26 mars 2023

 


Edité pour la première fois en avril 2005 par le Syndicat de la magistrature, et restant plus que jamais d'actualité, le « Guide du manifestant arrêté » a été mis à jour, enrichi, illustré et mis en ligne en août 2019.

le guide du manifestant arretePour tout savoir sur vos droits si vous êtes :

  • contrôlé
  • arrêté
  • accusé
  • jugé en comparution immédiate
  • fiché

Téléchargez le pdf ci-dessous !


* Cette version du guide est à jour de la loi du 10 avril 2019
visant à «renforcer et garantir le maintien de l’ordre public lors des manifestations».

 Le « Guide du manifestant arrêté » mis à jour (août 2019) ()







25 mars 2023

La déferlante : Appel à la grève contre la réforme des retraites


Mardi 28 mars 2023, l’intersyndicale appelle à une nouvelle journée de grève et de manifestations. Les actions et piquets de grève continuent d’ici là.


 

Emmanuel Macron, un grand oral sur fond de répression


Retraites Le chef de l’État sort enfin de son mutisme, ce mercredi à 13 heures. Plus fragilisé que jamais, le gouvernement mise désormais sur la force policière pour briser le mouvement social.

Le prince daigne se montrer. Après avoir refusé la rencontre demandée par les syndicats et être resté absent du bras de fer législatif autour des retraites, Emmanuel Macron rompt enfin son silence, ce mercredi 22 mars. À ses termes, bien sûr. L’interview, diffusée à 13 heures simultanément sur TF1 et France 2, aura lieu à l’Élysée.« Il fallait un cadre solennel », défend-on au palais. Mais pourquoi cette heure d’écoute, où ce sont essentiellement les retraités qui sont devant leur poste (soit le public le moins défavorable à la réforme) ? Justification lunaire de l’Élysée :« Nous avons fait le choix des territoires, le retour au domicile pour la pause méridienne est une tradition en province. »Voilà qui annonce des digestions difficiles.

Car le président sort du bois, mais pour quoi dire ? Selon nos informations, à l’heure d’écrire ces lignes, Emmanuel Macron ne compte annoncer ni le retrait de sa réforme, ni un remaniement, ni une dissolution, ni le référendum réclamé par les oppositions. Fragilisé par une motion de censure couperet qui l’a manqué de peu, l’exécutif est dans une impasse. Les députés LR lui ont indubitablement sauvé la peau en ne votant pas la censure. Si certains entendent camper dans l’opposition, d’autres envisagent désormais de demander un « accord de gouvernement ». Plusieurs ex-ténors de la Sarkozie, dont Rachida Dati et Jean-François Copé, y sont publiquement favorables (l’ex-président Nicolas Sarkozy, visiteur du soir d’Emmanuel Macron, pourrait jouer les entremetteurs), tout comme le député de la majorité Jean-Louis Bourlanges (Modem).

Une telle hypothèse permettrait de consolider une majorité absolue à l’Assemblée. Mais pas de calmer la colère, qui a passé un cap depuis l’utilisation du 49.3, le 16 mars. Le chef de l’État cherchera sans doute à jouer, à 13 heures, la carte de la nécessité« d’une nouvelle méthode pour gouverner », qui« associe davantage les citoyens »– les députés Renaissance déploient déjà ces éléments de langage depuis lundi. Discours réchauffé et surtout inaudible, qui se heurtera alors aux images qui tournent en boucle, depuis ce week-end, de violences policières contre des manifestants. En plein déni de démocratie, le pouvoir n’a, en dernier ressort, qu’une méthode : la cogne.

Après le mépris, la matraque

Accentuer la répression, jouer le pourrissement afin de diviser le mouvement social et ensuite incarner l’ordre. La combine est connue et le gouvernement use à nouveau de cette stratégie de la tension. Après avoir été ignorée malgré une expression pacifique, la colère populaire monte d’un cran et une partie du mouvement social se raidit pour se faire entendre, tel que prédit par l’intersyndicale. La Macronie, elle, répertorie 1 200 actions non déclarées et s’offusque à la moindre poubelle brûlée, geste que le préfet de police de Paris, Laurent Nunez, qualifie« d’exaction ». Rien que dans la capitale, plus de 800 personnes ont été arrêtées, la plupart relâchées sans la moindre poursuite.

