Les
relations entre salariés et direction du site d’Aulnay-Sous-Bois
sont de plus en plus tendues. En moins de deux mois, une vingtaine de
salariés a été convoquée par la direction suite aux différentes
actions menées contre l’éventuelle fermeture du site. En effet,
depuis la publication en juin dernier d’une note confidentielle
évoquant l'hypothèse de la fermeture du site d’Aulnay-Sous-Bois,
les syndicats soutiennent qu’il ne s’agit pas d’une simple note
de travail comme l’affirme la direction de PSA, mais bien d’une
"planification réelle de la fermeture de l’usine".
Depuis, les salariés ont multiplié les actions pour obtenir un
engagement écrit de la direction garantissant le maintien de tous
les emplois jusqu’en 2016 et l’attribution d’un nouveau
véhicule (en remplacement de la C3).
Les
salariés du site ont notamment frappé fort en se faisant filmer
lors du débat télévisé du 2ème tour des élections
présidentielles le 2 mai dernier.
Pour
la CGT, la direction aurait mis en place "une politique de
sanction envers les salariés (délégués ou simple salarié) les
plus actifs dans les mobilisations". Selon le syndicat, cinq
salariés ont déjà été sanctionnés par un avertissement ou des
jours de mises à pieds. D’autres attendent leur sanction. "Aucun
des motifs ne sont réels", assure le syndicat qui cite le cas
d’un salarié convoqué pour "avoir distribué sur les chaînes
de production, le 7 mars denier, des photocopies d'un article du
Figaro relatant les propos de Denis Martin, le numéro 2 de PSA, sur
les surcapacités de production en Europe".
Pour
le syndicat, il s’agit d’une "vengeance" de la part de
la direction "qui ne supporte aucune contestation et surtout les
actions des salariés pour défendre leur emploi".
La
CGT annonce qu’elle "portera aux Prud'hommes chacun des
dossiers".