INFO : Agences de
presse, Reuters
"On veut que le
gouvernement se mouille, qu'il bloque le plan social", a déclaré
le syndicaliste aux journalistes après la remise du rapport de
l'expert gouvernemental chargé d'analyser la situation du
constructeur.
Le rapport estime que PSA
ne pouvait pas faire l'économie de son plan de restructuration mais
se montre critique sur la stratégie du constructeur automobile et
notamment la décision de fermer l'usine d'Aulnay.
Les syndicats du site
n'ont pas caché leur amertume à l'issue d'une assemblée générale,
estimant que le rapport "reprend à 99% les arguments de la
direction de Peugeot pour supprimer 8.000 postes en France."
"La semaine
prochaine, on n'indique pas le jour, il (François Hollande) compte
nous recevoir entre le 17 et le 21 septembre. On sera présents, il y
aura le maximum de salariés, parce qu'on a des choses à lui dire",
a dit Jean-Pierre Mercier, de la CGT.
"On va lui remettre
nos revendications. On ne veut pas être foutus à la porte comme
ça", a-t-il ajouté.
POUR THIBAULT,
L'ÉPISODE N'EST PAS CLOS
Il a dit attendre le
rapport de l'expert du comité d'entreprise pour voir comment
"limiter la casse au maximum".
Mis en difficulté par la
crise et des surcapacités manifestes en Europe, son premier marché,
PSA a annoncé le 12 juillet la suppression de 8.000 postes en
France, la fermeture en 2014 de son usine d'Aulnay-sous-Bois, en
Seine-Saint-Denis, et une réduction de l'activité sur son site de
Rennes.
Le secrétaire général
de la CFDT a déclaré attendre du gouvernement une véritable
politique industrielle pour redonner de l'avenir à l'industrie en
France.
"Et ça ne se fera
pas par des coups de menton au mauvais moment", a-t-il ajouté.
"Ça se fera par une décision rapide de relancer la
compétitivité de notre industrie."
Son homologue de la CGT a
pour sa part déploré que le président François Hollande et le
Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, aient abandonné le discours
"volontariste", qui était le leur jusqu'à la conférence
sociale de début juillet.
Après la conférence
sociale, il y a eu "un lobbying très important du Medef, qui
semble amener aujourd'hui le gouvernement à être hésitant sur la
nature des décisions à prendre", a estimé Bernard Thibault.