Dette
de 23,6 milliards d'euros pour les 1.266 établissements de soins
de court séjour, 43% des 603 hôpitaux en déficit pour un total de
637 millions: la situation financière de l'hospitalisation publique
est "désastreuse", selon Le Point qui publie jeudi une
enquête très fouillée.
L'hebdomadaire
qui dit avoir eu accès "de haute lutte" à la base de
données HospiDiag de l'Agence nationale d'appui à la performance
(ANAP) qui surveille l'activité hospitalière, publie les
classements des hôpitaux les plus dépensiers, de ceux qui ont les
plus grosses charges administratives et la liste des 100 blocs
opératoires ayant la plus faible productivité.
Parmi
les établissements les plus dépensiers, dont les coûts de
personnels soignants pèsent beaucoup plus que la moyenne (36 à 47%
des recettes) la palme revient à la clinique Bonneveine de Marseille
(Bouches du Rhône), un établissement de la Mutualité française
avec 75,1%, devant le centre hospitalier de Freyming-Merlebach
(Moselle) avec 68,8% et celui de Figeac (Lot) avec 67,7%.
Les
hôpitaux ayant les plus plus lourdes dépenses administratives sont
le groupe hospitalier Sud-Ardennes Rethel-Vouziers (38,1% des frais
généraux) devant le centre hospitalier de Nanterre (Hauts-de-Seine)
avec 37,5% et celui de Bayeux (Calvados) avec 36%.
L'hebdomadaire
publie aussi une carte de France des blocs opératoires
sous-utilisés. Le critère retenu n'est pas le nombre
d'interventions au cours d'une année mais l'indice de coût relatif
(ICR) qui reflète mieux l'utilisation et l'organisation des blocs.
Ces
blocs opératoires non performants se retrouvent sur l'ensemble du
territoire, de Cambrai (Nord) à Saint-Affrique (Aveyron) de Lisieux
(Calvados) à Brignoles (Var), en passant par Loches (Indre-et-Loire)
et Chalon-sur-Saône (Saône et Loire).
La
région parisienne est concernée avec une vingtaine de blocs
sous-utilisés, dont ceux de l'hôpital Avicenne de Bobigny
(Seine-Saint-Denis), de Neuilly-Courbevoie (Hauts-de-Seine) ou encore
le centre hospitalier des courses de Maisons-Laffitte (Yvelines).
Selon
des comparaisons européennes citées dans l'enquête, la France
arrive en 8e position sur 25 pays pour le nombre de lits
d'hôpitaux par habitant. Elle occupe le premier rang pour la survie
à cinq ans après un cancer (pour les femmes) mais se retrouve dans
le bas du tableau pour la mortalité à l'hôpital après un
infarctus ou un AVC.
Lits
d'hôpitaux (par 1000 habitants) à Chute de 32% en 34 ans
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