4 avril 2011

2 avril 2011 : rassemblement à la Bastille pour la défense de l’Hopital Public

Ce samedi vers 14h30, près de 5 000 personnes se sont rassemblées à la Bastille pour défendre l’Hôpital Public et l’accès aux soins pour tous. Les professionnels de la santé et leurs représentants se sont succédés à la tribune pour dénoncer les projets gouvernementaux. Les effets des premières réformes produisent dores et déjà leurs effets et la régression générale des politiques publiques a une fois de plus été dénoncée. Les travailleurs de différents hôpitaux de la région parisienne ont expliqué les fermetures, le recul des niveaux de sécurité, le non respect des normes, la dégradation des conditions de travail et la baisse de la qualité des soins. Les partenariats et autres concessions au privé entrainant non seulement le recul des normes de santé en vigueur mais aussi le gaspillage de l’argent public au nom d’une approche idéologique de la question. Les Agences Régionales de Santé et la loi Hôpital Patients Santé Territoire sont évidement au centre des conflits. Les manifestants ont demandé l’ouverture d’un véritable débat public sur la question de la santé en France. Ces rassemblements sont un point de départ", a dit Nadine Prigent, responsable santé de la CGT, dont de nombreux drapeaux flottaient place de la Bastille. Sur le podium, l’intervention du Pr André Grimaldi, pourfendeur des suppressions d’emplois et du financement à l’activité dans les hôpitaux, a provoqué les applaudissements de la foule. "Si le président Sarkozy, par malheur, reste à la tête de l’Etat en 2012, les hôpitaux publics pourront déposer leur bilan et être vendus", a-t-il affirmé, avant de fustiger le patron de l’Agence régionale de santé (ARS) d’Ile-de-France, Claude Evin. Les ARS, qui viennent de souffler leur première bougie, ont été particulièrement brocardées dans les rassemblements, les organisateurs jugeant qu’elles avaient accéléré ces derniers mois les restructurations hospitalières.

Photos du rassemblement à la Bastille pour la défense de l’Hopital Public

















31 mars 2011

LA POSTE: Mobilisation unitaire sur fond de gros malaise



Info CGT

Les postiers ont répondu mardi à l’appel à la grève des syndicats CGT, SUD, CFDT, CFTC, FO, CGC et Unsa et ont participé à des rassemblements partout dans le pays pour dénoncer les conditions de travail, les restructurations et les pertes d’emplois.A Paris, plusieurs centaines de postiers ont participé à une manifestation qui s’est achevée devant le siège du groupe.
les postiers et les postières ont manifesté leur attachement au service public de La Poste
Colette Duynslaeger, secrétaire générale de la FAPT-CGT a jugé la participation "bonne", évoquant un taux de grévistes de 30 à 35%, signe d’un "ras-le-bol qui s’exprime".
Pour les syndicats, le malaise social est en grande partie lié à la situation de l’emploi, 11.700 postes ayant été supprimés en 2010, en raison de départs non remplacés. Les syndicats mettent en avant la multiplication des arrêts maladies, le coût des congés longue durée et congés longue maladie ayant augmenté de 4 millions d’euros sur deux ans.

mardi, 29 mars 2011


Histoire de la POSTE

Depuis 1576 et la création d’offices de messagers royaux, la poste a traversé toutes les époques et tous les régimes : Monarchie, Révolution, Empire, République… Personne n’avait, jusqu’à Nicolas Sarkozy, pensé à remettre en cause le plus ancien service public du pays.

La poste c’est même plus qu’un service public, c’est son incarnation. L’État s’est longtemps confondu avec l’administration de la Poste.

Surtout, les missions de l’établissement postal sont toutes d’intérêt général :
– le service universel du courrier
– l’acheminement de la presse
– l’accessibilité bancaire
l’aménagement du territoire.

