15 novembre 2022

Heineken va fermer sa brasserie de Schiltigheim, 220 emplois menacés


Le brasseur Heineken a annoncé ce lundi la fermeture de la dernière grande brasserie de Schiltigheim, en banlieue de Strasbourg dans trois ans. Cette annonce a lieu dans un contexte de « baisse des parts de marché », et un plan d’investissement pour les sites de Marseille et Mons-en-Baroeul.



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Les inégalités hommes-femmes se creusent en haut de la hiérarchie


L'écart moyen des salaires entre hommes et femmes s'élève à 3,75 % dans les start-up françaises. Il atteint 10,4 % pour les postes de direction.


 Sur le plan de l'égalité hommes-femmes, les acteurs de la French Tech ne sont pas exemplaires. D'après une étude de la plateforme d'agrégation de données salariales Figures en exclusivité pour « Les Echos », l'écart salarial moyen entre hommes et femmes dans l'écosystème français s'élève à 24,8 %, soit 2,5 points de plus que la moyenne nationale.


En soustrayant le facteur de sous-représentation dans certaines familles de métiers (comme le développement logiciel) et les activités à temps partiel - qui concernent davantage les femmes - ce chiffre tombe à 3,75 %, contre 9 % au niveau national. Comprendre : à poste égal, secteur équivalent et niveau d'étude équivalent, les hommes qui travaillent dans une start-up française gagnent 3,75 % de plus que les femmes. Cet écart moyen n'est pas le même en fonction du niveau hiérarchique. Il s'élève à 2,07 % pour un poste de junior, à 3,86 % pour un poste de manager et à 10,37 % pour un poste de direction (DRH, DAF, directeur marketing…).


Des écarts dans presque tous les métiers


A titre de comparaison, d'après le bilan annuel de l'Apec, l'écart de salaires chez les cadres s'élève 8 % à poste équivalent. « Plus le niveau de séniorité est élevé, plus le salaire est individualisé, ce qui implique plus de négociations. Et en général, les hommes négocient mieux leurs salaires », estime Virgile Raingeard, patron de Figures. Plus largement, presque toutes les familles de métiers sont concernées par ces écarts salariaux. Les femmes qui travaillent dans le département commercial d'une start-up gagnent en moyenne 4,51 % de moins qu'un homme. C'est 4,34 % pour le département RH et « seulement » 2,72 % pour la tech.


En revanche, les femmes perçoivent des salaires plus élevés que leurs homologues masculins dans les services administratifs (+ 7,2 %) et création (+4 %) des start-up françaises. « Il y a un effet structurel. Il y a beaucoup de femmes dans les métiers les moins bien payées et peu dans les métiers les mieux payés », souligne Virgile Raingeard.


La French Tech est soumise à des obligations en matière d'égalité hommes-femmes. La loi du 5 septembre 2018 oblige les entreprises de 50 salariés au moins à publier un index d'égalité professionnelle entre hommes et femmes dont un des indicateurs est l'écart de rémunération. Lorsqu'une entreprise obtient une note inférieure à 75/100, elle doit mettre en œuvre des mesures correctrices. A partir de 2023, les start-up faisant partie des deux indices phares du secteur, le Next40 et le FT120, devront publier leur index d'égalité professionnelle.


La mission French Tech a créé en début d'année une charte pour plus de parité chez les start-up, qui comprend notamment l'instauration d'un quota de 20 % de femmes au sein des conseils d'administration des start-up d'ici à trois ans et 40 % d'ici à 2028. « Il y a une volonté d'améliorer la situation. Nous avons de plus en plus de clients qui utilisent maintenant Figures pour corriger l'écart salarial », indique Virgile Raingeard. 





 Le marathon antisocial du ministre du Travail


Réformes Retraites, salaires, assurance-chômage, France Travail… Invité, ce lundi, à répondre aux questions de journalistes, Olivier Dussopt a réaffirmé les objectifs du gouvernement, souvent à rebours des attentes des syndicats.


