19 novembre 2011

PSA : l’emploi en ligne de mire.



INFO, du vendredi 18 novembre 2011

Plusieurs centaines de salariées ont manifesté à l’appel des syndicats CGT, Solidaires, CFDT, CFTC et SIA Aulnay à l’occasion de la tenue du comité central d’entreprise (CCE) du groupe PSA, mardi 15 novembre, à Paris.
L’été dernier, la CGT révélait le grand plan de restructuration du groupe prévoyant la fermeture des sites d’Aulnay, SevelNord et Madrid. Après avoir prétendu que ces informations n’étaient pas fondées, la direction de PSA a commencé à abaisser ces cartes lors du CCE de mardi. 5 000 postes seraient supprimés et la direction espère faire passer la pilule en limitant au maximum les suppressions de CDI. Les salariés en CDD, les intérimaires, ceux employés par des prestataires de services vont être mis sur la touche avec la plus grande brutalité. Pourtant, le site de Melun sur lequel l’effectif est déjà passé de 700 il y a deux ans à 180 aujourd’hui, va être fermé, 1 900 postes en production et surtout 3 100 hors production (commercial, marketing, informatique, recherche et développement) sont dans le collimateur. Cela signifie que l’ensemble des sites, Aulnay, Vélizy, La Garenne-Colombes ou Sochaux vont être touchés. Autant dire que la présence de salariées de ces sites mais aussi de SevelNord, Poissy, Magneto, Gefco et de délégations de Renault montre la voie vers laquelle la mobilisation doit s’engager : un tous ensemble de toutes les salariées de PSA mais aussi de toute la filière sans oublier tous les sous-traitants et équipementiers. Dès samedi 19 novembre, à Valenciennes, autour des salariées de SevelNord, il faut construire cette mobilisation.

17 novembre 2011

Fraudes sociales


Info : CGT

Sarkozy sonne la charge contre les assurés, mais épargne les entreprises

Nicolas Sarkozy s’est placé aujourd’hui en défenseur de l’esprit de 1945 et des fondements de la République sociale. C’est un comble venant de celui qui, depuis son élection, n’a cessé d’attaquer, par des réformes successives et autoritaires, ce qui fondait le pacte social.
Il a mis systématiquement et méthodiquement à mal ce qu’il appelle la solidarité nationale.
Aujourd’hui, il prétend s’engager dans une campagne de lutte contre les fraudes en se focalisant sur 4 milliards d’euros « qui échapperaient » aux caisses. Alors qu’en réalité le « rapport d’information parlementaire sur les fraudes sociales » pointe lui, une fraude s’élevant à 20 milliards d’euros.
Ces 16 milliards manquant dans cette déclaration du jour relève des Entreprises (cotisations patronales et salariales non versées). Pourquoi ne les évoque-t-il pas ?
Sous couvert d’une cure d’austérité, ce sont les salariés, les privés d’emploi et les retraités à qui l’on demande toujours plus de sacrifices, en abaissant le niveau de protection sociale. Le Gouvernement s’apprête à ajouter un quatrième jour de carence aux arrêts maladie dans le secteur privé et d’en instituer un dans la Fonction publique, après avoir décidé d’une taxe sur les complémentaires et instauré depuis 2004 de nombreuses franchises, des déremboursements de médicaments et de soins.
Pour exemple, de plus en plus de gens renoncent à des soins, soit parce qu’ils sont insuffisamment couverts, soit parce que le système de santé est tellement désorganisé et dérégulé que les délais pour obtenir un rendez-vous et les dépassements d’honoraires sont dissuasifs. On constate que 24,3 % de ceux qui gagnent moins de 870 euros par mois renoncent 3 fois plus aux soins que ceux qui gagnent plus de 2 000 euros.
Si le Président de la République annonce la création d’un Haut conseil au financement de la protection sociale, c’est pour aussitôt baliser sa feuille de route sur le coût très élevé du travail et préparer le terrain pour une mise en pièce de la sécurité sociale. Simultanément le MEDEF prône l’instauration de la TVA sociale et une hausse de la CSG en lieu et place des cotisations à la Sécurité sociale.
La CGT réserve sa position quant à sa participation à ce Haut conseil et confirme la nécessité d’élaborer une riposte unitaire aux offensives antisociales actuelles.

