27 mai 2012

PSA Aulnay : la CGT dénonce des sanctions "inadmissibles" contre les manifestants

La direction du site PSA d’Aulnay-Sous-Bois (93) aurait sanctionné injustement une vingtaine de salariés particulièrement active dans les mouvements de mobilisation engagés pour manifester contre la fermeture du site, selon les représentants CGT de l’usine.

Les relations entre salariés et direction du site d’Aulnay-Sous-Bois sont de plus en plus tendues. En moins de deux mois, une vingtaine de salariés a été convoquée par la direction suite aux différentes actions menées contre l’éventuelle fermeture du site. En effet, depuis la publication en juin dernier d’une note confidentielle évoquant l'hypothèse de la fermeture du site d’Aulnay-Sous-Bois, les syndicats soutiennent qu’il ne s’agit pas d’une simple note de travail comme l’affirme la direction de PSA, mais bien d’une "planification réelle de la fermeture de l’usine". Depuis, les salariés ont multiplié les actions pour obtenir un engagement écrit de la direction garantissant le maintien de tous les emplois jusqu’en 2016 et l’attribution d’un nouveau véhicule (en remplacement de la C3).

Les salariés du site ont notamment frappé fort en se faisant filmer lors du débat télévisé du 2ème tour des élections présidentielles le 2 mai dernier.

Pour la CGT, la direction aurait mis en place "une politique de sanction envers les salariés (délégués ou simple salarié) les plus actifs dans les mobilisations". Selon le syndicat, cinq salariés ont déjà été sanctionnés par un avertissement ou des jours de mises à pieds. D’autres attendent leur sanction. "Aucun des motifs ne sont réels", assure le syndicat qui cite le cas d’un salarié convoqué pour "avoir distribué sur les chaînes de production, le 7 mars denier, des photocopies d'un article du Figaro relatant les propos de Denis Martin, le numéro 2 de PSA, sur les surcapacités de production en Europe".

Pour le syndicat, il s’agit d’une "vengeance" de la part de la direction "qui ne supporte aucune contestation et surtout les actions des salariés pour défendre leur emploi".

La CGT annonce qu’elle "portera aux Prud'hommes chacun des dossiers".



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