12 octobre 2011

Deux licenciements annulés, le Leclerc de Tarbes condamné






Info : UL CGT de Tarbes 20/10/2011

Le tribunal des prud’hommes de Tarbes a ordonné hier la réintégration de Florence Andrieu et de Cyrille Panassac, licenciés pour avoir manifesté et fait grève en mars 2009.

Toulouse, correspondance. Le conseil des prud’ hommes de Tarbes a annulé hier les licenciements de Florence Andrieu et Cyrille Panassac, salariés du centre Leclerc du Méridien, à Ibos (Hautes-Pyrénées), et ordonné leur réintégration, ainsi que le versement de leurs salaires depuis août 2009. Le conseil des prud’hommes ordonne aussi le versement de 3 000 euros de dommages et intérêts à l’union locale CGT, partie civile.

Florence Andrieu et Cyrille Panassac, qui travaillaient à l’espace culturel (livres, CD…) de l’immense centre commercial, avaient participé le 19 mars 2009 à une grève et une manifestation dans les rues de Tarbes. Une photo où on les voit porter une banderole (« Leclerc : les salaires les plus bas ») fut publiée dans la presse locale. Ils avaient aussi entrepris de créer une section CGT. Le centre Leclerc les a licenciés pour raison économique !

Depuis, ces deux salariés, soutenus par plusieurs syndicats et partis de gauche, mènent une longue bataille contre la direction de l’hypermarché. Celle-ci a fait traîner les procédures, espérant sans doute user la partie adverse. De plus, les conseillers prud’homaux de Tarbes, le 20 avril 2010, n’ont pu en première instance se départager et prendre de décision. Après une nouvelle audience, le 18 octobre, et de longs mois d’attente, le juge départiteur a fait pencher la balance en faveur des plaignants. « Le motif économique n’était qu’un prétexte pour s’attaquer à la liberté de grève et la liberté syndicale, commente Me Pauline Le Bourgeois, avocate des salariés. Ce jugement est la reconnaissance d’un fait de discrimination. »

« Nous sommes très heureux ! s’enthousiasme de son côté Florence Andrieu. Le juge a suivi toutes nos demandes. C’est une victoire éclatante pour nous. Tout au long de la procédure, nous avons rigoureusement exposé les faits. Nous avons présenté des éléments, des témoignages favorables. »

Pour elle, le plus douloureux a été la longueur des procédures, l’attente interminable. Deux ans, avant d’obtenir enfin un jugement… Cependant, la direction du centre Leclerc a la possibilité de faire appel et dispose d’un mois pour exercer ce droit. Dans ce cas, la cour d’appel de Pau s’emparerait de l’affaire. Le marathon social et judiciaire n’est peut-être pas fini, mais cela n’entame pas le moral de Florence Andrieu : « On a fait aujourd’hui le plus difficile. Quoi qu’il arrive maintenant, on tiendra ! Le jugement des prud’hommes renforce notre détermination. »

Pour lire le jugement, cliquez sur le lien ci-dessous
http://www.loysel.fr/atga/Documents/09-00347.pdf

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