Ni banderoles, ni slogans. Une marche funèbre au loin, les portraits des victimes et le silence innombrable des pas. Jamais Paris n’avait vu autant de fleurs, autant de foule, autant de visages graves. Nous sommes un million, disait Pierrot, au moins un million. On était là, le cœur battant entre la République et le cimetière du Père-Lachaise pour l’enterrement des huit tués par la police au métro Charonne. Huit morts. Et un neuvième, mort de ses blessures trois mois plus tard
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