23 octobre 2010

Retraite : la joint-venture des frères Sarkozy contre les régimes par répartition

futur bénéficiaire de la réforme des retraites ?

Guillaume Sarkozy,

Selon Médiapart: le frère du président vise le pactole du marché de la retraite

complémentaire privée. Et prépare pour cela une alliance avec des acteurs semi-publics.

Le site d'information Médiapart affirme jeudi 14 octobre que la réforme

des retraites pourrait favoriser les intérêts du groupe Malakoff Médéric,

dont le délégué général n'est autre que Guillaume Sarkozy, le frère du chef de l'État.

la réforme "va conduire à l'asphyxie financière des grands régimes par

répartition" et sera donc "propice à l'éclosion de ces grands fonds de

pension qui n'étaient pas encore parvenus à s'acclimater en France, à

quelques rares exceptions près".

Parmi les opérateurs privés d'ores et déjà sur les rangs, figure le

groupe Malakoff Médéric. Des alliés puissants

"Il ne s'agit pas que d'une coïncidence. Mais bien plutôt d'une stratégie concertée

en famille", écrit Médiapart,

"l'un assèche les régimes par répartition tandis que l'autre pose les

fondements du système par capitalisation".

> >>> Le site ajoute : "Guillaume Sarkozy a engagé

son entreprise dans une politique visant à en faire un acteur majeur

de la retraite complémentaire privée. Et il a trouvé des alliés autrement plus

puissants que lui, en l'occurrence la Caisse des dépôts et consignations (CDC), le bras armé

financier de l'État, et sa filiale la Caisse nationale de prévoyance (CNP).

Ensemble, tous ces partenaires vont créer, le 1er janvier prochain, une

société commune qui rêve de rafler une bonne part du marché qui se profile."

"Cette société n'aurait jamais vu le jour sans l'appui de l'Élysée",

En effet, la Caisse des dépôts et

consignations est une institution publique présidée par un parlementaire.

Pour sa part, la Caisse nationale de prévoyance

< (CNP) est une filiale de la Caisse des dépôts et consignations, de la

Banque postale et du groupe Caisses d'Épargne, lui-même présidé par

François Pérol, ancien secrétaire général adjoint de l'Élysée.

En outre, la Caisse des dépôts gère le Fonds de réserve des retraites.

"Pourquoi la CDC se lance-t-elle dans pareille aventure pour faire le jeu

du système adverse, celui par capitalisation?", demande Médiapart.

"Et pourquoi, de surcroît, le faire avec une entreprise dont le patron

est le frère du chef de l'État?"

L'enjeu n'est pas mince. Le marché pourrait représenter "40 à 100

milliards d'euros" : en fonction de l'aspect final de la réforme, les

Français connaîtront une baisse plus

ou moins considérable du taux de remplacement, c'est-à-dire du montant de

la pension rapporté au salaire, et donc se précipiteront sur les systèmes

de retraite complémentaire. Médiapart publie notamment un "business plan"

confidentiel, qui fixe pour objectif une part de marche de "17%" d'ici dix ans.






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