Montreuil, le 15 novembre 2011

11 novembre 2011

Le SMIC revalorisé, il passera de 9€ de l'heure à 9€19 au 1er décembre




Info : CGT

Le Salaire minimum interprofessionnel de croissance, le fameux Smic, sera revalorisé
de 2,1% au 1er décembre, en raison d'une augmentation de l'inflation de 2,1% sur un an, a annoncé jeudi la direction générale du travail (DGT).

Dans un communiqué, la DGT précise que le salaire minimum passera de 9 euros brut de l'heure à 9,19 euros, pour atteindre 1.393,82 euros brut par mois contre 1.365 euros précédemment.

Environ 2,3 millions de Français, soit un salarié sur dix, sont payés au Smic. Une récente étude démontrait que la moitié des Français gagnait moins de 1653 euros nets mensuels. Une situation souvent difficile par les ménages, qui estiment que "le fossé" s'est encore agrandi entre les classes aisées et les plus défavorisées.

"Au 10 novembre, l'indice mensuel des prix à la consommation hors tabac a augmenté de 2,1% par rapport à l'indice constaté lors de l'établissement du salaire minimum de croissance immédiatement antérieur (soit novembre 2010)", écrit la DGT. "En application des règles légales, la hausse du Smic à due concurrence est donc automatique."

Lors de la dernière revalorisation du Smic, le 1er janvier, celui-ci avait augmenté de 1,6%, passant de 8,86 euros à 9 euros brut de l'heure, pour atteindre 1.365 euros brut pour 35 heures hebdomadaires.

Depuis l'élection de Nicolas Sarkozy à la présidence en 2007, aucun "coup de pouce" n'a été donné au Smic lors des différentes revalorisations.




Dans la grande distribution les prix sont repartis à la hausse en octobre (Insee)




Info : AFP

Les prix des produits de grande consommation dans la grande distribution sont repartis à la hausse en octobre, avec une progression de 0,2% sur un mois, après une stabilité en septembre, a annoncé jeudi l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee).

Sur un an, ces prix progressent de 3,2%.

Dans les hypermarchés, ces prix ont augmenté de 0,2% le mois dernier après un recul de 0,1% en septembre. Sur un an, la hausse des prix dans les hypers atteint 3,4% à comparer à un repli de 0,7% un an plus tôt.

Dans les supermarchés, les prix ont progressé de 0,2% en octobre, après une stabilité en septembre. Sur un an, la hausse est de 3,3%, après un recul de 0,4% en octobre 2010.

Dans les autres formats de vente, les prix des produits de grande consommation augmentent de 0,4% (+4,3% sur un an).

Les prix des produits alimentaires (hors produits frais) dans la grande distribution se sont renchéris de 0,2% en octobre sur un mois, et de 3,7% sur un an.

Les prix des viandes ont augmenté de 0,2% (+4,1% sur un an), et ceux des boissons ont progressé de 0,3% (+3,7% sur un an), "notamment en raison de la hausse des prix du café et des vins, cidres et champagnes", indique l'Insee.

Les prix des autres produits alimentaires se hissent de 0,2% en octobre (+3,6% sur un an).

Enfin, les prix des produits dentretien et de lhygiène et beauté se sont accrus de 0,3% (+1,1% sur un an).

