Ça
se passe en Europe, les métallos Allemands chauds pour une hausse
sensible des salaires, IG Metall veut 5% de hausse des salaires
Le
syndicat IG Metall a lancé le jeudi 29 janvier 2015 des débrayages
auxquels ont participé quelque 70.000 salariés dans 300 usines
allemandes. Le mouvement a notamment touché les constructeurs
automobiles Daimler et BMW ou le groupe aéronautique Airbus. Le
syndicat, qui doit poursuivre ses arrêts de travail aujourd'hui,
fait usage de la fin de la « trêve sociale ». Selon la loi
allemande, les salariés ne peuvent pas faire grève tant que vaut
l'accord de branche, ce qui était le cas jusqu'à mercredi soir à
minuit.
Les
débrayages, qui correspondent à des arrêts de travail de quelques
heures, font partie d'un rituel bien huilé dans le cadre de
négociations tarifaires qui ont débuté mi-janvier et concernent
quelque 3,7 millions de salariés de la métallurgie. Si les
représentants d'IG Metall parlent de discussions tendues, il est
trop tôt pour parler de blocage dans un pays où le climat social
est apaisé. Pour autant, les points de vue sont éloignés.
Formation
Professionnelle
IG
Metall réclame une augmentation de 5,5 % des salaires applicable sur
la totalité de l'année, en arguant du fait que la vigueur de la
croissance prévue à 1,5 % par le gouvernement justifie cette
revalorisation. Le syndicat veut également négocier un nouveau
système de formation continue.
La
fédération patronale de la métallurgie Gesamtmetall ne veut pas en
entendre parler. Elle a proposé lundi une hausse des salaires de 2,2
% à partir du 1er mars.
«
La forte participation aux grèves montre ce que les salariés
pensent de l'offre » des employeurs, a commenté hier Jörg Hofmann,
vice-président d'IG Metall. « Ce qui nous a été proposé
jusqu'ici est irresponsable. » « Nous sommes à la limite de ce que
nous pouvons faire », avait prévenu lundi Rainer Dulger, le
président de Gesamtmetall, dont les membres incluent aussi bien des
grands groupes comme Volkswagen que des PME familiales.
Chacun
pourra utiliser le contexte économique à son avantage. Pour IG
Metall, la révision à la hausse de la croissance par le
gouvernement, qui compte sur les hausses de salaires pour soutenir la
demande intérieure, est un argument fort. De leur côté, les
employeurs peuvent mettre en avant le recul des prix à la
consommation en Allemagne de 0,3 % en janvier sur un an. Cette
baisse, due en grande partie à la chute des cours du pétrole, est
une première depuis 2009.
Les
exigences salariales obtenues par les syndicats sont généralement
inférieures à leurs exigences initiales. L'an dernier, IG Metall
réclamait au départ 5,5 % de hausse des salaires sur douze mois,
mais il a fini par si signer un accord prévoyant deux hausses
successives étalées sur vingt mois, de 3,4 % et 2,2 %
respectivement.
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