Dans ce contexte, l’exécutif ressort les muscles et les gourdins comme les pelotons de voltigeurs. Le « maintien de l’ordre » a changé de visage depuis une semaine, avec un dispositif policier qui pose question, à commencer par l’utilisation des nasses, que le Conseil d’État juge pourtant illégales. Partout dans le pays, des témoignages et des vidéos font état de nombreuses violences policières : députés gazés à bout portant, gardes à vue arbitraires, coups injustifiés, accusations d’agression sexuelle, journalistes empêchés de travailler

« Vous faites le choix d’user de la matraque, de la répression syndicale et des réquisitions pour faire taire la contestation », a attaqué Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, face à la première ministre, lors des questions au gouvernement, qu’il accuse d’être à l’origine du« chaos ». La gauche dénonce la répression d’une seule voix, mais les ministres, Élisabeth Borne en tête, la justifient sans vergogne, tout en renvoyant la patate chaude à la Nupes. « Votre violence verbale a débordé dans la rue », a-t-elle lancé à l’insoumise Mathilde Panot. Et la locataire de Matignon de«  rendre hommage à nos forces de l’ordre qui assurent la sécurité des manifestations ». De son côté, le préfet de Paris assure qu’il n’y a pas« d’interpellations injustifiées »et dit avoir besoin de« contexte »pour juger d’une vidéo où un policier frappe violemment un manifestant sans l’arrêter ensuite. Jusqu’ici, une seule des exactions policières fait l’objet d’un signalement auprès de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN).

Réquisitions dans les raffineries

Le face-à-face a fait l’image du jour, ce mardi. D’un côté, les cordons bleu foncé de police déployés en rangs serrés pour permettre à des camions-citernes d’entrer en catimini dans le dépôt pétrolier de Fos-sur-Mer, où des personnels grévistes ont été réquisitionnés. De l’autre, des centaines de manifestants, arborant en majorité le rouge de la CGT, qui avancent vers le site pour soutenir les personnels en lutte et défendre leur droit de grève.« Il y aura la ligne de la répression et la ligne des hommes et des femmes dignes, debout ! »clame Olivier Mateu, de la CGT Bouches-du-Rhône, en réaction à l’ordre de la préfète de police de réquisitionner trois salariés par quart en vue d’alimenter les stations-service à 40 % à sec dans le département, au tiers ou au quart entre le Gard, le Vaucluse, le Var et les Alpes-de-Haute-Provence. La veille au soir, le terminal pétrolier de Donges, en Loire-Atlantique, avait subi une évacuation manu militari.« Ils sont arrivés sans prévenir avec pour mandat et ordre de taper, pas de nous faire reculer, nous raconte Mathieu Pineau, de la CGT 44.Les jours précédents, on avait réussi à faire reculer deux bateaux. Pour le troisième, ils nous ont déblayés à coups de gaz, de matraques et de Flash-Ball. Je pense qu’on va revenir occuper le site. Mais on a compris à qui on avait affaire : ça a fini de nous faire détester Macron. »

L’efficacité de ces opérations coups de poing – au sens propre – est pourtant très relative.« Que ce soit en Normandie ou dans les Bouches-du-Rhône, les raffineries vont finir à l’arrêt en fin de semaine, excepté à Esso Fos-sur-Mer, d’où il ne sort plus grand-chose, mais où les salariés ne veulent pas arrêter les installations », résume Éric Sellini. Le représentant de la CGT chimie se montre aussi serein en ce qui concerne les ordres de réquisition.« Ils portent sur une durée de 48 heures et sont motivés de façon très vague. On a bon espoir que les juges les retoquent. C’est typique pour casser la grève. »

Face à la jeunesse, encore la force

Il se passe bel et bien quelque chose dans la jeunesse, après une mobilisation en demi-teinte les premières semaines.« Un nouvel élan s’empare des universités. Nous sommes mobilisés en réaction au 49.3 et à la répression constatée dans les cortèges ces derniers jours. On appelle les jeunes à s’allier aux grévistes, à aller sur les piquets de grève », confie Luaine, étudiante à Tolbiac. Le blocage de l’université du Sud-Est parisien a été voté lors d’une assemblée générale (AG) qui a réuni 1 000 personnes (étudiants, professeurs et administratifs), lundi 20 mars. Face à la crainte que la jeunesse ne s’embrase, la première réponse du pouvoir est encore une fois la force. Tolbiac fait office d’avertissement pour toutes les autres universités, qui s’organisent. En réponse au blocage, un important dispositif policier s’est déployé autour du campus. Une manière d’étouffer la contestation par la démonstration de force. Des dizaines d’agents, dont des brigadiers motorisés de la Brav-M, ont bloqué l’entrée de la faculté. Une police agacée de voir la presse débarquer :« Ça sert à rien d’être là, vous n’avez rien à couvrir ici. »