28 octobre 2011

200 Familles indignées et oubliées chez Didier Mary





Info : FILPAC CGT

La crise économique qui pèse lourdement sur le secteur des Arts Graphiques avec des marchés à la baisse, engendre des batailles tarifaires impitoyables. Par ailleurs les évolutions technologiques imposent aux professionnels d’investir pour demeurer compétitifs; c’est ce qui n’a pas été réalisé par le groupe CirclePrinters en France.
Depuis le 22 février 2011, l’entité Imprimerie DIDIER MARY est par conséquent placée en procédure de redressement judiciaire. Le 6 Octobre 2011, le tribunal de commerce de Meaux à décidé la cession en faveur du groupe H2D avec la reprise de 251 salariés.
Face à cette situation, nous devons être acteurs des futures décisions prises par les Administrateurs, Mandataires judiciaires, Pouvoirs publics … ET NOUS LE SERONS ! Car aujourd’hui, près de 210 licenciements sont programmés, et il reste possible que les 460 salariés travaillant sur le site aient
comme destination future :
LE POLE EMPLOI
C’est pourquoi il est impératif que les pouvoirs publics ainsi que les organes de la procédure trouvent avec les élus des solutions pour que le personnel licencié soit considéré dans ses revendications. La communauté de communes du Pays de l’Ourcq doit aussi prendre la mesure de l’engagement promis aux salariés de Mary en ne transigeant pas avec la destination finale du produit de la vente de la Pyramide Jean Didier.
Les salariés de l’entreprise ont toujours satisfait aux attentes des clients, même les licenciés potentiels. Ils ont agi en responsabilité et l’entreprise poursuit son activité de manière satisfaisante. Cependant, les conditions de licenciement imposées sont indignes et portent préjudice à des salariés qui tout au long de leur carrière ont oeuvré pour la bonne marche de l’imprimerie.
LES SALARIES DE DIDIER MARY NE MERITENT PAS
CETTE TRAGEDIE !
Nous, salariés de MARY, imprimeurs de titres prestigieux tels que GALA,
TELE 7 JOURS, PARIS MATCH, VOICI, 20 MINUTES, MARIE CLAIRE, FIGARO
MADAME, ELLE, AUTO PLUS, TV MAGAZINE … regrettons les décisions prises par la direction générale du groupe CirclePrinters ainsi que son absence totale de soutien concernant le sort des futurs licenciés.
Nous invitons toutes les personnes ou entités qui veulent soutenir notre cause(Pouvoirs publics, Unions locales et Départementales, Commerçants, particuliers …) à relayer ce message auprès de toutes leurs connaissances pouvant nous aider.
Les représentants du personnel de l’imprimerie DIDIER MARY

CE DIDIER MARY
6, route de la Ferté sous Jouarre
77440 Mary sur Marne
Tél : 01 60 23 30 90
Email : ce.didiermary@orange.fr

Elections dans la Fonction Publique La CGT en hausse dans la Fonction Publique




Communiqué de l’Union Générale des Fédérations de Fonctionnaires

Les résultats partiels de représentativité dans la Fonction publique de l’Etat et Hospitalière issus des scrutins du 20 octobre, qui viennent s’ajouter à ceux de la Fonction Publique Territoriale de 2008, confirment la CGT comme première organisation sur l’ensemble des trois versants de la Fonction publique (4,5 millions d’agents titulaires et non titulaires), avec une tendance en progression de son audience.

D’ores et déjà, à partir de la remontée de plus de 80 % des résultats, une progression de la CGT se dessine : la totalité des résultats en précisera la hauteur.

Elle progresse fortement au ministère des Finances et dans la Fonction Publique Hospitalière, ainsi que dans une moindre mesure dans l’Education Nationale et dans nombre de ministères et administrations nationales ou déconcentrées.

Elle maintient son influence au ministère de la Défense et malgré un tassement elle reste très largement première organisation à la Poste.

A de multiples reprises, la CGT et nombre de ses organisations ont alerté les pouvoirs publics sur de graves dysfonctionnements dans l’organisation de ce scrutin (lire notre précédent communiqué).

