Fédérations
CGT
Cheminots,
Transports, Mines et Énergie, Industries Chimiques
Les
Fédérations CGT des Cheminots, des Transports, des Mines et de
l’Énergie, et des Industries Chimiques font les constats suivants
:
La
réforme n’a aucun caractère d’urgence financière, comme le
confirme le dernier rapport du Conseil d’Orientation sur les
Retraites.
La CGT a formulé de nombreuses propositions de
financements nouveaux qui règleraient les difficultés
conjoncturelles. Mais le Gouvernement a construit cette réforme et
cherche à l’imposer de manière très idéologique, sans lien avec
les besoins réels.
La
population est majoritairement hostile à cette réforme malgré les
multiples prises de parole gouvernementales. Les élus de la
République qui représentent le peuple devraient tenir compte de
cela et pas seulement défendre leur camp politique.
Les
salariés de nos branches professionnelles font le sacrifice de leur
salaire au travers d’une grève reconductible. De très nombreux
autres salariés font le même sacrifice plusieurs fois par semaine
lors des journées d’action interprofessionnelle. Ce choix
difficile pour les familles traduit une très forte hostilité du
monde du travail, public comme privé, à cette réforme.
Le
Président de la République ne peut pas opposer aux citoyens du pays
sa légitimité électorale puisque sa promesse de campagne n’est
pas du tout conforme au projet actuel. Par ailleurs, les multiples
révélations sur les occupations diverses du rapporteur du projet,
dont certaines établissent un lien direct avec le monde de
l’assurance, achèvent de détruire la crédibilité de cette
réforme.
Dans
ces conditions, le Gouvernement doit arrêter de s’entêter. Il
doit épargner au pays la poursuite d’un conflit pénible pour les
grévistes et la population, notamment à l’occasion des fêtes de
fin d’année.
Les
Fédérations CGT des Cheminots, des Transports, des Mines et de
l’Énergie, et des Industries Chimiques affirment que le
Gouvernement dispose d’une semaine pour annoncer le retrait de son
projet et la relance de véritables négociations pour l’amélioration
du système actuel. C’est sa responsabilité face à une réforme
qu’il a construite sans négociation, qui mobilise le pays contre
lui, et qui a perdu toute crédibilité.
Si
le Premier Ministre s’acharne à affirmer que « le pays est
perturbé mais pas bloqué », les salariés du public et du privé
en tireront la conclusion qu’ils doivent redoubler de mobilisation,
démultiplier les appels à la grève dans toutes les entreprises et
accroître encore le niveau des manifestations, pour être entendus.
Montreuil,
le dimanche 15 décembre 2019