12 mai 2018

Secret des affaires : En Marche vers la légalisation de l’omerta


C’est l’histoire d’une bombe à retardement. Une bombe qui condamnerait d’office les lanceurs d’alerte qui divulgueraient des informations sur les dérives fiscales ou environnementales des multinationales qui menacent directement l’intérêt général. Cette bombe, c’est la fameuse directive européenne sur le « secret des affaires » (1), votée par le parlement européen et le conseil de l’UE le 8 juin 2016. Ce texte émanant de la Commission européenne a été élaboré par les lobbies des multinationales, réunies au sein d’une entité créée à cet effet à la fin des années 2000, la « coalition pour les secrets d’affaires et l’innovation » (TSIC), et des banques d’affaires.
Aujourd’hui, c’est une proposition de loi (2) de l’ensemble des députés du groupe majoritaire à l’Assemblée nationale, portée par Raphaël Gauvain et Richard Ferrand, qui s’apprête à transposer fidèlement cette directive dans le droit français. Le tout en procédure accélérée (une seule lecture par chambre du Parlement), vite fait, bien fait, afin d’éviter un emballement médiatique et une forte mobilisation des journalistes et des citoyens contre ce texte.
C’est précisément ce qui s’était produit en janvier 2015 lorsque le ministre de l’Économie de l’époque, un certain Emmanuel Macron, avait renoncer à instaurer un « secret des affaires » dans la loi portant son nom (3). Il semblait donc évident que le désormais président de la République ne se ferait pas prier pour retranscrire la directive européenne adoptée entre temps.

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