La participation des agents, si elle reste globalement forte, s’en est ressentie, notamment dans l’Education nationale, où les conditions dans lesquelles le vote exclusivement électronique a été organisé, ont entraîné une chute de 25 % des votants.

Quoique puisse en dire le Gouvernement, ces résultats confirment que les agents n’adhèrent pas aux différentes réformes en cours. Ils pourront compter à l’avenir sur une CGT renforcée par cette confiance renouvelée pour qu’elle agisse avec eux pour la satisfaction de leurs revendications.

Montreuil, le 24 octobre 2011


Nous y voyons un clair encouragement à poursuivre et à améliorer notre engagement pour une Fonction publique toujours mieux au service de la population et du progrès social, à rebours des politiques actuelles.

37 salariés de Transgourmet mis à pied pour avoir fait valoir leur droit de retrait



communiqué de l’Union Locale CGT d’Arles

Parce que leurs conditions de travail sont déplorables, parce que leur sécurité dans l’entreprise n’est plus assurée, 37 salariés de Transgourmet Saint Martin de Crau ont exercé leur « droit de retrait ». La direction a immédiatement mis à pied oralement les 37 salariés concernés leur interdisant l’accès à leur poste de travail.

Pire, hier, alors que les salariés demandaient toujours à rejoindre leur poste de travail, puisqu’aucune sanction écrite ne leur était parvenue, ils ont eu la mauvaise surprise de trouver dans leur boite aux lettres, non seulement la confirmation de leur mise à pied mais, en plus, une convocation à un entretien préalable au licenciement pour faute grave !!

37 salariés en danger sont donc, pour la direction de Transgourmet, 37 salariés dangereux dont il faut se débarrasser. Les 78 accidentés du travail en un an sur ce site, le salarié gravement blessé et aujourd’hui handicapé, le salarié décédé vont-ils eux aussi se retrouver au ban des accusés ?

L’Union Locale CGT d’Arles dénonce avec force la stratégie de cette direction et de bien d’autres qui érigent « le marche ou crève » en véritable méthode de management, foulant aux pieds le Code du Travail et les droits individuels et collectifs les plus fondamentaux.

Au moment où la justice donne raison aux Ex Lustucru licenciés sans cause réelle et sérieuse après 8 ans de procédure, alors que la CGT n’a de cesse de se battre pour imposer une loi qui permette plus et mieux l’intervention des salariés et des organisations syndicales au travers des Institutions Représentatives du Personnel tels que les Comités d’Entreprise, les CHSCT…, la Direction de Transgourmet St Martin de Crau, remet délibérément en cause l’existence même du CHSCT, prive les salariés du droit légitime à se défendre, à protéger leur vie et leur intégrité au travail.

Cette remise en cause des droits fondamentaux des salariés, si elle était entérinée, non seulement validerait 37 licenciements à Transgourmet mais permettrait aussi à toutes les directions d’entreprise de décliner chez elle ce qui aurait été permis ailleurs. En clair : ce qu’imposerait la direction aux salariés de Transgourmet pourrait, à terme être imposé à tous les salariés.

Depuis de nombreuses années, les salariés de Transgourmet ont massivement choisi la CGT. Ils ont élus des représentants CGT au Comité d’Entreprise et au CHSCT. Ils ont voulu un Syndicat CGT puissant. Ils ont mené avec lui de nombreuses luttes souvent gagnantes. Sur 37 salariés menacés de licenciement, 35 sont syndiqués CGT, parmi eux 3 élus.

Pour l’Union Locale CGT d’Arles la stratégie de la direction de Transgourmet est claire : en se débarrassant de 37 salariés qui veulent faire valoir leur droit, elle tente de se débarrasser, par la même occasion, de la CGT.

