INFO : PARIS
(Reuters)
Dans un communiqué, la
banque centrale rappelle que près de 5.000 de ses agents devraient
partir à la retraite dans les huit ans qui viennent, dont environ
2.600 dans son réseau de succursales, caisses et bureaux
d'information qui emploie à ce jour près de 6.300 agents.
"Selon l'évolution
effective du volume d'activité, le réseau de la Banque compterait
de 4.200 à 4.600 agents fin 2020", dit-elle en ajoutant qu'elle
prévoit pour y arriver de procéder de 500 à 1.000 recrutements.
Un comité d'entreprise a
été convoqué le 21 septembre pour discuter d'une nouvelle
organisation territoriale du réseau.
Le gouverneur Christian
Noyer avait déjà abordé fin 2011 les 5.000 départs à la retraite
prévus à l'horizon 2020 à la Banque de France, qui emploie quelque
13.000 personnes, pour dire qu'ils ne seraient compensés que par
2.500 embauches dans l'ensemble des services.
Dans son dernier rapport
annuel, la Cour des Comptes a épinglé la gestion de la Banque de
France en soulignant notamment des sureffectifs.
La Cour estimait que,
malgré les progrès réalisés - une baisse des effectifs de 13,6%
entre 2003 et 2009 - elle devait accentuer ses efforts et prônait
pour cela le nom remplacement de deux départs à la retraite sur
trois pendant les dix prochaines années.
Christian Noyer avait
estimé en retour que cette recommandation ne reposait "sur
aucune hypothèse réaliste" sauf à envisager une réduction
des activités de la banque.
Outre les évolutions
démographiques, la Banque de France invoque la nécessité de
s'adapter à une nouvelle donne technologique et territoriale pour
justifier la nouvelle réorganisation.
S'agissant des
implantations, elle prévoit le maintien d'une présence permanente
dans chaque département mais le nombre d'implantations reviendrait
de 127 à 105, dont 32, contre 72 actuellement, auraient des
activités de caisse.
Les bureaux d'accueil et
d'information, au nombre de 85, "seraient maintenus ou créés
sur les places où la Banque reçoit au moins 1 000 visiteurs par
an."
Il s'agit de la quatrième
réorganisation du réseau de la Banque de France depuis le début
des années 1990, la précédente, en 2003, s'étant traduite par la
suppression de quelque 2.000 emplois, pour l'essentiel sous forme de
pré-retraites.