UNE
AUGMENTATION POUR LES PREMIERS DE CORVÉE
Objectif : encourager
la consommation
Améliorer
le sort de nos concitoyens qui sont en première ligne dans la
pandémie : c'était au printemps un engagement moral du
président de la République. Partiellement tenu à l'endroit des
soignants et des personnels du médico-social, qui ont bénéficié
d'augmentations de traitements.
Mais pour les autres ? La
caissière, le chauffeur de bus, l'éboueur, la cuisinière… Le
versement de primes éphémères ne suffira pas à relever leur
pouvoir d'achat !
L'État ne peut pas tout, c'est entendu.
Pour
autant, dans un contexte incertain de crise sanitaire où les
dirigeants économiques pétrifiés n'oseront guère booster les
petits salaires, le gouvernement peut les aider en donnant un coup de
pouce au smic, qui n'a été augmenté que d'un petit 1,2 % en
janvier. Même Xavier Bertrand, le président des Hauts-de-France,
convient que sur ce point Philippe Martinez, le secrétaire général
de la CGT, qui réclame cette augmentation, « n'a pas
totalement tort ».
C'est dire. Certes, l'ancien ministre du
Travail, tout occupé à préparer sa candidature à la
présidentielle, préférerait une hausse du smic net, soit une
énième baisse des cotisations sociales mais, au moins, il ouvre le
débat.
Une certitude : cet argent-là ne dormira pas sur des
comptes bancaires.
Dépensé, il soutiendrait la consommation des
Français, et donc, l'activité du pays.