Dans ces conditions et même si la lutte des salariés et de la CGT a permi que la direction de Transgourmet St Martin de Crau organise les élections aux CHSCT lundi prochain, avec plus d’un an et demi de retard, , l’Union Locale CGT d’Arles appelle à un

27 octobre 2011

Une caissière risque le licenciement pour avoir ramassé un ticket de caisse




Info CGT

Dans la petite ville de Mondelange, près de Metz, une caissière du magasin CORA risque d'être licenciée. Son tort: avoir ramassé un ticket de caisse d’une cliente qui n’en voulait pas, ayant au verso un coupon de réduction pour un fast food.

Au-delà de cette affaire, c’est le climat social au sein du magasin et de l’entreprise que dénonce la CGT.

Elle voulait l'utiliser pour faire plaisir à son fils, mal lui en a pris. cette représentante du personnel CGT a été peu après «convoquée à la gendarmerie d’Uckange où elle a dû expliquer son geste».

Récupérer un ticket paraît complètement anodin mais c'est assimilé par Cora à un vol car cela serait «sa propriété»,

Une thèse contredite par l'avocat Maitre Eolas, qui estime «qu'un ticket de caisse est la propriété du client dès l'instant où on lui tend. S'il l'abandonne c'est une res derelicta, chose sans maitre».

Si elle n'est ressortie du commissariat qu'avec un rappel à la loi, la caissière a été ensuite convoquée par Cora pour un entretien préalable au licenciement.

Casser la CGT locale

Face aux nombreuses et vives protestations des internautes, sur leur page Facebook les hypermarchés Cora ont annoncé «comprendre les réactions» et être «actuellement en contact avec la direction de l'hypermarché Cora de Mondelange afin de clarifier cette situation».

Ralph Blindauer, l'avocat de la caissière, estime que «c'est bien que ces gens-là se remuent enfin un peu», mais en réalité, selon lui, «ce n'est pas ma cliente qui est visée, mais André Matz, délégué syndical central CGT». «Le directeur de ce Cora est arrivé avec une feuille de route, raconte-t-il. Il a été envoyé pour casser Matz, qui est aussi membre du Conseil des Prud'hommes de Thionville». Mais l'homme étant trop coriace, il aurait été décidé de s'attaquer aux élus autour de lui, moins résistants, assure l'avocat.

L'acharnement n'est donc pas nouveau, pour Ralph Blindauer, «sa femme qui y travaillait aussi est en dépression, une autre salariée a démissionné».

Climat social tendu
« Derrière cette affaire, c’est le délégué syndical CGT du magasin, André Matz, que la direction cherche à casser » , affirme Me Blindauer, défenseur des deux employés. Interrogé, le représentant du personnel au comité central d’entreprise confirme le climat social très tendu qui règne au sein du magasin mais aussi du groupe Cora. « On a d’abord cherché à m’attaquer personnellement : depuis l’arrivée du nouveau directeur du magasin, j’ai reçu 34 lettres recommandées, explique-t-il. Aujourd’hui, la direction tente de faire le vide autour de moi en s’attaquant aux autres délégués CGT. » Un syndicat largement majoritaire au sein de l’établissement de Mondelange qui a remporté 85 % des voix lors des élections professionnelles en mars.

Plusieurs plaintes auraient été déposées par des employés au conseil des prud'hommes et au pénal contre la direction. Selon André Matz, l’inspection du travail aurait également constitué un dossier sur l’entreprise.

Au-delà de ces affaires successives, c’est l’emploi qui est menacé selon la CGT. « Entre février 2010, date de l’arrivée du nouveau directeur, et fin septembre 2011, l’effectif du magasin est passé de 346 à 304 » (quelques embauches ont cependant été effectuées à des postes-clés) alors que « d’août 2010 à septembre 2011, 862 intérimaires ont été employés au sein du magasin » , une situation exceptionnelle d’après André Matz qui a fourni ces chiffres.





Dans un communiqué, la députée PS de Mondelange Aurélie Filippetti avait appelé la direction à "mettre fin à cette mascarade honteuse au nom du respect de l'action syndicale".

