Info CGT
Pour avoir utilisé le micro de service sur son temps de parole syndicale, Christian Garrette, postier à Annecy, encourt un mois de mise à pied sans salaire.
Les soutiens ont afflué à Annecy, hier, devant la direction territoriale du courrier, où collègues, usagers et élus, se sont réunis pour apporter leur soutien à Christian Garrette. Le postier a été auditionné par la commission de discipline paritaire, lui qui y siège habituellement comme représentant CGT du personnel. Sa direction lui reproche d’avoir utilisé abusivement le micro de service. La commission a requis un mois de mise à pied sans salaire. La décision finale revient à Julien Carraux, directeur départemental de La Poste, qui peut entériner cet avis ou annuler toute sanction. Il doit se prononcer dans un délai de trente jours.
Avant, les directeurs étaient issus du groupe, souvent d’anciens postiers. Aujourd’hui, ce sont des cadres du secteur privé, qui coupent tout dialogue avec les agents», explique Christian Garrette. La direction a désormais pour mission d’instaurer une organisation plus productive. « Cela passe par des suppressions de poste, les tournées sont allongées, et les heures supplémentaires ne sont souvent pas rémunérées», poursuit-il. Une pétition, paraphée par mille trois cents personnes, demande l’abandon de toute sanction à son encontre. Le postier bénéficie de soutiens syndicaux, mais également d’usagers, et de dirigeants d’entreprises, qui voient dans son infortune le reflet des restructurations dans la distribution des colis, et la dégradation du service public rendu.
Le droit syndical est un acquis précieux de notre République. Toute sanction à l’encontre de M. Christian Garrette serait une atteinte au droit d’expression et d’organisation des salariés sur leur lieu de travail»
absence de dialogue salarial
Les nouvelles méthodes de management au sein de l’administration postale se ressentent au quotidien au centre de distribution du courrier d’Annecy. Les suppressions de postes et l’allongement des tournées s’accompagnent souvent de dépassements d’horaires non rémunérés. Difficile moralement pour des agents de plus en plus sollicités, mais à qui la direction s’adresse de moins en moins. L’expression salariale est souvent réduite au silence. Trois représentants du personnel ont reçu un blâme pour avoir refusé d’effectuer une tournée sans être rémunérés. Le 17 février dernier, Christian Garrette avait même été jusqu’à déclencher le protocole de harcèlement moral, pour mise sous pression. Il avait fait une crise de panique à la suite d’une altercation avec son responsable de distribution.
Pour avoir utilisé le micro de service sur son temps de parole syndicale, Christian Garrette, postier à Annecy, encourt un mois de mise à pied sans salaire.
Les soutiens ont afflué à Annecy, hier, devant la direction territoriale du courrier, où collègues, usagers et élus, se sont réunis pour apporter leur soutien à Christian Garrette. Le postier a été auditionné par la commission de discipline paritaire, lui qui y siège habituellement comme représentant CGT du personnel. Sa direction lui reproche d’avoir utilisé abusivement le micro de service. La commission a requis un mois de mise à pied sans salaire. La décision finale revient à Julien Carraux, directeur départemental de La Poste, qui peut entériner cet avis ou annuler toute sanction. Il doit se prononcer dans un délai de trente jours.
Avant, les directeurs étaient issus du groupe, souvent d’anciens postiers. Aujourd’hui, ce sont des cadres du secteur privé, qui coupent tout dialogue avec les agents», explique Christian Garrette. La direction a désormais pour mission d’instaurer une organisation plus productive. « Cela passe par des suppressions de poste, les tournées sont allongées, et les heures supplémentaires ne sont souvent pas rémunérées», poursuit-il. Une pétition, paraphée par mille trois cents personnes, demande l’abandon de toute sanction à son encontre. Le postier bénéficie de soutiens syndicaux, mais également d’usagers, et de dirigeants d’entreprises, qui voient dans son infortune le reflet des restructurations dans la distribution des colis, et la dégradation du service public rendu.
Le droit syndical est un acquis précieux de notre République. Toute sanction à l’encontre de M. Christian Garrette serait une atteinte au droit d’expression et d’organisation des salariés sur leur lieu de travail»
absence de dialogue salarial
Les nouvelles méthodes de management au sein de l’administration postale se ressentent au quotidien au centre de distribution du courrier d’Annecy. Les suppressions de postes et l’allongement des tournées s’accompagnent souvent de dépassements d’horaires non rémunérés. Difficile moralement pour des agents de plus en plus sollicités, mais à qui la direction s’adresse de moins en moins. L’expression salariale est souvent réduite au silence. Trois représentants du personnel ont reçu un blâme pour avoir refusé d’effectuer une tournée sans être rémunérés. Le 17 février dernier, Christian Garrette avait même été jusqu’à déclencher le protocole de harcèlement moral, pour mise sous pression. Il avait fait une crise de panique à la suite d’une altercation avec son responsable de distribution.