre du Logement, Cécile Duflot, a été saisie des propositions, parfois révolutionnaires, adoptées par le Haut Conseil de la famille pour aider les Français à mieux se loger.

 Face à la pénurie de logements, le Haut Conseil de la famille préconise, entre autres, d’alourdir la taxation sur les habitations vacantes. |

 Encadrement des loyers, doublement du plafond du livret A afin de mieux financer l’habitat social, cession des terrains de l’Etat aux collectivités locales pour construire des logements… Pour la nouvelle ministre du Logement, Cécile Duflot, chargée de mettre en œuvre le programme défini par François Hollande, l’agenda des semaines à venir s’annonce chargé.

 Sur son bureau, elle a trouvé l’avis adopté le10 mai par le Haut Conseil de la famille (HCF), un organisme rattaché au Premier ministre, qui formule plusieurs propositions, certaines révolutionnaires, pour lutter contre la crise du logement.

 1) Imposer 25 %, voire 30 %, de logements sociaux aux villes

 Le HCF propose de renforcer les sanctions, en clair d’augmenter les amendes pour les villes ne respectant pas l’obligation de disposer de 20% de logements sociaux, selon l’article 55 de la loi SRU. Dans les zones tendues (Ile-de-France, Côte d’Azur…), ce taux pourrait être relevé à 25%, voire 30%, et les maires perdraient leurs droits à construire en cas d’infraction.

 2) Fixer les loyers HLM en fonction des revenus des locataires

 Les membres du HCF préconisent une petite révolution. Alors qu’actuellement, le montant du loyer est déterminé par la typologie du logement social considéré (catégorie, montant d’amortissement…), le rapport propose de fixer ce montant en partant du taux d’effort du locataire, c’est-à-dire la part du revenu consacré au logement. Ce dernier pourrait être de 20% au maximum des revenus du ménage pour le loyer et les charges.

 3) Encourager la mobilité dans le parc social

 Le taux de rotation n’est que de 10% dans le parc locatif social. Les changements de situation doivent être mieux pris en compte. Après le départ de ses enfants, un couple devrait se voir proposer rapidement un logement plus petit assorti d’une diminution de loyer.

 4) Encadrer les loyers du parc privé

 Le Haut Conseil de la famille propose deux pistes de réflexion sur ce dossier que la ministre Cécile Duflot a prévu d’examiner en priorité.

 5) Garantir les propriétaires contre les risques d’impayés

 La GRL (garantie des risques locatifs), qui permet de limiter les risques de non-paiement des loyers, doit être généralisée. Ce dispositif ne couvre que 5% à 6% des locations. Le HCF est également favorable à la création d’un fonds de garantie universelle et mutuelle couvrant à la fois les risques d’impayés et les accidents de la vie.

6) Augmenter les aides au logement

Le taux d’effort des locataires du privé est deux fois plus important que celui des locataires de HLM. Une revalorisation s’impose pour compenser ce déséquilibre. Problème, le HCF fixe à près de 1 Md€ une revalorisation de 30% du plafond de l’allocation de logement familial, l’une des trois aides existantes. Une solution pourrait consister à cibler les familles dont le taux d’effort est le plus important.

7) Imposer des provisions pour travaux aux bailleurs

 C’est une demande récurrente des associations pour éviter la dégradation des immeubles dont les propriétaires se refusent à faire des travaux. Les sommes versées et non utilisées pourraient être récupérées en cas de revente du bien.

 8) Taxer à 100% la plus-value sur la vente de terrains non bâtis

 Actuellement, en cas de revente d’un terrain non bâti, la taxation de la plus-value diminue tous les ans. Au bout de trente ans, la revente est totalement exonérée d’impôt sur les plus-values, ce qui incite le propriétaire à conserver son bien et limite donc le nombre de terrains disponibles pour la construction. Le HCF propose donc d’inverser le mécanisme en imposant une taxation de 100% de la plus-value réalisée aux propriétaires revendant un terrain constructible au bout de dix ans.

9) Alourdir la taxe sur les logements vides

Les experts proposent de frapper au porte-monnaie les propriétaires des logements vides. Comment? En alourdissant la fameuse taxe sur les logements vacants depuis plus de deux ans. Les propriétaires ne payent en moyenne que 400 € par an. Ce montant pourrait être majoré de 10% à partir de la deuxième année.

10) Réserver le prêt à taux zéro aux ménages les plus modestes

Selon le HCF, le PTZ + (prêt à taux zéro) est « trop peu sélectif ». Il doit être recentré sur les ménages les plus modestes « pour qui il joue un rôle vraiment décisif dans le processus d’acquisition ». Il faut par ailleurs l’étendre à nouveau aux logements anciens, le PTZ + ayant été limité aux acquisitions dans le neuf depuis le 1er janvier 2012.

Les salariés d'Action logement se mobilise le 4 juillet pour les salaires !  La CGT Action Logement vous convie à une petite pause rev...