Europe Ecologie-Les Verts (EELV) avait aussi invité Cora à "mettre un terme final à cette procédure absurde", et fustigé l'attitude du parquet qui "en l'espèce aurait été bien inspiré de rappeler à la société Cora qu'il y a d'autres priorités pour la justice que de s'occuper de tickets de caisse destinés à la poubelle d'un supermarché"

PS :donc si d'aventure il se faisait que ce ticket de caisse reste la propriété de Cora une fois donné à la cliente... alors, Cora est donc responsable de tous ses tickets de caisse abandonnés dans la nature et de ce fait, devrait venir les ramasser sur simple appel d'un citoyen



21 octobre 2011

La CGT France Télévisions dénonce un " déni de l'information sur les départements francais d'Outre-mer "

Info:CGT le 21 octobre

Dans une lettre adressée au PDG de France Télévisions, la CGT de la télé publique dénonce la ligne éditoriale des journaux télévisés en France qui n’apportent pas à la population en France les informations nécessaires à une compréhension minimale de la situation dans un département de la République secoué par un mouvement social sans précédent. Nous reproduisons ce courrier publié par "Acrimed", avec des inter-titres de "Témoignages".

La CGT demande au président de France Télévisions s’il a reçu « des consignes strictes venues d’ailleurs pour mettre un tel couvercle sur des événements aussi importants et aussi tragiques.

Monsieur le Président,
La CGT ne peut admettre la manière dont votre directeur délégué chargé de l’information conçoit le traitement de l’actualité française à la grand-messe du 20 heures de France 2, quand il s’agit des réalités ultramarines de départements qui sont tout aussi français que le Haut-Rhin ou le Var et sur lesquels on fait l’impasse quasi quotidiennement.
Qu’avez-vous l’intention de faire, Monsieur le Président, pour que cesse la « discrétion » avec laquelle on évoque essentiellement à travers des « off » la répression brutale de manifestations, qui ont jeté dans la rue la population mahoraise dont la vie est rendue de plus en plus impossible par les prix prohibitifs imposés par les monopoles sur les importations et la grande distribution.
Depuis plus de trois semaines, un département français est à feu et à sang. Les entreprises sont fermées, les rues bloquées, l’économie en plein effondrement. Face à un préfet qui pour seule réponse a demandé l’intervention des blindés contre une population en plein désarroi et un gouvernement attentiste qui semble vouloir laisser pourrir la situation, malgré les deux visites de sa ministre de l’Outre-mer, qui a proposé des bons d’achat aux Mahorais pour résoudre leur problème de hausse de prix, ce qui a renvoyé plus de 20.000 Mahorais dans la rue samedi dernier, c’est le grand silence à France Télévisions.

Pas la moindre analyse réelle de ce qui se passe

C’est sur le Net qu’il faut aller pour découvrir le nouveau visage de Mayotte : « l’île aux Parfums », qui ressemble désormais à une zone de guerre engagée contre la population, tel qu’on pouvait la voir au Chili sous Pinochet. La semaine dernière un enfant de 9 ans a perdu un œil à cause des violences policières quotidiennes. Impossible de faire la moindre course, même les pharmacies ont été fermées. Savez-vous, Monsieur le Président, que le revenu moyen est à Mayotte de 310 euros par mois et que le RMI proposé pour les Mahorais dépasse à peine les 100 euros mensuels ?
Face à cette crise historique, pas le moindre sujet de fond, pas la moindre analyse réelle de ce qui se passe dans ce département dans nos journaux télévisés nationaux durant les trois semaines écoulées.
Comment justifiez-vous, Monsieur le Président, d’un tel choix de traitement de l’information ? Notre rôle n’est-il pas d’informer de manière honnête et complète ? Quelle est donc l’éthique professionnelle de ceux que vous avez nommés pour gérer l’information ? Pourtant, la rédaction de Mayotte fait son travail, prenant des risques énormes, chaque jour, pour faire circuler l’information. Elle renvoie des images proposées par Outre-mer 1re, pour les JT de 20 heures et pour le 19/20 de France 3. TF1 nous en a même achetées. Pourquoi donc une telle posture des « stars du 20 heures » alors que tous les éléments sont à portée de main pour informer ?

