CGT
Confédération Générale du Travail
18 octobre 2022
COMMUNIQUÉ
DE PRESSE
Toujours
plus mobilisés pour l’augmentation générale des salaires et
pensions
Ce
18 octobre 2022, journée de mobilisation interprofessionnelle
unitaire, pour l’augmentation des salaires, des pensions et minima
sociaux, pour la défense de nos retraites et du droit grève, près
de 180 manifestations de proximité ont permis à 300 000 personnes
de se rassembler, partout en France. 450 à Gap, 2500 à Pau, 7000 à
Bordeaux, 10 000 au Havre, 70 000 à Paris.
Dans
les suites de la journée du 29 septembre, les salariés des
raffineries ont décidé de la poursuite de leur mouvement face aux
propositions insuffisantes de leur direction.
Leur
haut niveau de mobilisation a contraint le gouvernement à recourir à
des réquisitions absolument inacceptables portant atteinte au droit
constitutionnel de grève. Les ministres comme les médias ont tenté
en vain de discréditer ces grèves plus que légitimes. Les salariés
ont donc aussi manifesté, ce jour, pour défendre le droit de grève
de toutes et tous.
La
question centrale, remise au cœur du débat par la CGT depuis des
mois, l’augmentation générale des salaires, a donc mobilisé de
nombreux salariés, issus de secteurs très différents : livreurs
chez Amazon, aides à domicile en ADMR, ouvriers chez Nestlé Purina,
agente clientèle à la SNCF, décoratrice au théâtre d’Annecy…
Leur
point commun, c’est leur détermination à être entendu par le
gouvernement et le patronat pour imposer un autre partage des
richesses créées par leur travail. Leur message est clair : il faut
arrêter d’enrichir le capital au détriment des salariés qui,
eux, portent l’économie du pays.
Cela
s’est vérifié avec des taux forts de grève, comme 95% chez
VISKSE à Compiègne, 97% chez MAGNETI MARELLI, à Argentan, la
fermeture de tous les accueils CAF en Haute-Garonne ou bien encore
60% de grévistes dans les lycées professionnels et bien d’autres.
Si
les premières victoires nous remontent – avec, par exemple, les
50% de grévistes des transports Breger à Laval qui, dès leur
premier jour de grève, ont obtenu une augmentation générale de
6,9% – nous devons enfoncer le clou pour mobiliser et gagner
partout.
En
effet, nos salaires, pensions et allocations ne suffisent plus,
aujourd’hui, pour faire face aux différentes hausses : +8% dans
l’alimentaire, +15% pour les transports et +22% pour l’énergie.
Pour
faire face à nos besoins immédiats mais aussi pour financer nos
retraites ou notre système de protection sociale, c’est bien le
niveau de nos salaires qui compte.
À
l’heure où les premières factures d’électricité vont arriver,
la précarité gagne du terrain. L’urgence sociale ne semble pas
être le logiciel de la majorité qui préfère durcir les conditions
d’accès à l’assurance-chômage et refuse de taxer les superprofits.
Les
solutions immédiates passent par l’augmentation générale des
salaires, pensions et minima sociaux. Cela passe par la
revalorisation immédiate du Smic à 2000 euros brut, la remise en
place d’une échelle mobile des salaires et, a minima, une
indexation des salaires et pensions sur l’inflation.
La
CGT continue sans attendre à travailler au rassemblement de tous les
travailleurs et travailleuses, pour donner des suites rapides à
cette mobilisation d’ampleur et décider, avec eux, des modalités
d’action à venir. Il est de notre responsabilité de gagner pour
toutes et tous des augmentations générales de salaire conséquentes.
Montreuil,
le 18 octobre 2022