La tension est montée d’un cran lorsque deux étudiants sont parvenus à escalader les grilles et passer de l’autre côté. Une jeune femme a été projetée violemment au sol par la police, du gaz lacrymogène a été employé face à des étudiants. Ils tentaient d’ouvrir un passage pour leurs camarades, entre 100 et 200 personnes, qui souhaitaient rejoindre une nouvelle AG inter-facs. Les étudiants bloqués dénoncent une présence policière disproportionnée et une volonté de rendre la contestation inaudible. Mais la jeunesse compte bien inscrire cette effervescence dans la durée et construire un mouvement puissant. De Tolbiac à Fos, la colère ne désarme pas.



 Liberté de manifestation et liberté de la presse en danger


 Après des journées marquées par des manifestations dans toute la France, la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH) s’inquiète de certains agissements des forces de l’ordre observés en particulier depuis jeudi 16 mars. En qualité d’Institution nationale des droits de l’homme, et conformément à son indépendance et sa mission, elle en a informé les mécanismes de surveillance des Nations Unies et du Conseil de l’Europe.


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23 mars 2023

Réforme des retraites : Il y aura bien une 10e journée nationale de mobilisation, le 28 mars 2023

MANIFESTATIONS Après la forte affluence un peu partout en France ce jeudi, les syndicats annoncent qu’ils remettent ça mardi prochain


Ils veulent maintenir la pression. Au terme d’une journée nationale de mobilisation particulièrement suivie, les syndicats ont annoncé jeudi soir une dixième journée de grèves et de manifestations, le mardi 28 mars, pour protester contre la réforme des retraites. Des rassemblements syndicaux de proximité ce week-end sont également annoncés ce week-end.

« Alors que l’exécutif cherche à tourner la page, ce mouvement social et syndical pérenne et responsable confirme la détermination du monde du travail et de la jeunesse à obtenir le retrait de la réforme », ont-ils affirmé à l’issue d’une neuvième journée de mobilisation.

« Une réponse à l’entêtement incompréhensible »

La CGT estime que 3,5 millions de personnes ont manifesté ce jeudi en France. C’est autant que le 7 mars, selon la centrale syndicale, et environ deux fois plus que la dernière journée de mobilisation du 15 mars. Le ministère de l’Intérieur, lui, a recensé un peu plus d’un million de personnes dans les rues ce jeudi en France.

La journée a également été marquée par une grève très suivie dans les services publics, ainsi que par des débordements de violences, notamment à Paris, Nantes, Toulouse ou Rennes.

Les manifestations, grèves et débrayages « sont une réponse aux contre-vérités exprimées par le président de la République et son entêtement incompréhensible », ont souligné les syndicats. « La responsabilité de la situation explosive n’incombe donc pas aux organisations syndicales mais bien au gouvernement », ont-ils ajouté.



 

La colère est légitime ! Le Président est irresponsable !





 Un «misérable calcul politique» : les propos de Macron sur les allocataires du RSA indignent les associations


Dans son interview ce mercredi à 13 heures, le Président a en partie rejeté la colère des Français à qui il demande de partir plus tard à la retraite sur ceux «qui ne travaillent jamais». Difficile de susciter autant d’hostilité de divers bords après une seule interview. Et pourtant, c’est ce que réussit Emmanuel Macron. Après les politiques de gauche comme de droite, les syndicats les plus réformateurs comme radicaux,


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21 mars 2023

 



RÉFORME DES RETRAITES : POUR LE RETRAIT, ON CONTINUE !


Communiqué de l’intersyndicale CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, UNSA, Solidaires, FSU, UNEF, La Vie Lycéenne, FAGE, FIDEL et MNL

La formidable mobilisation sociale organisée par l’ensemble des organisations syndicales est engagée depuis le 19 janvier. Depuis deux mois, ce sont des millions de travailleurs-euses, jeunes, retraité.es qui ont exprimé.es avec force et dignité leur refus d’un recul de l’âge légal à 64 ans et d’un allongement des trimestres de cotisation.

