7 juillet 2021

Psys en colère, patients dans la galère



Dans la famille de celles et ceux qu’Emmanuel Macron aura réussi à faire sortir de leurs gonds – et dans la rue – durant son quinquennat, on demande : les psychologues. D’autant plus en souffrance que la santé mentale de la population s’est largement dégradée depuis le début de la pandémie, des milliers d’entre eux se sont rassemblés le 10 juin dernier devant le ministère de la Santé. Une mobilisation inédite chez une catégorie de soignants qui la ramène rarement sur la place publique. Motif de leur colère : 



PATRONS-VOYOUS : Grève à Monoprix. Lutte pour le droit à la dignité !

A l’appel de la CGT, ce vendredi, plusieurs magasins de Monoprix ont été perturbés par un mouvement de grève massif. Les travailleurs des magasins se réunissent ainsi pour protester notamment contre le sous-effectif et les conditions de travail.


« Ce mouvement décidé au dernier moment est une très belle réussite avec 25 magasins en grève », s’est réjouie Marie-Christine Aribart, déléguée centrale CGT (2e syndicat, 37 % des employées). En particulier à Rennes, Lyon et Marseille, des grèves ont eu lieu vendredi dernier à la suite d’un appel de la CGT, non suivi par les autres organisations syndicales, pour protester contre le sous-effectif au sein du groupe. « A Rennes, il y avait 50 grévistes environ et seulement six personnes qui ont continué le travail », raconte ainsi Mme Aribart, employée en Ille-et-Vilaine.

Il existe 314 agences Monoprix en France, dont 150 sont représentées par la CGT. Ainsi, l’activité a cessé dans les magasins de Rennes, Toulouse, Nation, La Canebière ou Lyon.

 Les employés dénoncent leurs conditions de travail et ont appelé à signer une pétition

« Depuis plusieurs mois les conditions de travail se sont fortement dégradées, imposant une charge de travail quasi équivalente » aux mois de travail avant la crise », explique la CGT dans le communiqué d’appel à la grève. Selon la CGT, cette situation s’explique par le « recours abusif à l’activité partielle et le non-remplacement des absents ». En effet, l’effectif de Monoprix, qui fait partie du groupe Casino, a diminué de 2000 personnes au total depuis le début de la pandémie. Le chômage partiel et le manque de main-d’œuvre contribuent massivement à la détérioration des conditions de travail.

La direction a mis fin aux embauches en CDD tout en ne remplaçant pas les départs à la retraite ou les démissions. Avec le chômage partiel, les travailleurs reçoivent 84% de leur salaire brut qui est financé par l’État. La direction de Monoprix n’a pas pris en charge les 16% restants alors que les travailleurs peinent à finir les fins de mois. Bon nombre de ceux qui étaient en première ligne pendant les périodes les plus fortes de la pandémie vivent aujourd’hui sous le seuil de pauvreté. Ils ne peuvent manquer aucun jour, et doivent subir les conditions de travail. Ils appellent aux soutiens par la rue ou par la signature face au géant Monoprix qui ne s’intéresse encore une fois qu’à ses profits.

Alors que la direction répond que le prétendu dialogue social entre la direction et les travailleurs doit être prioritaire, les polémiques passées montrent que la situation des travailleurs ne changera pas sans un soutien massif aux travailleurs de Monoprix. Avec le mouvement des « samedis de la colère », des militants de la CGT se réunissaient chaque semaine pour distribuer des tracts et dénoncer les conditions de travail dégradantes. À l’époque, la direction avait rendu les conditions de la prime Covid presque inaccessibles, de sorte que seuls quelques-uns pouvaient en bénéficier.

Soutien au grévistes de Monoprix qui luttent pour leur simple dignité tandis que les patrons continuent de se faire de l’argent sur la crise et sur le dos de leurs employés. Nos vies valent plus que leurs profits !




 Gérald le Corre, inspecteur du travail : « On laisse des travailleurs crever au boulot ! »


L’Inspection du travail a pour fonction de contrôler et de suivre si les dispositions des conventions collectives ou du Code du travail sont correctement appliquées dans les entreprises. Quant aux inspecteurs du travail, ils se doivent d’informer et de conseiller les employeurs, les employés et les représentants du personnel sur leurs obligations et sur leurs droits. Gérald le Corre officie à ce poste depuis vingt ans. Également délégué syndical CGT en Seine-Maritime, on l’a aperçu, au lendemain de la catastrophe industrielle de Lubrizol, en 2019, dans le collectif du même nom qui s’est créé. Nous discutons avec lui de ce qu’il qualifie à regret de « mission impossible » : protéger comme il se devrait les travailleurs et les travailleuses



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