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Grève des salariés du nettoyage : « Notre Coupe du monde à nous se joue à Tolbiac »


Les salariés de la société de nettoyage Arc en ciel, qui opère dans les locaux de l’université parisienne, se mobilisent pour leurs conditions de travail depuis le 7 novembre


En première ligne, agente de maîtrise, Siva Jothivadivel s’oppose aux injonctions de sa direction de faire partir les plus anciens employés. Julien Jaulin/hanslucas

En première ligne, agente de maîtrise, Siva Jothivadivel s’oppose aux injonctions de sa direction de faire partir les plus anciens employés.

D’un coup, la voix de Benali se fait rageuse, puissante, et recouvre le brouhaha ambiant. « Notre Coupe du monde à nous se joue à Tolbiac. Notre trophée s’appelle droits et dignité, et nous allons tout faire pour le remporter ! » lance à la tribune le représentant syndical CNT des salariés grévistes de l’entreprise Arc en ciel, qui s’occupe depuis l’hiver 2021 du nettoyage des locaux du centre Pierre-Mendès-France, annexe de l’université Paris-I Panthéon-Sorbonne.

Un petit attroupement s’est formé ce lundi midi à l’entrée du site, malgré le froid et la grisaille. Professeurs, étudiants et représentants syndicaux ou associatifs sont venus dire leur solidarité aux agents d’entretien mobilisés depuis le 7 novembre dans un mouvement de grève reconductible.

Toujours pas de salaire au 14 du mois

Dans cette société qui emploie ici une petite vingtaine de personnes, l’incendie a été allumé par le licenciement, le 28 octobre, d’une agente de maîtrise quinquagénaire, Siva Jothivadivel. Présente au rassemblement, celle-ci raconte avoir été harcelée par sa direction à partir du moment où elle a refusé de mettre en place les réductions d’effectifs exigées par cette dernière. « On m’a demandé de faire partir les vieux, les plus de 50 ans, confie-t-elle.  Mais je n’ai pas voulu le faire. J’ai répondu qu’il serait impossible de travailler dans de telles conditions, que ce serait épuisant pour celles et ceux qui restent. » Et d’ajouter, dans un soupir : « Déjà, dans les conditions actuelles, c’est compliqué… »

Au-delà de leur appel à la réintégration de leur collègue, les grévistes ont dressé une longue liste de revendications : réduction de la charge de travail, nouvelles embauches, augmentation des salaires… et paiement en temps et en heure. « Nous sommes le 14 du mois, et personne n’a reçu son salaire pour le moment », déplore Benali.

Une situation récurrente dans tous les sites sur lesquels s’active Arc en ciel, selon Étienne, un juriste du syndicat CNT, qui souligne la propension de la société sous-traitante à « casser les prix et détruire le droit du travail ». En septembre 2021, les salariés d’Arc en ciel du campus parisien de Jussieu avaient eux-mêmes mené une grève d’une dizaine de jours, au terme de laquelle avait été signé un protocole qui validait l’essentiel de leurs revendications.

La direction de l’université ferme les yeux

En début d’après-midi, les grévistes et les étudiants qui les soutiennent pénètrent dans les locaux de Tolbiac, tambourinent sur une table métallique et scandent, mégaphone à la main : « Arc en ciel, esclavagiste, fac complice ! » Les voilà qui dénoncent aussi l’attitude de la direction de l’université, accusée de fermer les yeux sur les violations du Code du travail possiblement commises par le sous-traitant. « L’université a mis tout en œuvre pour encourager le dialogue entre la société Arc en ciel et ses salariés en grève. (…) À ce jour, la direction de la société Arc en ciel refuse de prendre ses responsabilités dans la gestion du conflit et est injoignable », se défend l’université dans un mail adressé à l’Humanité. Sans répondre sur l’éventualité d’une internalisation à l’université des activités de nettoyage, autre cheval de bataille des grévistes.





Pas de permanence lundi 30 septembre 2024 !

 Attention, en l'absence de camarade pour tenir notre permanence du lundi, l'Union locale CGT de Coulommiers et ses environs sera fe...