12 septembre 2012

Les salariés de PSA-Aulnay diront leur mécontentement à Hollande





 INFO : Agences de presse, Reuters


Les salariés du site PSA d'Aulnay-sous-Bois iront la semaine prochaine à l'Elysée pour exiger de François Hollande qu'il bloque le plan social du groupe automobile, a déclaré Jean-Pierre Mercier, le délégué central de la CGT.



"On veut que le gouvernement se mouille, qu'il bloque le plan social", a déclaré le syndicaliste aux journalistes après la remise du rapport de l'expert gouvernemental chargé d'analyser la situation du constructeur.



Le rapport estime que PSA ne pouvait pas faire l'économie de son plan de restructuration mais se montre critique sur la stratégie du constructeur automobile et notamment la décision de fermer l'usine d'Aulnay.



Les syndicats du site n'ont pas caché leur amertume à l'issue d'une assemblée générale, estimant que le rapport "reprend à 99% les arguments de la direction de Peugeot pour supprimer 8.000 postes en France."



"La semaine prochaine, on n'indique pas le jour, il (François Hollande) compte nous recevoir entre le 17 et le 21 septembre. On sera présents, il y aura le maximum de salariés, parce qu'on a des choses à lui dire", a dit Jean-Pierre Mercier, de la CGT.



"On va lui remettre nos revendications. On ne veut pas être foutus à la porte comme ça", a-t-il ajouté.





POUR THIBAULT, L'ÉPISODE N'EST PAS CLOS



Il a dit attendre le rapport de l'expert du comité d'entreprise pour voir comment "limiter la casse au maximum".



Mis en difficulté par la crise et des surcapacités manifestes en Europe, son premier marché, PSA a annoncé le 12 juillet la suppression de 8.000 postes en France, la fermeture en 2014 de son usine d'Aulnay-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis, et une réduction de l'activité sur son site de Rennes.



Le secrétaire général de la CFDT a déclaré attendre du gouvernement une véritable politique industrielle pour redonner de l'avenir à l'industrie en France.



"Et ça ne se fera pas par des coups de menton au mauvais moment", a-t-il ajouté. "Ça se fera par une décision rapide de relancer la compétitivité de notre industrie."



Son homologue de la CGT a pour sa part déploré que le président François Hollande et le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, aient abandonné le discours "volontariste", qui était le leur jusqu'à la conférence sociale de début juillet.



Après la conférence sociale, il y a eu "un lobbying très important du Medef, qui semble amener aujourd'hui le gouvernement à être hésitant sur la nature des décisions à prendre", a estimé Bernard Thibault.


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