Le prétexte avancé par le gouvernement pour justifier la privatisation est connu – l’Europe a le dos large – c’est elle qui imposerait l’ouverture du capital. Rien n’est plus faux. L’Union impose la concurrence, mais n’exige rien de la structure capitalistique des services publics. La raison est à chercher ailleurs. Pour les libéraux, les entreprises privées offriraient un meilleur rapport qualité/prix : la concurrence stimulerait à la fois l’amélioration de la qualité des services, la baisse des tarifs… et la disparition d’un personnel jugé aussi pléthorique qu’inutile.

Que se passera-t-il dans les faits si La Poste est soumise demain à la loi de ses actionnaires ?

La Poste privatisée concentrera son activité sur les marchés les plus rentables. Pour les autres, elle aura le choix entre l’augmentation de ses tarifs et la dégradation de ses prestations ou leur suppression.

Ainsi, le prix unique du timbre sera vite un vague souvenir ; les services postaux de proximité fermeront dès lors qu’ils ne seront pas assez lucratifs ; la distribution du courrier ne s’effectuera plus 6 jours sur 7 ; le facteur ne desservira plus l’ensemble des domiciles ; les services bancaires se banaliseront et La Poste deviendra une banque comme les autres cherchant à vendre les mêmes produits financiers ; le droit à une existence bancaire pour les allocataires du RMI, les sans papiers, les nomades sera progressivement remis en cause.

Ce que nous défendons en luttant contre la privatisation de La Poste, c’est un modèle de vie en collectivité et une culture, celle de l’intérêt général. La Poste, c’est un système de péréquation qui assure l’égalité de tous les citoyens sur l’ensemble du territoire. Que l’on vive dans un département urbain ou rural, une commune pauvre ou riche, le service est identique. Ce combat-là doit être mené de toutes nos forces, parce que lorsque la première digue aura sauté, nous savons ce que seront les étapes suivantes dans les domaines de la santé ou de l’éducation par exemple.

Nous voulons rendre la parole aux Français sur ce sujet pour qu’ils puissent exprimer clairement le choix de la France dans laquelle ils souhaitent vivre. »

LA POSTE: Mobilisation unitaire sur fond de gros malaise

26 mars 2011

L'union locale CGT appelle à la mobilisation


Manifestation à Melun

Le 1er avril 2011

10h00 Place St Jean

J’y serais et toi ?

Rendez-vous à 8H45 à L'union locale CGT de Coulommiers

pour un départ collectif en voiture

Retraité(e)s et actifs tous ensemble exigeons, les moyens d'une vie digne à tous les âges de la vie.

Oui a la pris en charge solidaire de la « dépendance »

Non a la casse de la Sécurité Sociale

A très bientôt dans la rue et dans la lutte





22 mars 2011

En soutien à la lettre de Bernard THIBAULT

Communiqué

Le FN n'instrumentalisera pas la CGT !

Marine LE PEN, Dans son premier tract des élections régionales 2010, la présidente du FN, fidèle à son idéologie a pris immédiatement pour cible les syndicats en proposant de supprimer, entre autres, comme à certaines associations, les subventions aux organisations syndicales. Si elle reconnaît le rôle du patronat dans le domaine économique et social régional, elle le conteste, naturellement, aux syndicats, parce que :

Le FN est contre les syndicats
Le FN est contre la représentation du personnel.

Pour le FN, comme il l'écrit lui-même dans la partie de son programme concernant les « acteurs économiques », les syndicats de salariés seraient « archaïques et non représentatifs » ; ils feraient partie de ces Communiqué maux qui « asphyxient l'entreprise française ».

Sur ce point, le FN reprend une vieille vision patronale : l'entreprise française ne serait pas compétitive, au niveau mondial, en partie à cause des résistances syndicales à toute tentative de démantèlement des statuts sociaux, des mouvements de lutte, des combats pour l'emploi ou l'augmentation des salaires.

