3 articles de l'UL CGT de Coulommiers
CASSE
DU SERVICE PUBLIC :
QUITTE
OU DOUBLE ?
Citoyen, tu fais
partie des 1% les plus riches ? Rentier, actionnaire, membre
d’un grand Conseil d’Administration….tu vois chaque jour
s’accomplir ce miracle capitaliste des profits qui engendrent
d’autres profits, de l’argent qui se démultiplie ?
Alors la crise est une
excellente opportunité pour toi, et bien le sais-tu. Certes tu as
tremblé un temps en 2008, mais aujourd’hui tu as de nouveau tous
les atouts en main : Etats et particuliers à la merci du
crédit, journaux et hommes politiques sous ton influence…Pourquoi
ne pas les jouer ? Après les pays en développement, voici ton
nouvel eldorado : le service public et les centaines de
milliards qu’il pèse en France et en Europe ! Oui, à
Coulommiers comme ailleurs, l’avenir de tes profits passe par la
privatisation de la santé, de l’éducation, des transports. Et si
tu ne fais pas… ce seront tes concurrents qui le feront.
Citoyen, tu fais
plus probablement partie des 99% de personnes qui, pour vivre, ne
doivent compter que sur leur force de travail ? Tu te demandes
comment il est possible, dans la 5
ème puissance
économique mondiale, que tes droits reculent un à un ? Qu’il
y ait autant d’austérité d’un côté et d’enrichissement de
l’autre, dans le même pays ?
Tu te dis que pour nous,
la crise doit donc être l’occasion de changer vraiment les choses,
de remédier aux injustices criantes que le système porte en lui –
et ne cesse de renforcer. Ton indignation contre le monde de la
finance n’a pas cessé depuis 2008, et tu cherches par où
recommencer la conquête de nos droits. Cette reconquête, nous
pouvons la débuter ici, au niveau local, par la défense et le
renforcement de nos services publics.
A la CGT, nous
considérons que la santé, l’éducation, l’énergie…sont des
droits pour tous, et que les services publics qui les assurent
constituent un bien commun, la condition des progrès sociaux que
notre pays a connu pendant toute une époque, et pour ainsi dire le
prolongement naturel de notre devise républicaine :
« Liberté ?
Egalité ? Fraternité, vraiment ? »
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ECOLES :
vive l’intérim
On croyait le travail
temporaire l’apanage du privé, et on voyait mal un instituteur
être recruté par Pôle emploi pour quelques jours de remplacement,
pourtant la Seine et Marne a franchi une nouvelle étape : après
les professeurs du secondaire (collèges et lycées), les premiers
professeurs des écoles intérimaires sont arrivés en classe.
Depuis janvier 2012, plus
d’une cinquantaine de personnes ont été métamorphosées, grâce
à 15 mn d’entretien d’embauche, de simples demandeurs d’emploi
en instituteurs ! Au fur et à mesure des embauches, l’Inspection
s’est montrée de moins en moins exigeantes quant au CV des
candidats, mais surtout elle n’a proposé aucune formation sérieuse
à ces personnels lâchés sans filet : enseigner, c’est sûr,
ça s’improvise !
« Maman,
j'ai une nouvelle maîtresse, elle s'appelle Melle MANPOWER ! »
Il faut dire que ces
intérimaires (dont des retraités) appelés en catastrophe viennent
pallier des effectifs squelettiques, sur lesquels l'ancien
gouvernement entend pourtant encore raboter 14 000 postes l’an
prochain ! Cette année, dans la circonscription de
Coulommiers, on voit pour la première fois des élèves du primaire
sans enseignant pendant 2 semaines, y compris en CP. Car le
problème, pour nos enfants, ce n'est pas l'absentéisme supposé des
professeurs, mais bien la dramatique pénurie de remplaçants,
pénurie « gérée », planifiée (et tant bien que mal
dissimulée auprès des parents) par le ministère.
L’année prochaine,
comment le ministère va-t-il supprimer ces milliers de postes dans
ces conditions ? Tout simplement en faisant disparaître les
personnels qui ne sont pas directement devant une classe, au premier
rang desquels les réseaux d’aide aux enfants en difficulté
(RASED).
