5 septembre 2011

Journalistes surveillés: la Presse Judicaire et le SNJ parties civiles aux côtés du Monde


(Info :AFP)

PARIS — L'Association de la Presse judiciaire (APJ) et le Syndicat national des journalistes (SNJ) ont annoncé vendredi qu'ils se constituaient parties civiles dans la plainte du journal Le Monde dont l'un des reporters a vu ses relevés téléphoniques examinés par le contre-espionnage français.

L'APJ, qui regroupe plus de 150 journalistes couvrant l'actualité judiciaire, "considère que ces méthodes, qu'elle avait dénoncées en son temps, portent atteinte au secret des sources et causent un préjudice collectif aux journalistes couvrant les affaires de justice".

"Les membres de la Presse judiciaire ne peuvent en effet tolérer que sur des dossiers sensibles le pouvoir en place cherche à identifier leurs informateurs afin, à terme, de tarir leurs sources et de tuer la liberté d'informer", selon l'APJ.

Le SNJ, première organisation de la profession, a annoncé lui aussi dans un communiqué son intention de se porter partie civile aux côtés du Monde et de ses confrères.

"Oui, la loi du 4 janvier 2010 sur la protection du secret de leurs sources a bien été violée et par ceux-là mêmes qui en sont les garants jusqu'au plus haut niveau", écrit le syndicat.

Le SNJ juge "accablant le bilan de la liberté d'information sous ce quinquennat". "Rien qu'en 2010, plus d'une dizaine d'affaires très graves qui, toutes, visaient des journalistes, sont restées impunies à ce jour: écoutes, saisies de fadettes, cambriolages, menaces de mort, insultes, diffamations et poursuites en justice, chaque fois ce qui était rapporté ne plaisait pas", dénonce le SNJ.

Le contre-espionnage a bien examiné, selon Le Monde, les appels d'un de ses journalistes pour identifier ses sources dans l'affaire Bettencourt, une pratique illégale que le ministre de l'Intérieur a confirmée et qui pourrait entraîner des mises en examen de responsables place Beauvau.

L'APJ "s'insurge que la DCRI (Direction centrale du renseignement intérieur) ait eu recours dans cette affaire à des méthodes indignes d'un Etat de droit".

De son côté le syndicat national des journalistes CGT a appelé "la profession à réagir et à être solidaire des journalistes victimes d'un pouvoir qui viole la loi". "C'est la démocratie qui trinque quand on espionne et menace les journalistes", a estimé le syndicat.

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