En outre, dans la même partie du programme, le FN donne un point de vue plus développé : « Enfin, le syndicalisme français, dévoyé et moribond, est quant à lui une des causes du blocage de notre économie et un des obstacles majeurs aux réformes nécessaires de la société française (retraites, Sécurité sociale, fonction publique, formation professionnelle, Code du travail,…). Partisans presque exclusifs de la stratégie de rupture (grèves et opposition systématique à tout changement), ceux-ci interdisent de fait les négociations collectives par branches d'activité, seuls facteurs réels et concrets de dialogue social. »

Le FN contre le droit de grève

Pour finir, sans être exhaustif, le FN est plutôt hostile à l'exercice du droit de grève, arme importante dont disposent (encore) les travailleurs alors que le rapport de force avec le patronat s'est beaucoup dégradé par ailleurs. Le parti d'extrême droite a régulièrement dénoncé les mouvements de grève, présentés comme des « prises d'otages » (à l'unisson d'un discours pro-gouvernemental ou ultra libéral, d'ailleurs). Ainsi, pendant la grande grève des services publics en novembre/décembre 1995, l'hebdomadaire du FN d'alors (« National Hebdo ») a trouvé ce titre, en décembre 1995 : « (Louis) Viannet et (Marc) Blondel en prison, ça en réjouirait plus d'un ».

Encore très récemment, en avril 2010, le FN a dénoncé un mouvement de grève des cheminots, en ces termes : « En pleine crise économique, en pleine crise du trafic aérien, en plein retour de vacances de centaines de milliers de Français et de touristes étrangers, une minorité de syndicalistes d'extrême gauche se permet le luxe de paralyser les chemins de fer pendant près de 2 semaines ! Outre le chantage permanent qu'elles constituent, ces grèves à répétition d'une caste de privilégiés et professionnels de l'agitation anarchie - marxiste sont une honte alors que des millions de Français sont au chômage, souffrent de précarité et de pauvreté ! Cette prise d'otages permanente des citoyens et survivants de la crise économique doit cesser immédiatement ! Mais que fait le gouvernement contre ces intolérables atteintes à la liberté de circuler et de travailler dignement ? Rien…
« Durant trois semaines, la classe ouvrière a mené un combat acharné pour la défense de la République et des libertés ouvrières et démocratiques ». Ainsi s'exprimait Benoit FRACHON, alors secrétaire général de la CGT, dans le peuple du 1er juin 1958… Il a appelé les travailleurs à la riposte et à l'union de toutes les centrales syndicales pour barrer la route à la dictature et au fascisme…
Particulièrement en cette période de recrudescence de la répression syndicale, l'UL CGT de Coulommiers apporte son total soutien et se félicite des mesures prises par la fédération CGT des Services Publics et de l'UD CGT de Moselle à l'encontre des membres de notre CGT qui sont candidats aux cantonales sous l'étiquette FN.

MEETING SYNDICAL FRANCO-ALLEMAND

LE 22 MARS 2011 A 12 h 00
Place du Bataillon du Pacifique
75012 Paris (Métro Bercy)

Prises de paroles des organisations :
DGB – CFDT – CGT - UNSA – FSU – SOLIDAIRES

Pour une EUROPE SOCIALE
Du 20 au 25 mars une semaine de mobilisation européenne pour plus d’emplois, plus de justice sociale et de solidarité.
Non à l’austérité
Le Comité Exécutif de la CES qui regroupe l’ensemble des syndicats affiliés s’est réuni les 8 et 9 mars 2011. Il a réaffirmé le caractère inacceptable des propositions soumises au Sommet des chefs d'État des 24 et 25 mars sur la gouvernance économique.

Les propositions de la Commission visent à mettre en place, à partir de 2013, un nouveau dispositif qui permettrait une intervention directe de l’Union européenne dans les politiques budgétaires salariales et sociales des États avec des amendes à la clé pour ceux qui ne respecteraient pas les orientations préconisées.

Ces propositions sont renforcées et aggravées par l’initiative franco-allemande du pacte de compétitivité.

