Information : Syndicat CGT d'ARJO WIGGINS
ARJO WIGGINS SECURITYLe groupe Arjo Wiggins va mal en ce moment. Pas pour les actionnaires, mais pour les salariés qui paient les frais d’une politique basée sur le profit immédiat.
La situation est grave, le président d’Arjo Wiggins Pascal Lebard, n’hésite plus à fermer des sites, à en vendre d’autres, ou à restructurer des pans entiers du groupe. A ce rythme-là, le groupe Arjo Wiggins n’existera plus dans quelques mois ! Quel désastre !!!
Fermeture de Rives, fermeture d’une machine à Witcell (en Argentine), vente de l’usine Canson de Moulin du Roy, vente des usines d’Arches et Dettingen (Allemagne), utilisation du chômage partiel dans la plupart des sites (Palalda, Bessé-sur-Braye, Wizernes, Dalum (Danemark), etc… tout ceci nous prépare à un avenir noir pour tous les salariés du groupe.
Lors du Comité de groupe du 07 juin, Pascal Lebard s’est voulu rassurant sur la branche Arjo Wiggins Security, soulignant les investissements faits ces derniers temps.
Trois jours après, nous apprenons par le délégué de VHP, membre du Comité Européen, qu’une restructuration est lancée sur son site, suite à l’achat de deux coupeuses et de la fermeture de l’atelier finition/emballage (super l’investissement !) ; 41 personnes vont être impactées dont 22 emplois temporaires et 19 reclassements dans l’usine.
Petit rappel : cette usine est à la «pointe de l’optimisation » mais cela ne suffit pas encore à nos dirigeants.
Cerise sur le gâteau : Guy Léonard, Directeur Général du groupe et Gilles Raynaud, DRH du groupe, ont été surpris de cette information donnée par les représentants du personnel et non par leurs cadres dirigeants, ce qui veut dire que la direction générale d’ Arjo Wiggins Sécurity n’a pas semblé bon d’avertir la direction générale Arjo Wiggins, jugeant certainement que les salariés « temporaires » ne comptaient pas dans les effectifs (salariés jetables) et supprimer 19 postes pour reclasser les gens ailleurs (où ?) ne vaut pas la peine que l’on en parle…
Quand on voit le comportement et la franchise de nos dirigeants, les salariés de Crèvecoeur ont de quoi s’inquiéter !
Carnet de commande pratiquement vide après les vacances d’été, qualité qui se dégrade (heureusement que le professionnalisme des opérateurs ne peut être mis en doute !) ; succession de petites commandes, en fiduciaire, à la MAP 5, alors que l’investissement d’un former sur cette machine a été fait pour produire des billets avec des fils larges (retour sur investissement ?). Dégradation des conditions de travail dans tous les ateliers, due en grande partie à un management inadapté (incompétence de certains cadres ? quand on voit le Directeur présent les week-ends pour pallier au manque de décision) ; manque de suivi dans l’entretien des outils.
On entend déjà qu’il faut réduire les frais fixes!, alors qu’on paie des consultants à prix d’or et que l’on se permet de les embaucher à la fin de leur mission : deux fois gavés sur notre dos !
Il est plus difficile aujourd’hui d’embaucher un troisième de machine qu’un « manager » au niveau du groupe Arjo Wiggins Sécurity !
Avant que la situation ne soit catastrophique, nous exigerons des réponses claires et précises, sans langue de bois, lors de la réunion de CE du 05 juillet avec Olivier Guize.
Point sur l’intéressement :Les résultats de cette année ne sont pas bons, la direction nous a soumis un projet d’accord pour 2011/2013. En sachant qu’en 2010 nous avons fait des bénéfices, nous aurions eu un intéressement avec les nouveaux critères de … zéro euro (équitable pour tout le monde) !
Et ceci sûrement pendant trois ans !
Nous avons donc signé un constat de désaccord ; pour l’année 2011 l’ancien accord s’applique avec les critères précédents. Peut-être le seul moyen d’avoir une prime ?
Un nouvel accord pour 2012/2014 sera signé l’an prochain.
Pour la prime de 2010 sur Crèvecoeur, les élus CGT contestent toujours le mode de calcul. A leurs yeux, il y a certainement un manque à gagner.
Pour régler ce litige et tout éclaircir, les élus CGT vont désigner un expert au prochain CE du 23 juin.
Affaire à suivre…
Le SYNDICAT CGT, ARJO WIGGINS, Usine de Crèvecoeur, 7320 Jouy-sur-Morin