la CGT mines-énergie, le 27 avril
2012
NICOLAS
SARKOZY, JEAN-FRANÇOIS COPE,
C'EST
VOUS QUI INSULTEZ TOUS LES SALARIES DE LA FILIERE NUCLEAIRE
Hier
soir, le Président sortant s’est permis dans l’émission "Des
paroles et des actes" de parler au nom des syndicalistes CGT de
notre Fédération en estimant que nous devions nous sentir trahis
sur la question du nucléaire.
La
veille, Jean-François Copé s'en était pris à la CGT en déclarant
qu'elle insultait les salariés du nucléaire parce qu'appelant à
battre le Président sortant.
Les
éléments de langage sont bien rodés mais trop visibles !!!
D’un
côté, un matraquage odieux envers la CGT et de l’autre la
compassion pour la Fédération de l’Energie et les salariés du
secteur.
La
ficelle est un peu grosse !!!
Gageons
que nous allons avoir droit à d’autres couches dans les jours à
venir.
Une
fois de plus, ce n'est que discours électoraliste et pour tout dire
une véritable tartufferie afin de masquer le bilan de Sarkozy comme
président de la République ou ancien Ministre de l'Economie.
S'il
est vrai que les questions énergétiques, véritable enjeu de
société, méritent tout autre chose qu'un accord sur un coin de
table, aujourd'hui, la seule question qui vaille, c'est celle de
savoir qu'elle va être la meilleure situation pour défendre et
consolider le nucléaire civil maîtrisé par l'entreprise publique
EDF dans le cadre d'un nouveau mix énergétique.
L'électricité
n'est pas une marchandise comme une autre et a fortiori celle
d'origine nucléaire.
C'est
pour cela que nous avons posé avec force les questions de sûreté
et de sécurité.
Cela
exige une forte implication des personnels, des droits sociaux
avancés pour tous les salariés du secteur et un niveau de formation
élevé, ce qui aujourd'hui est mis en cause sous les coups de
boutoir du libéralisme.
Par
exemple, Nicolas Sarkozy déclarait récemment que la sous-traitance
dans le nucléaire était un caillou dans sa chaussure.
Or
qui, si ce n'est Nicolas Sarkozy lui-même reniant ses propres
engagements, a amorcé la privatisation d'EDF et lui impose les
règles de la financiarisation, mettant en cause les dispositions
statutaires.
Qui,
au travers de la loi NOME, livre une part du nucléaire -payé par
les usagers d'EDF- aux opérateurs privés pour qui la loi du profit
ne peut qu'affaiblir la sûreté et la sécurité ?
Qui
a entamé le démantèlement d’AREVA ?
Qui
étrangle la recherche publique et affaiblit le CEA ?
L'avenir
du nucléaire, dans le cadre d'un mix énergétique, ne passe surtout
pas par la poursuite de la
politique de Nicolas Sarkozy.
Il
passe par des droits nouveaux des salariés et des usagers.
Il
passe par un pôle public de l’énergie dont la finalité sera
l’appropriation et la démocratie sociale
associant
personnels concernés, usagers et élus à tous les niveaux.
C'est
en termes de rapport de force social dans lequel les syndicats auront
un rôle important,
ceux-là
mêmes que fustige Nicolas Sarkozy, que se pose l'avenir du
nucléaire.
Gageons
que les salariés de notre secteur apporteront une réponse cinglante
lors des manifestations du 1er mai.