Le couple « Merckel / Sarkozy » aux ordres du patronat, veut infliger à tous les peuples d’Europe des reculs sociaux sans précédents en organisant la mise en concurrence des salariés.

L’objectif final rejoint ce qui a été exigé en Grèce et en Irlande dans l’Union Européenne. On peut le résumer ainsi :

Suppression de toutes indexations salariales,

Pression sur les augmentations de salaires qui doivent uniquement refléter la productivité du travail sans prendre en compte l’inflation.

Intervention dans les politiques sociales, les négociations collectives, le financement des services publics pour les États endettés et ayant un fort déficit

Ajustement de l’âge de départ en retraite en fonction du développement de la durée de la vie,

Inscription dans la constitution des États d’une obligation de limitation de l’endettement.

Il s’agit de faire payer la facture de la crise aux salariés pour favoriser « une compétitivité basée sur des marchés du travail flexibles et dérégulés ».

Ces mesures enfonceraient l’Europe dans une crise économique et sociale aggravée.

L'Europe a besoin d’une autre politique. D’autres solutions sont nécessaires et proposées par la CES.

Ensemble, exigeons des choix économiques et politiques privilégiant le progrès social en Europe.

Ensemble agissons pour l’emploi, le pouvoir d’achat, la protection sociale, l’amélioration des conditions de vie et de travail au niveau européen.

Autres initiatives en Europe
24 mars – Bruxelles
Rassemblement de syndicalistes de Belgique et des pays voisins aura lieu à proximité de l’endroit où se tiendra le Sommet Européen.
26 mars – Londres
Les syndicats anglais organisent une « Marche pour l’Alternative – Emploi, Croissance et Justice » avec des délégations de France et de Belgique.

19 mars 2011

Tremblement de terre et tsunami - Bernard Thibault écrit aux syndicats japonais

Chers Camarades,

C’est avec une immense tristesse et une profonde consternation que je suis les événements actuels qui frappent douloureusement le Japon. Le séisme, suivi d’un tsunami, a dévasté le nord est du pays et il semblerait que s’y ajoute aujourd’hui le danger – considérable – d’un accident nucléaire majeur.

Ces catastrophes portent un coup immense aux travailleurs et au peuple japonais, et leurs conséquences sur l’économie se font déjà sentir.

Le risque d’un accident nucléaire ajoute aux difficultés que doivent affronter les populations. Face à une situation aussi dramatique, il est vital que l’information soit transparente, et j’espère que les intérêts privés ne primeront pas sur le bien public.

Au nom de la CGT, de ses dirigeants, militants et adhérents, je vous prie de transmettre tout notre soutien et toute notre solidarité aux travailleurs et au peuple japonais en ces temps de détresse et d’incertitude.

Soyez assurés que toute la CGT continue de suivre les événements au quotidien. Notre association de solidarité, l’Avenir social, a d’ores et déjà créé un fonds de solidarité d’urgence et le moment venu, nous étudierons avec vous les modalités de mise en œuvre de cette solidarité.

Recevez, chers Camarades, mes salutations les plus fraternelles

Bernard Thibault Secrétaire général


Les messages de solidarité sont à adresser à :

Confédération des syndicats du Japon (RENGO) Président : M. Nobuaki Koga, jtuc-kokusai@sv.rengo-net.or.jp

Confédération nationale des syndicats (Zenroren) Président : M. Daikoku, zenintel@zenroren.gr.jp












La CGT et L’Avenir social, lancent un appel urgent à la solidarité des organisations de la CGT, de leurs adhérents, des salariés envers le peuple japonais, victime d’un terrible tremblement de terre suivi d’un tsunami entrainant un accident nucléaire majeur.
Les pertes en vies humaines et la destruction d’infrastructures et d’activités économiques ont déjà des conséquences dramatiques pour ce pays.
Face à cette tragédie, le peuple japonais a besoin d’une solidarité à la hauteur des besoins immédiats.
L’Avenir Social et la CGT, organiseront la redistribution des fonds collectés en fonction des besoins définis et en coopération avec les organisations syndicales japonaises.

