Communiqué
de presse
Le
Groupe Almaviva préfère fermer que négocier !
À
Manosque, les personnels de la clinique « Toutes Aures » du Groupe
Almaviva (Fédération de l’Hospitalisation Privée) sont en grève
depuis mardi 18 octobre 2022. Depuis leur piquet de grève, ils et
elles demandent l’ouverture de négociations pour des augmentations
de salaires.
En
réponse, la direction préfère fermer la clinique malgré tous les
impacts pouvant être occasionnés sur la santé de la population,
seules les consultations restent ouvertes. Durant toute cette
semaine, de très nombreux patients ont exprimé une entière
satisfaction de la prise en charge soignante et médicale au sein de
la clinique et ont apporté un soutien massif aux personnels
grévistes.
Des
salaires trop bas, un rythme de travail qui s’intensifie notamment
depuis la crise COVID, des conditions humaines et matérielles de
travail toujours plus dures, des inégalités de traitement entre
salarié.e.s du groupe Almaviva, des accords NAO insuffisants et
insignifiants, pourtant la clinique est en bonne santé financière,
le groupe Almaviva bénéfice d’aides publiques conséquentes, d’un
maintien de garantie financière basé sur le chiffre d’affaires
2019, autant d’éléments qui devraient pousser la Direction à
ouvrir des négociations.
La
branche de la Santé privée commerciale est l’une des branches où
les rémunérations sont les plus basses de toutes les conventions
collectives nationales. Depuis quelques années les seules
augmentations attribuées l’ont été sur des fond publics, encore
récemment avec le versement d’une enveloppe pour couvrir les «
augmentations Ségur ».
La
direction s’entête dans une attitude irresponsable et explique aux
salarié.e.s que c’est à eux de faire des efforts. Jusqu’où
cette direction est-elle capable d’intensifier les charges de
travail sans consentir à augmenter les salaires ?
L’inspection
du travail est saisie et devrait proposer une médiation. Le maire de
la commune a communiqué son soutien à la demande d’ouverture de
négociations. Le député de la circonscription a répondu
favorablement à la sollicitation des grévistes. Sollicité par deux
fois, l’ARS ne répond pas. Il est urgent que le groupe Almaviva
réagisse et mandate sur place un négociateur avec un pouvoir
décisionnaire pour enfin organiser une table ronde sur la base de la
plateforme revendicative des salarié.e.s.
La
Fédération CGT santé action sociale apporte tout son soutien aux
salarié.e.s en grève et sera à leur côté pour interpeller le
groupe et les autorités publiques.
De
façon plus générale, il est urgent que le gouvernement et le
patronat prennent la mesure de l’urgence de négociations générales
sur les salaires. Le gouvernement doit revaloriser le SMIC et les
salaires de la Fonction Publique et agir pour favoriser les
négociations dans le secteur privé.
Montreuil,
le 24 octobre 2022.
A Manosque, la grève continue dans la clinique d’Almaviva
25 octobre 2022 / Union fédérale Santé privée UFSP