15 octobre 2014

SOUFFRANCE AU TRAVAIL : SA CAUSE, LA RECHERCHE DU PROFIT












Lundi 13 octobre, plusieurs militants de l’URE-CGTR ont assisté à la conférence de Gérard Filoche, ancien inspecteur du travail, sur la « souffrance au travail ». Celle-ci a eu du succès puisque l’amphithéâtre Geneveaux de la fac de Saint Denis était plein.

Filoche a tenu à remettre de suite « les pendules à l’heure » sur un certain nombre de points. Non la classe ouvrière n’a pas disparu. Au contraire, ces dernières décennies, elle n’a cessé de se développer. Au lendemain de la dernière guerre mondiale, les salariés représentaient 55% de la population active. Aujourd’hui ils en représentent 93 % ! Les patrons ne donnent pas de travail aux salariés, ce sont ces derniers qui vendent leur force de travail aux patrons qui l’achètent au prix le plus bas possible.

La force de travail des salariés n’est pas un coût ou une charge pour les patrons, elle est la seule à créer de la richesse. Le contrat de travail symbolise le lien de subordination du salarié vis-à-vis de son patron. Le salarié n’est pas libre. Le patron a par contre tous les pouvoirs : déterminer le salaire, le temps de travail, l’embauche ou le licenciement.

Parler de « collaborateurs » au sujet des salariés est donc un abus de langage destiné à camoufler l’inégalité de droits entre le patron et le salarié. Le patron peut licencier son « collaborateur » salarié sous n’importe quel prétexte, le salarié n’a aucun pouvoir de le faire si son patron ne respecte pas le droit du travail ou est convaincu de détourner l’argent de l’entreprise par exemple.

Filoche a aussi rappelé quelques chiffres révélateurs de la souffrance au travail dans les entreprises françaises. Ainsi chaque année, 650 salariés y trouvent la mort, 700 y sont accidentés, 4500 s’y retrouvent handicapés, 650 000 doivent s’arrêter en maladie pour cause de mauvaises conditions de travail.

Il a aussi dénoncé l’offensive patronale contre le Code du Travail sous prétexte que celui-ci empêcherait les patrons d’embaucher. S’il n’y a pas plus d’embauche, c’est parce que les patrons, visant le maximum de profits, réduisent au minimum les effectifs de leurs entreprises, abusent des heures supplémentaires qu’ils ne paient souvent pas (une sur deux en moyenne !). S’ils veulent détricoter le Code du Travail, ce qu’ils ont commencé à faire entre 2004 et 2008 avec la loi de modernisation de l’emploi de Sarkozy ou avec l’ANI de Hollande, c’est pour avoir encore plus les coudées franches pour exploiter les travailleurs, pas pour créer de l’emploi.

Il s’est aussi insurgé contre l’idée que les 35 heures étaient une entrave au redémarrage de l’économie. En 70 ans, le temps de travail a diminué de moitié, or pendant le même laps de temps, la production a fortement augmenté, le pays s’est enrichi, la mortalité a diminué. Il a aussi dénoncé les propos des dirigeants patronaux, affirmant que la précarité est naturelle. Depuis ses débuts, l’humanité n’a eu de cesse de lutter contre la précarité… de la cueillette en inventant l’agriculture, contre la précarité de la chasse en inventant l’élevage, contre la précarité de la santé en inventant la Sécurité sociale. Ceux qui veulent nous imposer des conditions d’existence plus précaires veulent nous faire revenir plusieurs siècles en arrière.


Et les travailleurs et leurs organisations doivent s’y opposer de toutes leurs forces en défendant, au contraire, un programme et des mesures qui correspondent à leurs besoins : augmentation des salaires et des retraites, maintien des acquis sociaux, interdiction des licenciements, partage du travail entre tous, diminution du temps de travail. Cela fait partie du combat que mène la CGTR !

Projet de loi relatif à la désignation des conseillers prud'hommes


Le Gouvernement est autorisé, dans les conditions prévues à l'article 38 de la Constitution et dans un délai de dix-huit mois à compter de la promulgation de la présente loi, à prendre par ordonnance les dispositions relevant du domaine de la loi prévoyant la désignation des conseillers prud'hommes en fonction de l'audience des organisations syndicales de salariés définie au 5° de l'article L. 2121-1 du code du travail et de celle des organisations professionnelles d'employeurs définie au 6° de l'article L. 2151-1 du même code. Ces dispositions déterminent, dans le respect de l'indépendance, de l'impartialité et du caractère paritaire de la juridiction
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14 octobre 2014

Impôt sur le revenu : qui seront les grands gagnants de la réfo


6,1 millions : c'est le nombre de contribuables, sur les 36 millions de foyers fiscaux, qui seront avantagés par la réforme de l'impôt sur le revenu, prévue dans le projet de loi de finances 2015, qui commencera à être examiné cette semaine par le parlement. Mais tous ne seront pas logés à la même enseigne, selon un rapport de la députée PS Valérie Rabault, au nom de la commission des finances de l'Assemblée, publié vendredi soir.