Nous comptons sur une réaction rapide et massive à cet appel à la solidarité.

Adressez vos dons par chèque à l’ordre de :

« L’Avenir social – solidarité Japon »

263, rue de Paris – case 419

93514 Montreuil CEDEX



75% de votre don sont déductibles des impôts, un reçu vous sera adressé.

16 mars 2011

Les jeunes précaires mobilisés via Facebook

Info CGT:


Les réseaux sociaux continuent d’être au centre des mobilisations sociales après avoir été des outils essentiels des manifestations en Tunisie, Egypte et Lybie. Cette fois, c’est au Portugal que 200 000 jeunes précaires se sont mobilisés samedi 12 mars à Lisbonne. A Porto, ils étaient 80 000.

"Pas de liberté dans la précarité", ont scandé les manifestants qui ont répondu à l’appel de la page Facebook intitulée "Protestation d’une génération aux abois", à l’origine de ce mouvement qui a recueilli plus de 65.000 signatures. La veille de cette manifestation, le gouvernement Socrates a annoncé un nouveau renforcement des mesures d’austérité.

11 mars 2011

Non au démantèlement de l'hôpital


















pour information



Courrier de Patrick Arnould, secrétaire de l'Union Locale CGT de Coulommiers, adressé à Monsieur Claude Evin. Directeur Général de l'ARS



Monsieur,

Nous vous demandons :

- De surseoir à la signature de toute convention cédant le service de radiothérapie de l'hôpital de Lagny-jossigny au groupe privé saint faron.

- un moratoire sur toutes les restructurations.

- la mise en place d'une véritable concertation avec les élus, les associations de défense des hôpitaux publics, les syndicats et les professionnels.


Patrick Arnould
Secrétaire de l'Union Locale CGT de Coulommiers,
________________________________________


Réponse de Monsieur Claude Evin. Directeur Général de l'ARS, adressé à Patrick Arnould secrétaire de l'Union Locale CGT de Coulommiers


Monsieur,


J’ai bien pris connaissance de votre mail demandant à l’ARS Île-de-France de surseoir à la signature de toute convention entre l'hôpital de Lagny-jossigny et les radiothérapeutes exerçant à Saint-Faron ; de mettre en place un moratoire sur toutes les restructurations ainsi qu’une concertation avec les élus, les associations de défense des hôpitaux publics, les syndicats et les professionnels.

Je tenais ici à vous apporter quelques éléments de réponse.

Je me suis personnellement engagé à mettre en œuvre trois objectifs stratégiques majeurs pour notre région, à savoir l’amélioration de la qualité du service rendu aux usagers, la réduction des inégalités de santé dont vous savez qu’elles sont importantes dans notre région, et enfin l’amélioration de l’efficience de nos structures et programmes de santé afin de garantir la meilleure utilisation des moyens financiers engagés par la collectivité nationale pour notre santé.

L’organisation de la radiothérapie sur le Nord Seine-et-Marne est au cœur de ces enjeux.

Premièrement, l’activité de radiothérapie du Centre Hospitalier de Lagny-sur-Marne est, aujourd’hui, inférieure aux seuils d’activité minimum règlementaires. Ces seuils n’ont pas été dictés par des considérations financières mais d’abord pour des impératifs de qualité : en deçà d’un niveau minimum d’activité, il est démontré que les structures ont des difficultés à recruter et fidéliser des personnels compétents. Si la qualité du service de Lagny n’est pas en cause aujourd’hui, ne pas structurer l’offre de soins en radiothérapie afin de garantir que les seuils d’activité soient atteints est potentiellement à risque. Pour votre information, ce seuil de qualité est fixé par les textes à 600 patients ; un centre de taille moyenne accueille environ 1000 à 1500 patients par an et les plus gros près du double.

