Il y a quelques années,
tous les « experts » en économie et les politiciens nous
annonçaient avec aplomb l'épuisement proche des ressources
pétrolières... et l'irrémédiable envolée du prix du brut.
Aujourd'hui, le cours
du brut ne cesse de dégringoler depuis des mois. Il était encore à
115 dollars le baril en juillet, il est
tombé à 87 dollars le 17 octobre.
Moins 30 % en l'espace de trois mois !
La découverte de
nouveaux gisements un peu partout dans le monde, mais aussi la
spéculation boursière sur les cours du pétrole peuvent être à
l’origine de cet effondrement des prix du pétrole. Plus l'offre de
produits est importante et plus les prix baisse... à la production.
Cette baisse a quand
même une conséquence pour les nouveaux pays producteurs, souvent
sous-développés comme les pays africains ou sud américains. La
part qui leur revient baisse aussi mathématiquement.
Mais pour les
compagnies pétrolières qui contrôlent toute la chaîne de
raffinage et de commercialisation et continuent à imposer à la
pompe les mêmes prix qu'avant la baisse de prix du brut, cela leur
permet de gonfler encore plus leurs profits déjà énormes. Les
Etats qui assoient aussi leurs taxes sur le prix des produits finis
continuent à remplir leurs coffres.
Pas question pour ces
capitalistes et leurs gouvernements de réduire les prix à la
distribution. Le racket des usagers continue et s'amplifie même.
TOTAL
EXONÉRÉ D'IMPÔT. ELLE EST OÙ LA JUSTICE ?
En 2012, le groupe
pétrolier français Total a réalisé 12,4
milliards de bénéfices. En 2013, 14,3
milliards.
Eh bien ce groupe n'a
payé aucun impôt en France ces deux années. Il a déclaré des
pertes grâce à l'optimisation fiscale, ou plutôt au maquillage
officiel de ses comptes avec la complicité de l'État.
Le scandale ne s'arrête
pas là puisque le nouveau dispositif du CICE (Crédit Impôt
Compétitivité Emploi) mis en place par le gouvernement socialiste
lui permet de prétendre, s'il continue à déclarer des « pertes »
l'an prochain, à un remboursement de 79
millions d'euros de la part de l'Etat en 2017 !
C'est pour compenser le
manque à gagner auprès de ces grands groupes capitalistes que le
gouvernement augmente nos impôts, rogne sur nos allocations
familiales et la continuité territoriale.
Révoltant ! Ce type de
provocations devrait provoquer la colère des travailleurs qui
devraient exiger que Total et ses semblables paient ce qu'ils
doivent. L'endettement de l'État, c'est eux !
LA
CRISE PAYE , La France championne d'Europe
des
dividendes versés aux actionnaires cette année, et aussi championne
du monde des hausses de dividendes au deuxième trimestre 2014.
Cette envolée des
dividendes intervient au moment où les entreprises françaises ont
bénéficié de la première tranche du CICE (crédit d’impôt pour
la compétitivité et l’emploi). Un dispositif gouvernemental,
financé en partie par la hausse de la TVA, censé inciter les
entreprises à relancer leurs investissements ou à embaucher, ce
qu'ils n'ont pas fait, et non pas gratifier des actionnaires repus.
L'investissement dans la production est en panne. Les machines
vieillissantes ne seront pas remplacées. Ils ne croient déjà plus
en l'avenir et raflent tout ce qu'ils peuvent avant que d'autres ne
le fassent à leur place.
La distribution de
dividendes a presque doublée depuis 2008 lors du début de la crise
financière. Ils représentaient que 20 % des
bénéfices distribués en 1970, puis 44 %
en 2007, et maintenant 68 %. Les actionnaires se gavent de plus en
plus vite.
Mais le marché des
actions ne représente moins de 20 % des
marchés financiers, ce n'est que la partie visible de l'iceberg du
monde de la finance qui spécule sur une inflation débridée de
dettes, ruinant un futur déjà condamné. Des richesses démesurées
sont ainsi englouties par quelques uns à l'ombre de l'économie
spectacle qui voudrait encore nous faire croire au retour de la
divine reprise.
Il n'y a jamais eu
autant de milliardaires en France, ils sont 67,
soit 13 de plus que l’an passé. Leur
richesse a plus que doublé en 5 ans.
Mais ce calcul ne tient pas compte de tous leurs fonds investis en
permanence dans l’opacité des bourses de l’ombre, le marché des
changes, le marché secondaire, les produits dérivés, les comptes
numérotés, les paradis fiscaux… Les fortunes de la haute
bourgeoisie seraient-elles bien plus élevées que ce que voudrait
nous faire croire l'économie spectacle ?
Les milliardaires de
"la haute" ne sont pas plus que 0,0001
% de la population. La bourgeoisie environ 1 %, La petite
bourgeoisie près de 9 %. Les
prolétaires, qui n’ont jamais été aussi nombreux et qui
s’ignorent, représentent les 90 %
restant.
La
crise est un privilège de pauvres, une aubaine pour les
hyper-riches, un mensonge médiatique, un racket officiel qui permet
à quelques uns d’escroquer impunément les populations avec l'aide
de l'État.
Depuis que la crise
sans fin a été inventé, l'appauvrissement de la grande majorité
des populations permet aux hyper riches de se goinfrer sans limite,
toujours plus et toujours plus vite, avant qu'il ne soit trop tard…