Liquidation de la SAM : les couacs de « l’accompagnement exemplaire »
Cela fait 40 jours que les salariées de la fonderie SAM de Viviez dans l’Aveyron, dont la liquidation a été prononcée le 26 novembre dernier, occupent leur usine. Mercredi, Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT est une nouvelle fois venu sur place pour soutenir ces irréductibles qui s’apprêtent à passer ensemble le réveillon du Nouvel An dans les locaux, comme ils l’ont déjà fait à Noël. Philippe Martinez et les représentants CGT du personnel Ghislaine Gistau, Sébastien Lallier et David Gistau ont pointé «les incompétences» et le «mépris de classe» qui entourent la procédure, conduisant à des couacs. Le premier concerne le délai de convocation des élus du CSE par les liquidateurs judiciaires qui n’a pas été respecté. Aussi, le CSE du 20décembre a été annulé et un nouveau CSE doit se tenir le 14janvier prochain. Conséquence: le licenciement des 18 salariés protégés (élus du personnel) qui devait intervenir le 10janvier est reporté à fin janvier. Défendre l’outil de travail
En revanche, le licenciement des autres salariés (SAM employait 350 personnes) interviendra bien ce vendredi 31décembre. Les représentants du personnel se voient ainsi confortés dans leur action, notamment «pour la défense de l’outil de travail qui doit rester opérationnel dans l’optique des projets industriels à venir sur le site. Il y a actuellement 9tonnes de métal en fusion à 700°C dans un four. Si tout est arrêté et que le métal se fige dans le four, celui-ci sera foutu», souligne Sébastien Lallier, responsable fusion de SAM. «Défendre notre outil de travail n’est pas une lubie mais bien une réalité. Sans cela, l’usine risque un démantèlement des machines, des fours. Il faut un site opérationnel pour des projets industriels», abonde David Gistau, évoquant «un gâchis incommensurable».
Autres couacs: «La cellule de reclassement annule actuellement de nombreux rendez-vous. Soi-disant qu’elle ne pourrait pas se poursuivre en janvier, contrairement à ce qui avait été dit. Où est l’accompagnement exemplaire promis? Ces gens font peu de cas de ce que les salariés traversent […]. La vraie cellule de soutien psychologique est ici, on s’entraide, on se retrouve, on n’est pas seuls», indique Ghislaine Gistau. Les salariés de SAM restent fermement déterminés à continuer leur action tant que leurs revendications ne seront pas satisfaites.
Bernard-Hugues Saint-Paul Martinez va parler au gouvernement Martinez va parler au gouvernement Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT parlera de nouveau de la Sam Premier ministre Jean Castex et au ministre de l’Économie Bruno Le Maire, lors d’une réunion la semaine prochaine au ministère de l’Économie:, a-t-il affirmé. Philippe Martinez et Ghislaine Gistau, représentante du personnel.