L'intersyndicale appelle à « mettre la France à l'arrêt » le 7 mars
Ce mardi 21 février, les organisations syndicales professionnelles et de jeunesse ont appelé les travailleurs et les travailleuses à « participer massivement aux manifestations et à se déclarer en grève » le 7 mars afin de « mettre la France à l’arrêt ».
C’est un tableau qui devient presque familier. Mardi 21 février, l’ensemble des organisations professionnelles ( UNSA, CGT, CFDT, Solidaires, FO, CFTC, CFE-CGC et la FSU ) et des organisations de jeunesse ( UNEF, La Voix Lycéenne, FAGE, FIDL et le MNL) composant l’intersyndicale opposée au projet de réforme des retraites tenaient une conférence de presse commune à Montreuil (Seine Saint Denis), au siège de la CGT. Le but ? Appeler à une mobilisation massive le 7 mars 2023. « Le 7 mars doit être une véritable journée morte dans les entreprises, les administrations, les services, les commerces, les écoles, les lieux d’études, les transports… » a déroulé Catherine Perret, secrétaire confédérale de la CGT. « Nous souhaitons faire du 7 mars la journée la plus forte de ce mouvement social » abonde Yvan Ricordeau, secrétaire national de la CFDT, ne souhaitant toutefois pas s’avancer sur des pronostics quant à l’ampleur de la mobilisation à venir.
Les organisations ont également appelé à la poursuite du mouvement le 8 mars, journée internationale de lutte pour les droits des femmes. « L‘intersyndicale encourage partout les initiatives pour mettre en visibilité les conséquences du projet de loi de retraites sur les conditions de travail des femmes de manière la plus large possible » a fait savoir Catherine Perret.
« Une grève ne se décrète pas »
Interpellés sur les appels à des grèves reconductibles à partir du 7 mars émanant de plusieurs fédérations, notamment cinq fédérations de la CGT, Yvan Ricordeau, a fait savoir que les mots d’ordre au sein des secteurs professionnels « sont de la responsabilité de nos fédérations professionnelles ». « On ne décourage pas les mobilisations qui iront au-delà du 7 mars, clairement, a précisé Patricia Drevon, secrétaire confédérale FO. Une grève ne se décrète pas. Ce sont les syndicats et les fédérations qui décideront s’ils souhaitent ou pas donner suite à ce mouvement et cela dépendra avant tout de la réponse donnée par le gouvernement le 7 mars. »
De son côté, l’intersyndicale insiste pour mettre l’accent sur la prochaine journée interprofessionnelle. « L’objectif c’est que chaque Français opposé à cette réforme puisse s’exprimer et compte dans la construction du mouvement du 7 mars » a insisté Catherine Perret. « L’intérêt c’est que le patronat ne soit pas totalement épargné dans l’affaire, a expliqué la secrétaire confédérale, assurant que ce dernier sera « attentif » aux conséquences de la grève dans les entreprises, à savoir « la paralysie, le manque à gagner, le ralentissement voire l’arrêt de la production économique. » Les organisations se donnent rendez-vous à la suite du 7 mars pour décider des suites à apporter au mouvement.