Info : AFP du 24/11/2011
La CGT a proposé aujourd'hui un accord tripartite entre l'Etat, PSA Peugeot Citroën et les syndicats pour garantir l'emploi au sein du groupe automobile après l'annonce de réductions d'effectifs, refusant de se contenter des "promesses orales" du gouvernement.
"La CGT de PSA fait une proposition au gouvernement: un engagement par écrit à travers un accord tripartite Etat-PSA-syndicats que la direction de PSA s'engage à maintenir tous les emplois sans fermeture de site", a-t-elle indiqué dans un communiqué.
Le syndicat "comprend la difficulté qu'a le gouvernement de reconnaître les conséquences" du plan annoncé par le groupe automobile "car cela serait un aveu flagrant que les milliards d'aides publiques qui ont été déversés dans les caisses de PSA n'auront eu comme résultat que des suppressions d'emplois".
Mais "à six mois des élections, les salariés ne peuvent se satisfaire de vagues promesses orales", poursuit la CGT, en écho aux propos la veille du ministre de l'Economie, François Baroin, affirmant qu'il n'y aurait pas "de suppressions" de postes.
Eviter le spectre de Gandrange
"Nous avons tous en mémoire le sort de nos camarades de l'aciérie d'Arcelor Mittal de Gandrange", souligne le syndicat, en référence à cette usine de Moselle, où 575 emplois sur 1.108 avaient été supprimés malgré les promesses faites par Nicolas Sarkozy aux salariés en 2008.
La CGT réclame également que PSA s'engage via l'accord tripartite, à "maintenir la fabrication de la C3 jusqu'à son terme (fin 2016)" à Aulnay (Seine-Saint-Denis), en conservant "tous les emplois afin d'avoir le temps de négocier l'attribution d'un nouveau véhicule".
Les syndicats sont particulièrement inquiets pour l'avenir de ce site de 3.600 salariés depuis la publication en juin d'une note de travail évoquant l'hypothèse d'une fermeture, même si PSA a indiqué à plusieurs reprises que ce n'était "pas d'actualité" et que la C3 serait produite à Aulnay jusqu'en 2014.