Branle-bas de combat contre le plan Clamadieu
Le mois s’annonce chargé pour les énergéticiens. Jeudi, des mobilisations ont eu lieu sur plusieurs sites de France. Ils étaient au barrage de Laruns, dans le Béarn, et à la centrale de Gardanne. Le 25, ce sera à celle de Flamenville et le 27, à Gravelines… Avant l’organisation d’une grande manifestation parisienne à Paris, le 22 juin, pour la sauvegarde du service public de l’énergie. La CGT a mobilisé toutes ses fédérations (construction, mines-énergie et métallurgie) touchées par le plan Clamadieu, du nom du PDG d’Engie, et par son pendant chez EDF, Hercule. Le syndicat compte également porter le débat au cœur des campagnes électorales à venir.
Ce plan de démantèlement va diviser par deux le nombre de salariés du groupe gazier en trois ans. L’ancien GDF Suez sera scindé en deux, et de nombreuses filiales seront vendues au plus offrant. Actuellement présente dans 70 pays, l’entreprise a annoncé vouloir se concentrer sur seulement 30 d’entre eux, sans annoncer ce qu’elle compte faire de ses salariés, ni de ses filiales sur place. Ce qui restera d’Engie se concentrera sur les énergies renouvelables. C’est pour financer les investissements nécessaires en ce sens que la direction justifie toutes ces cessions. En quatre ans, le groupe se sera lui-même vendu à la découpe pour 14 milliards d’euros. Si le plan Clamadieu n’est pas stoppé, Engie, devenu trop petit et privé du soutien de l’État, qui se désengage totalement du capital, sera vulnérable à une OPA. Total aurait déjà son carnet de chèques prêt, craint la CGT.« On nous annonce un plan de relance à destination de la transition énergétique et l’État vend ses bijoux de famille dans l’énergie, c’est complètement contradictoire, dénonçait lors d’une conférence de presse, mercredi, Yohan Thiebaux, coordinateur CGT pour Engie.
On démantèle,
on abandonne
notre
souveraineté
énergétique,
pour céder le
tout au privé. »