Même l’Europe est au courant

Nous avons, le 3 octobre dernier, posé à monsieur Thuillier une série de questions, vous étiez vous-même destinataire de cette interpellation de la CGT (…)
Pouvez-vous réellement qualifier de « couverture de l’information » ce que fait votre présentateur du 20 heures de France 2, depuis que la CGT a adressé ce courrier, se contentant d’inclure quelques « off discrets » perdus dans son journal, sans aucune mise en perspective de la situation. Il est même allé jusqu’à mélanger le problème des yaourts trop sucrés vendus dans les Outre-mer avec les images de son « off quotidien » sur les manifestations à Mayotte. Une situation qui fait pourtant éclater au grand jour un problème de société, comparable à celui des autres Départements d’Outre-mer, pour lesquels France Télévisions avait aussi attendu des semaines avant de commencer à en rendre compte sur les éditions d’informations nationales.
Mardi 11 octobre, le gouvernement a été interpellé à l’Assemblée nationale à propos de ce qui se passe à Mayotte. Un député a cité un représentant de la majorité à Mayotte, qui lui-même a dit qu’il avait honte de ce qui se passe dans ce département ! Vendredi dernier, l’Europe a été saisie par les élus mahorais et une enquête devrait être menée sur les dérives des prix, liées aux monopoles de quelques-uns sur l’économie locale.
Et pendant ce temps-là, à France Télévisions, on produit un « petit off » le soir sur France 2, et c’est sur le Net qu’il faut aller pour voir les blindés foncer sur la population désemparée.

Demande d’explication

Auriez-vous des consignes strictes venues d’ailleurs pour mettre un tel couvercle sur l’information à Mayotte ? L’État pense-t-il que c’est en cachant ce qui se passe à la grande majorité des Français qu’il va régler les problèmes qu’il a lui-même créés, tant à Mayotte que dans les autres départements et pays d’Outre-mer, par sa gestion coloniale inchangée depuis le siècle dernier, refusant le droit à la dignité de populations de plus en plus pauvres et permettant l’enrichissement scandaleux de quelques-uns sur le dos du plus grand nombre ? Quel est le but poursuivi par une telle négation de ces réalités au journal de 20 heures sur la 2 ?
Nous vous demandons, Monsieur le Président, de bien vouloir vous en expliquer publiquement (…).

Où sont les réalités ultramarines ?

Nous n’avons pas retenu en effet dans le cahier des charges de France Télévisions que France Ô avait pour vocation à ressembler à un « ghetto » qui serait dédié à la diversité dans l’audiovisuel public, ce qui vous permettrait de faire l’impasse sur les autres chaînes de ce que vivent les populations de ces départements français entièrement à part, vous contentant de réduire les réalités ultramarines à une succession de clichés éculés, qui semblent tragiquement perdurer à France Télévisions si l’on s’en tient à la lecture qu’en font une trop grande partie de ces quelques « savants journalistes » décideurs de ce qui doit ou pas être exposé dans les JT du soir et sous quelle forme.
Dans l’attente de votre réponse, nous vous prions de recevoir, Monsieur le Président, nos sentiments les meilleurs.

Pour la CGT de France Télévisions, les délégués syndicaux centraux : Marc Chauvelot, Sophie Arouet, Jean-François Tealdi, Luc Deleglise, Pierre Mouchel.

Pas de permanence lundi 30 septembre 2024 !

 Attention, en l'absence de camarade pour tenir notre permanence du lundi, l'Union locale CGT de Coulommiers et ses environs sera fe...