Écotaxe : Nouveau recul gouvernemental devant les patrons


C’est par voie de presse que ce gouvernement qui érige le dialogue social en étendard nous informe : l’écotaxe, c’est fini ! fermez le ban ! Après les reports et les atermoiements, c’est donc l’enterrement de première classe pour la « mesure phare » du Grenelle de l’environnement.


Fermeture de l’hôpital militaire du Val-de-Grâce













Le ministère de la Défense a décidé de fermer l’hôpital du Val-de-Grâce. L’annonce officielle devrait avoir lieu mercredi 15 octobre, pour une fermeture effective d’ici deux ans, le temps de reclasser les personnels dans d’autres hôpitaux militaires ou dans la fonction publique hospitalière.

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13 octobre 2014

Pouvoir d'achat : les Français ont perdu 1 500 euros depuis 2009


La CGT n'est pas la seule à le dire, le pouvoir d'achat des français recule. C'est que que vient de reconnaître le magazine "60 millions de consommateurs.

Le magazine "60 millions de consommateurs" de septembre estime en effet à 1500 euros par an, soit 125 euros par mois le recul du pouvoir d'achat depuis le début 2009. Les ménages français ont, selon lui, été amputés de 4% de pouvoir d'achat depuis cette époque. En cause : une augmentation notable du prix des dépenses contraintes, notamment le logement ou la voiture.
Pour calculer ces variations, le magazine de l'institut national de la consommation (INC), s'est basé sur l'évolution des prix, des revenus, et de la consommation des ménages.

L’inflation grimpe plus vite que les revenus

Les économistes de l'INC ont d’abord calculé le revenu annuel moyen par ménage en incluant les revenus liés aux activités, au patrimoine et aux prestations sociales, et en déduisant les impôts directs et les cotisations sociales. Ils ont ainsi établi le revenu moyen à 37 517 € en 2009 et à 38 591 € en 2014, soit une augmentation de 1 074 € (+ 2,9 %).
Ensuite, ils ont étudié l’impact de l’évolution des prix sur le pouvoir d’achat, poste par poste, et pu calculer que l’inflation a emporté 2 570 € (– 6,9 %) au total.
Mais cela n'est qu'une moyenne: cela cache de grandes disparités. Les populations les plus touchés sont, ce n'est pas une surprise, les familles monoparentales, les jeunes et les personnes âgées.

La baisse du pouvoir d'achat pèse sur l'activité économique.

La CGT ne cesse de le dire: près de 95% de la population active est aujourd'hui salariée. C'est la consommation qui tire l'économie: il est donc impossible de relancer la machine économique si l'on n'augmente ni les salaires, ni les pensions.
De leur coté, les retraités sont cette année particulièrement malmenés: le blocage des retraites et l'augmentation des impôts pour plus de 2 millions de retraités, aura un effet négatif sur l'activité économique.
La solution ne se trouve pas dans les restriction de consommation que propose 60 millions de consommateurs. Ce n'est pas en ayant recours à la concurrence, en changeant nos habitudes ou en négociant. Il n'est pas sérieux de laisser penser que la solution se trouverait dans l'addition 10 € par-ci, 20 € par-là, d'économies, que les salariés pourraient redonner ainsi de la souplesse à leur budget familial. Cela fait des années que tout le monde fait cela et personne ne voit le bout du tunnel !

Pour la CGT il donc est urgent de revaloriser les salaires, et de porter le SMIC à 1700€ ! C'est aujourd'hui incontournable

Tous dans l'action le 16 octobre 2014




LE LOGEMENT SOCIAL EN VOIE DE DISPARITION







Le Premier ministre, Manuel Valls, est venu au congrès HLM qui s’est tenu à Lyon fin septembre 2014, pour faire valider par le mouvement HLM la disparition progressive du modèle social que représente le logement HLM dans notre pays et ceci au nom de la lutte contre les déficits publics.

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Les salariés d'Action logement se mobilise le 4 juillet pour les salaires !  La CGT Action Logement vous convie à une petite pause rev...