Votre enfant était suivi par un maître spécialisé
dans les apprentissages, par un rééducateur ? Il ne le sera
plus ! Ces enseignants vont (ré) intégrer des classes
traditionnelles…ou devenir remplaçants.
C'est la fin effective
de l'aide spécialisée.
Que faire ?
Protester à chaque
non-remplacement auprès de l'inspection (IEN) de Coulommiers, de
l'Inspection académique (IA) de Melun et du rectorat de Créteil.
Mener des luttes collectives en liaison avec les associations de
parents d’élèves et les syndicats enseignants.
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Gestion
publique du transport-voyageurs ?
Attendez
le prochain bus !
Aujourd'hui,
l'essentiel du transport-voyageurs routier se concentre en 3
gigantesques groupes privés: Ratpdev, Keolis et Veolia/Transdev ( ce
dernier groupe présent dans notre région à travers les cars
Darche Gros ou Marne et Morin). A qui profite cette concentration ?
Pas
aux usagers en tout cas. Comment parler du respect des appels
d'offres, par exemple, quand un de ces 3 grands groupes est capable
d'aligner 4 ou 5 sociétés lui appartenant pour se « disputer »
un marché ? Comme dans la téléphonie mobile : il y a des ententes,
des marchés truqués et au final un tarif surévalué pour la
population. A cette différence près pour les entreprises de
transport: nous les payons 2 fois, aux 2 bouts de la chaîne !
D'abord bien sûr en tant qu'usager des lignes de transport (à titre
individuel et à travers nos collectivités locales). Mais aussi en
tant que contribuables : ces grands groupes privés sont détenus
majoritairement soit par la Caisse des dépôts et consignations,
soit la SNCF, soit la RATP ...autrement dit par l'Etat ! Et c'est
d'ailleurs logiquement l'Etat qui désigne les dirigeants de ces
entreprises, ou efface l'ardoise des investisseurs privés en cas de
pépin.
Le
transport-voyageurs en France vit quasi uniquement d'argent public,
c'est de fait un service public, alors pourquoi le confier à des
structures privées ?
Que
faire ?
Interpeller
grâce aux organisations syndicales et aux collectifs d'usagers les
Autorités Organisatrices de ces transports, c'est à dire les
régions, les départements, les communes, afin de faire respecter
les cahiers des charges, notamment en termes de droits sociaux pour
les travailleurs et de coût pour les usagers.
Au
niveau national, exiger que tout financement public se fasse sur la
base d'une concertation préalable du peuple ou de ses représentants,
et ait pour contre-partie un pilotage public transparent.
Privatiser
les profits, nationaliser les déficits...les banques savent faire,
les
transporteurs
aussi !
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HÔPITAL
DE
COULOMMIERS
La CGT de Coulommiers
dénonce et exige le retrait de la décision de fermeture du bloc
opératoire de l’hôpital à partir de 22H30 la nuit et les
week-ends pour les patients de plus de 15 ans relevant de la
chirurgie viscérale ou orthopédique.
La
sécurité de tous est en cause.
Il sera dangereux d’avoir
un accident sur la voie publique pendant cette période, avec une
perte de chance évidente si l’accident a lieu à sur un territoire
éloigné d’un hôpital. Il vous faudra vous transférer à Meaux
ou Melun! Exemple : La Chapelle Moutils – Meaux = 60
minutes de trajet
C’est
dangereux et hasardeux !
La CGT Coulommiers a
envoyé un courrier à Claude EVIN directeur de l’Agence
régionale de santé (ARS) qui applique avec zèle la loi Hôpital
Patient Santé Territoire voulue par le gouvernement. Il nous a
répondu, mais reste campé sur ses positions! Il organise la
casse des hôpitaux publics et de toutes les structures qui répondent
aux missions de service public.
La CGT Coulommiers a
écrit aux 51 Maires des communes des cantons de
Coulommiers-Rebais-La Ferté Gaucher ainsi qu’aux 3 Présidents des
Conseils Généraux.
En
avez-vous bien mesuré les conséquences ?
Elus (es) de tous
bord, commerçants, paysans, étudiants, actifs, retraités,
chômeurs, jeunes ou moins jeunes nous sommes tous concernés…
Pour
plus d’efficience, L’Agence Régionale de Santé nous met
tous en danger…
C’est
indigne et irresponsable !