Environ 250 personnes, personnels, usagers, élus du Front de gauche et syndicalistes se sont réunis jeudi devant l’hôpital de l’Hôtel-Dieu à Paris, pour protester contre la fermeture des urgences.
Situé au centre de Paris
dans un quartier très touristique, l’Hôtel-Dieu est le plus
ancien hôpital de la capitale, et rayonne sur neuf arrondissements,
soit 370.000 parisiens. Il accueille 120.000 patients aux urgences
chaque année, reçoit de nombreux touristes et dispose d’un
service spécifique aux urgences médicales judiciaires.
"Nous avons découvert
mi-juillet que la direction émettait le souhait de fermer les
urgences et à terme l’Hôtel-Dieu pour y installer les bureaux de
la direction générale et vendre les bâtiments de l’avenue
Victoria, [siège actuel de l’AP-HP]", a indiqué Yann
Flécher, responsable de l’Usap-CGT. "La fermeture de
l’Hôtel-Dieu signifierait la suppression de 1.400 postes [...] Sa
situation est symbolique de la destruction de l’AP-HP, plus grand
CHU d’Europe, qui dérange par sa grandeur et par son poids".
De son côté, la
direction a fait savoir qu’aucune décision n’était prise pour
l’instant, affirmant qu’une "réflexion était en cours avec
les représentants élus de la communauté médicale du groupe
hospitalier Cochin-Hôtel-Dieu et la commission médicale
d’établissement".