Des
déclarations en ce sens se multiplient, non seulement de la part des
organisations patronales mais aussi de plusieurs ministres et du
premier d’entre eux.
Déjà
en mai 2014 REBSAMEN avait annoncé sa volonté de « geler » les
seuils sociaux, c’est-à-dire les règles qui imposent aux
entreprises de mettre en place des institutions représentatives des
salariés et donnent la possibilité aux syndicats de désigner des
délégués à partir de 11 puis 50 salariés dans l’entreprise.
Depuis François Hollande a confirmé l’engagement d’une «
négociation » à l’automne sur la remise en cause de ces seuils
que le MEDEF réclame depuis des années,
avec l’appui de la CFDT pour qui cette
question n’est « pas taboue ».
C’est
maintenant tout le code du travail qui est visé
Lors
de l’université du MEDEF, Manuel VALLS a déclaré : « Mais il
n’y pas que les impôts et les cotisations sociales qui pèsent sur
notre économie. Certaines formalités excessives sont aussi
coûteuses et pénalisantes (…) Cela inclut le Code du Travail.
Nous allons accroître la concurrence, alléger certaines règles je
pense à celles relatives au travail du dimanche ». Le patronat a
accueilli cette déclaration par une standing ovation !
A
cela s’ajoutent les déclarations du banquier d’affaire MACRON,
devenu ministre de l’économie, qui propose d’autoriser
l’ensemble des entreprises et des branches professionnelles à
déroger par accords aux règles relatives au temps de travail et à
la rémunération !
Enfin
pour parachever ce déchaînement contre les travailleurs et leurs
droits, François REBSAMEN s’est de nouveau illustré. Alors que le
plans sociaux se multiplient, alors que l’accord
scélérat signé entre le
MEDEF/CGPME
et la CFDT/CFTC/CGC en janvier 2013 les a grandement
facilité, que le chômage ne cesse d’augmenter, le ministre
annonce qu’il a donné des instructions à PÔLE EMPLOI pour «
renforcer les contrôles », vérifier que les chômeurs cherchent
bien un emploi et couper les vivres a nombre d’entre eux.
Ces
mauvais plans ne sont que la poursuite, la mise en musique en matière
sociale du pacte de responsabilité : après avoir fait cadeau de 40
milliards au patronat, il s’agit maintenant de s’attaquer à
toutes les règles perçues comme des obstacles aux profits des
entreprises. Et pas un seul emploi supplémentaire ne sera créé. Le
patronat de la Chimie annonce 47 000 embauches sur les 3 prochaines
années en contrepartie des 300 millions que les entreprises du
secteur vont toucher, mais cela correspond tout juste au recrutement
annuel moyen dans la branche !
Pour
financer les milliards offerts aux entreprises, le gouvernement pille
les ressources de la Sécurité Sociale et retire au service public
ses moyens. Au ministère du travail, cela se traduit par 200 postes
d’agents de contrôle en moins dès l’année prochaine dans le
cadre de la réforme « Ministère Fort », une baisse des effectifs
dans 9 UT sur 10 et au moins 150 suppressions de postes
supplémentaires programmées pour la période 2015-2017. Les
services emploi ne sont pas épargnés et subissent de plein fouet le
transfert des missions, la diminution des moyens avec la perspective
d’une réforme territoriale qui pourrait donner le coup de grâce.
Et le gouvernement a également l’intention de faire les poches aux
agents : alors que le gel du point d’indice doit se poursuivre
jusqu’en 2017, la ministre de la fonction publique annonce
maintenant qu’elle veut « revoir les mécanismes d’avancement à
l’ancienneté pour mieux reconnaître le mérite des agents » !
La
remise en cause des droits, les nouvelles attaques contre la
protection sociale, le code du travail et l’inspection du travail
sont INJUSTIFIABLES ET INACCEPTABLES.
Refusons
ensemble ces choix et faisons barrage dans la rue à ce gouvernement,
aux côtés de l’ensemble des salariés du public et du privé.
Tous
et toutes en grève pour la Manifestation du 16
octobre 2014, Retrait du pacte de responsabilité ! Arrêt des
suppressions de postes ! Arrêt du gel du point d’indice,
rattrapage du pouvoir d’achat perdu ! Droit au repos dominical !
Défense des droits des représentants du personnel et de leurs
instances ! Défense de la sécurité sociale !