8 juin 2012

La CGT condamne l’attaque des employeurs contre l’Organisation Internationale du Travail (OIT)


Conférence Internationale du Travail

Le 7 juin 2012 à Genève lors de la Conférence Internationale du Travail, Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT a condamné le comportement du groupe des employeurs au sein de l’OIT.

Pour la première fois dans l’histoire de l’Organisation Internationale du Travail, la commission de l’application des normes qui juge habituellement les infractions aux conventions et recommandations d’une série de pays lors de chaque conférence annuelle ne peut en effet faire son travail. Le groupe des employeurs a transformé la commission en tribune pour dénoncer « l’infâme droit de grève » selon les propos tenu par son porte-parole et remettre en cause l’impartialité des travaux de l’OIT, notamment ceux de la commission des experts pour l’application des conventions et recommandations. Pourtant cette dernière commission est composée d’éminents juristes, indépendants des trois groupes de l’OIT, et produisant un travail indispensable à son bon fonctionnement.

L’attaque couvait depuis longtemps mais elle n’avait jamais été aussi violente. Au sein du groupe employeurs, l’offensive est clairement menée par le patronat européen, qui bénéficie du silence complice de nombreux gouvernements, notamment européens, qui assistent à la joute en spectateurs. L’objectif poursuivi est d’évidence de réduire les pesanteurs que les normes internationales du travail génèrent face à la volonté d’assouplir les législations du travail. Sur la dernière période et dans le contexte de la crise, il apparaît de plus en plus que l’OIT et les normes dont elle est la garante constituent un rempart protecteur et qu’elle gène les pays les plus engagés dans des logiques de déréglementations. Elle apparaît aussi comme un danger pour le patronat et pour les firmes multinationales, dans la mesure où les normes tendent de plus en plus à l’universalité, engageant par là même la responsabilité des entreprises.

La CGT condamne vivement cette agression des représentants des employeurs au sein de la Conférence Internationale du Travail et demande, avec la Confédération Syndicale Internationale, à ce que tout soit mis en œuvre pour que l’OIT retrouve au plus vite ses capacités d’agir au service des conventions dont elle est la garante, notamment de la convention 87 sur les libertés syndicales.

L’aggravation de la crise économique, financière, écologique ne peut en aucun cas déboucher, au nom de l’état d’urgence sur une mise entre parenthèses des droits sociaux. La CGT, comme l’ensemble des organisations syndicales, continuera à défendre dans tous les lieux, avec force, conviction et détermination les droits fondamentaux des travailleurs, au moment même où ceux-ci, comme le confirme le rapport annuel de la CSI sur les violations parue le 5 juin 2012, n’ont jamais été aussi attaqués.

(Lire l’intervention de Bernard Thibaut).
http://www.cgt.fr/IMG/pdf/Intervention_BT_101e_me_CIT_-_Gene_ve_-_07_06_2012.pdf


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