Deuxièmement, si l’ARS ne prenait pas ses responsabilités en engageant cette restructuration, le service de radiothérapie de Lagny serait amené à plus ou moins brève échéance à fermer. Juridiquement, l’insuffisance d’activité aurait entrainé un rejet de la conformité du service, qui ne permettrait pas la poursuite de l’activité. Les patients auraient alors du être pris en charge dans un autre centre, parfois éloigné de leur domicile. Si les inégalités de santé ne sont pas toutes liées à l’offre de soins, il n’empêche que l’ARS doit tout mettre en œuvre afin que les besoins des patients soient garantis au plus près de leur lieu de vie et dans les meilleures conditions techniques et de qualité. En matière de radiothérapie, l’un des objectifs majeurs de l’ARS est la réduction des temps de trajets domicile / hôpital qui sont particulièrement pénibles pour des patients fatigués par leurs traitements.

Troisièmement, l’hôpital de Lagny doit se restructurer dans les prochains mois dans un bâtiment neuf, sur le site de Jossigny. Ce bâtiment comprend trois « bunkers » de radiothérapie destinés à accueillir les patients pour une prise en charge intégrée de l’ensemble des soins de cancérologie sur le site de l’hôpital. Si l’ARS n’était pas intervenue avec force en décembre 2010, l’équipe de radiothérapeutes privés aurait engagé, comme elle en avait l’intention, des travaux importants sur le site de la clinique pour construire un deuxième bunker, et installer un second équipement. Cet investissement aurait mis en péril toute activité à Jossigny pour de nombreuses années.

C’est donc dans un souci à la fois de qualité de prise en charge dans le nouvel hôpital de Jossigny et pour garantir que des investissements très importants – environ 400 millions d’euros - soient bien utilisés que l’ARS a exigé l’arrêt des projets de construction souhaités par les radiothérapeutes privés de la clinique et a contraint à une réflexion entre ces derniers et l’hôpital afin d’organiser la radiothérapie sur le site du futur hôpital public.

Les conséquences auraient été ubuesques : des patients et des installations de radiothérapie à Jossigny ; des médecins libéraux et une installation privée neuve et aux normes à la clinique Saint-Faron.

Alors le service public hospitalier aurait été en très grande détresse.

L’ARS a donc imposé une coopération entre le Centre Hospitalier de Lagny-sur-Marne et le Centre de radiothérapie de Saint-Faron et exigé le principe d’un exercice en secteur 1 exclusif pour tous les praticiens ; un engagement à garantir un égal accès à tous les patients de l’hôpital ; une articulation des filières de prise en charge de cancérologie pour l’ensemble du secteur. Je vous précise par ailleurs que les équipements resteront propriété du centre hospitalier.

Il ne s’agit donc pas de « brader » le service public, mais bien au contraire de le garantir grâce au maintien d’une offre de soins accessible et de qualité au sein du centre hospitalier de Jossigny.

A ce stade d’avancement du dossier aucune signature de convention n’est intervenue et l’ARS a bien prévu de mettre en place des rencontres avec des élus et des représentants du personnel, certaines sont d’ors et déjà prévues dans le courant du mois de mars, les réunions techniques en cours n’ayant pas vocation à conclure un quelconque accord définitif.

J’attends de cette coopération à Lagny qu’elle garantisse l’accès aux soins de tous les patients qui ont besoin de traitements de radiothérapie et qu’elle assure à l’hôpital public de pouvoir offrir sur le futur site de Jossigny l’ensemble des modalités thérapeutiques nécessaires à une prise en charge complète en cancérologie.


Claude EVIN
Directeur Général de l’ARS Île-de-France

Pas de permanence lundi 30 septembre 2024 !

 Attention, en l'absence de camarade pour tenir notre permanence du lundi, l'Union locale CGT de Coulommiers et ses environs sera fe...