20 mai 2011

Le 16 juin 2011, les cheminots en marche !!

Info CGT

Pour la défense du Service Public SNCF et de l’unicité de l’EPIC SNCF, la Fédération CGT des cheminots appelle l’ensemble des cheminots actifs et retraités à participer massivement à la manifestation nationale unitaire des cheminots le jeudi 16 juin 2011 à Paris, rendez-vous à 13h00, place Iéna (métro Iéna).

La direction de la SNCF, et le gouvernement, poursuivent leur politique de casse et d’éclatement de notre entreprise publique SNCF. L’intervention des cheminots s’impose !
Les cheminots et l’avenir de l’entreprise…
A l’échelle européenne, les processus de libéralisation du ferroviaire sous le seul prisme de l’ouverture à la concurrence des entreprises historiques dans les États membres est inacceptable et doit être combattu.

L’exemple du Fret est suffisamment édifiant pour se rendre compte que l’ouverture à la concurrence des trafics ne répond pas aux enjeux en matière de développement du transport par rail. Partout en Europe, les conséquences de ces choix sont désastreuses, au point de vue économique, mais aussi aux plans social et environnemental au regard du gâchis que cela entraîne.

Les velléités de transposer au Voyageur les choix décidés pour le Fret sont un non-sens. Le Sénateur Francis Grignon prévoit prochainement de remettre son rapport au gouvernement pour fixer les modalités d’ouverture à la concurrence au TER au détriment des conditions de travail des cheminots et d’un véritable service public ferroviaire.

Pour la CGT, l’ouverture à la concurrence des TER irait à l’encontre des besoins de transport des populations en proximité. La réglementation du travail et le cadre social des cheminots doivent être préservés, les seuls buts poursuivis sont de conduire l’EPIC SNCF à la privatisation pour réduire les conditions sociales des cheminots dans la libéralisation du transport ferroviaire.

Les cheminots et leurs conditions de travail…
La concurrence prend ses racines dans le dumping social organisé pour les salariés. Les conditions sociales, la formation professionnelle des agents, la rémunération sont les leviers essentiels utilisés par le patronat pour abaisser les coûts de production. C’est le cas aujourd’hui entre les cheminots de la SNCF et ceux des entreprises ferroviaires privées à qui les directions d’ECR, de VFLI, etc… imposent le moins disant social pour gagner des marchés.

La structuration par activité entraîne une glissade dangereuse vers des choix exclusivement financiers de chacune d’entre elles. Chaque activité détermine ses besoins et ses objectifs sans se soucier de la cohérence dans l’organisation du travail et de production.

Aussi, la recherche effrénée de rentabilité financière de chaque activité amplifie la productivité pour les cheminots. La Direction favorise la mobilité contrainte dans l’ensemble des métiers. La politique managériale qui impose l’atteinte d’objectifs aux cheminots favorise le mal-être au quotidien et brise les collectifs de travail. Montreuil, le 16 Mai 2011
Pour la CGT, cette politique est à l’opposé des moyens humains nécessaires et d’une organisation de la production intégrée pour permettre aux cheminots de travailler ensemble dans de bonnes conditions et en toute sécurité.

Pour la CGT, les conditions sociales et la réglementation du travail des cheminots de la SNCF doivent être respectées, elles sont les seules à même de garantir la sécurité des circulations.

Les cheminots et les usagers…
L'avenir du Service Public SNCF constitue un enjeu majeur pour toute la Nation.

Comme le démontre les nombreux collectifs de défense du service public SNCF dans les territoires, l'intervention conjointe des cheminots et des usagers est déterminante sur les choix et les moyens mis en œuvre pour développer un système ferroviaire public unique et intégré seul capable de répondre aux enjeux d'aménagement du territoire, d'égalité de traitement des citoyens et de préservation de l'environnement.

Les cheminots et l’emploi…
A l’instar de la direction de la SNCF, la question de l’emploi ne peut exclusivement se traiter sous l’angle des suppressions de postes et la capacité qu’auraient les EME/EDC à régler les situations individuelles des agents concernés.

25 000 emplois à statut ont été supprimés en 10 ans, le budget 2011 prévoit 1870 suppressions supplémentaires (4500 embauches pour environ 6370 départs). L’emploi à statut et en nombre dans les établissements est une condition essentielle pour permettre aux cheminots d’exercer leurs métiers dans de bonnes conditions et d’assurer un service public SNCF de qualité.

Pour la CGT, il y a urgence de procéder à des embauches afin de couvrir les cadres d’organisations, d’anticiper sur les nombreux départs à venir et pour améliorer les conditions de vie et de travail des cheminots. Les embauches doivent être réalisées au statut dans l’EPIC SNCF avec un socle de formation transverse à tous les cheminots. La direction SNCF doit s’engager à recruter au cadre permanent les CDD et intérimaires qui le souhaitent ainsi que les jeunes en alternance ou en apprentissage.

Les cheminots et les salaires…
De ce point de vue, à la SNCF la moyenne de 333 000 € de salaire annuel pour les premiers dirigeants de l’entreprise, les 383 millions qui ont été versés à l’Etat et les milliards d’euros dépensés pour la croissance externe du groupe démontrent que ce ne sont pas les moyens financiers qui manquent mais leur répartition.

Pour la CGT, il y a urgence à obtenir de véritables augmentations générales des salaires qui aillent au-delà des prévisions pour 2011 (+0,5 % en avril, +0,4 % en octobre). Exigeons ensemble d’autres mesures afin de vivre dignement au regard du niveau de l’inflation et de la hausse des prix. A l’appui des 65 000 signatures de la pétition salariale unitaire et des initiatives qui se sont tenues sur les sites ferroviaires le 10 mai dernier, nous devons amplifier la mobilisation sur le sujet pour contraindre la direction de la SNCF à revoir sa copie.

En Europe, les politiques d’austérité et de libéralisation mises en place par les gouvernements des États membres se poursuivent.
Pour les citoyens c’est la régression sociale, la paupérisation des populations et le démantèlement des services publics qui s’accentuent.
Pour les salariés, cela se traduit par la casse des emplois et des systèmes de protection sociale, le gel des salaires, la dégradation des conditions de vie et de travail.

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