Ce mouvement social a fait la démonstration par les grèves dans tous les secteurs professionnels toujours mobilisés et les manifestations dans les grandes comme dans les petites localités du pays, que cette réforme des retraites était brutale, injuste et injustifiée pour l’ensemble du monde du travail.

Aujourd’hui, c’est ce mouvement social exemplaire qui démontre que le président de la République et son gouvernement sont en échec devant l’Assemblée nationale. Au lieu de retirer leur projet, ils décident de passer en force en ayant recours au 49-3.

L’intersyndicale mesure avec gravité la responsabilité que porte l’exécutif dans la crise sociale et politique qui découle de cette décision, véritable déni de démocratie.

Forte du soutien de la grande majorité de la population, mobilisée depuis des semaines, l’intersyndicale continue à exiger le retrait de cette réforme en toute indépendance dans des actions calmes et déterminées. Elle décide de poursuivre la mobilisation et appelle à des rassemblements syndicaux de proximité ce week-end et à une nouvelle grande journée de grèves et manifestations le jeudi 23 mars prochain.


UNION LOCALE CGT DE COULOMMIERS 

Venez nombreux nous rejoindre dans nos luttes

Jeudi 23 mars 2023 une journée en deux temps

1) A 10H30 rassemblement sous la Halle aux fromages

2) A 11H30 départ pour la manifestation parisienne

L'Union Locale CGT de Coulommiers mettra un car à votre disposition, rendez-vous 11H30 face au Crédit Agricole, cours Gambetta

Réservez vos places par SMS Uniquement au 06 73 34 65 02  en indiquant votre nom et le nombre de passagers. 


FACEBOOK de UL CGT DE COULOMMIERS

Sur le site ci-dessous

https://www.facebook.com/profile.php?id=100004457329336










 

SOUTENONS LES GRÉVISTES, FAITES UN DON À LA PREMIÈRE CAISSE DE GRÈVE EN FRANCE

Faire un don : EN LIGNE : PAR CHÈQUE OU PAR VIREMENT

Sur le lien ci-dessous

https://www.infocomcgt.fr/caisse-de-solidarite-financiere/





19 mars 2023

 

 

RETRAITES : L’ETAT VEUT À NOUVEAU TERRORISER LES MANIFESTANTS

Lire la vidéo sur le lien ci-dessous

https://www.youtube.com/embed/3S0gD7fMFSQ"


À l'heure où la réforme des retraites cristallise les tensions et mobilise de plus en plus de monde, la répression préventive et la stratégie de la terreur reviennent en force chez les policiers.

Le 11 mars dernier, Xavier Mathieu, ex-délégué syndical CGT de Continental, aujourd’hui comédien, a été arrêté et placé en garde à vue pendant 24h au commissariat du 17ème arrondissement de Paris. Fouillé à 800 mètres d'une manifestation calme et pacifiste, les policiers ont trouvé dans son sac un masque et des lunettes de piscine.

Des ustensiles de protection considérés comme des armes ! Arrestation musclée, fouille au corps, saisie et contrôle du téléphone portable, menaces, empêchement de consulter un avocat et un médecin, pétage de plomb policier : tout le registre de la répression préventive et de la culpabilisation y est passé.

« Blast » a recueilli son témoignage et celui de son avocat Arié Alimi, membre du bureau national de la Ligue des droits de l’Homme. « C’était lunaire et complètement illégal. Le préfet Nunez reprend la politique répressive du préfet Lallemand" » plaide ce dernier qui vient de déposer plainte contre la police pour (entre autres) atteinte aux libertés. « Je ne fais pas ça pour moi, mais pour tous les jeunes de 18 à 20 ans qui ont été arrêté avec moi et qui n’ont pas ma notoriété.

C’est un terrorisme d’Etat qui s’installe. Les gens n’ont pas peur des Black blocs ou des manifestants, ils ont peur de la police. On leur fout la trouille car on veut casser le mouvement » explique Xavier Mathieu, encore marqué par ces 24h de privation et d’humiliation. Mais prêt à repartir au front.

Pas de permanence lundi 30 septembre 2024 !

 Attention, en l'absence de camarade pour tenir notre permanence du lundi, l'Union locale CGT de Coulommiers et ses environs sera fe...