la
cgt : Principaux textes sur l’égalité femmes/hommes en
France
1900–
Les femmes deviennent électrices et éligibles au Conseil Supérieur
du Travail et en 1907 au Conseil des prud’hommes. Leur citoyenneté
sociale précède d’un demi-siècle leur citoyenneté politique.
1907–
La femme mariée qui travaille a le droit de disposer de son salaire
(mais pas de gérer ses autres biens).
1908–
Libéralisation du droit au divorce : il est autorisé, à la demande
des deux époux, après trois ans de séparation de corps. 1909–
Loi instituant un congé de maternité de huit semaines, sans
traitement.
1915–
Loi instituant un salaire minimum pour les ouvrières à domicile
des industries du vêtement.
1919–
Création de l’OIT qui prévoit dans ses principes fondamentaux
l’égalité de salaire entre femmes et hommes pour un travail de
valeur égale.
1919–
Loi instituant les conventions collectives de travail, destinés à
fixer les salaires de base, l’organisation de la journée de
travail et… un abattement sur les salaires féminins.
1919–
Ouverture du baccalauréat aux femmes
1920–
Droit d’adhérer au syndicat sans autorisation du mari. Loi faisant
de la contraception et de l’avortement un délit pénal.
1924–
L’enseignement secondaire est le même pour les filles que pour les
garçons.
1928–
Loi portant le congé maternité à 12 semaines consécutives. 1936–
Le gouvernement Léon Blum compte trois femmes sous-secrétaires
d’État. Les accords Matignon offrent des avancées importantes,
mais maintiennent des abattements sur les salaires féminins.
1938–
Abrogation de l’article du code civil selon lequel la femme devait
obéissance à son mari. Suppression de l’incapacité civile de la
femme mariée.
1939/1944–
Occupation allemande et collaboration : le slogan pétainiste «
travail famille patrie » entoure le décret du 11 octobre 1940 par
lequel les femmes fonctionnaires mariées sont renvoyées au foyer.
L’avortement devient « un crime contre la sûreté de l’État »
il est passible de la peine de mort.
1944–
Ordonnance accordant le droit de vote et l’éligibilité des
femmes. Les femmes deviennent électrices et éligibles dans les
mêmes conditions que les hommes. (en 1945, 35 femmes sont élues
députées).
1945–
Rétablissement du divorce aux conditions de 1908– Loi instituant
le congé de maternité obligatoire et indemnisé à 50%. 1946–
Le préambule de la Constitution précise que « la loi garantit à
la femme dans tous les domaines, des droits égaux à ceux de l’homme
». L’arrêté Ambroise Croizat vise, en principe, la suppression
des abattements sur les salaires féminins (mais pas appliquée
partout).
1950–
Loi de généralisation des conventions collectives introduisant le
principe « à travail égal, salaire égal » pour supprimer
vraiment les abattements sur les salaires féminins. 1951–
Convention de l’OIT n°100 (développant le principe de 1919) et
prévoyant l’égalité de rémunération pour les femmes et les
hommes pour un même travail ou un travail de valeur égale.
1963–
Un décret organise la mixité comme régime normal dans les collèges
d’enseignement secondaire et en 1976 (décrets loi Haby) obligation
de la mixité de l’enseignement.
1965–
La loi autorise les femmes à gérer leurs biens propres, ouvrir un
compte en banque, exercer une profession sans l’autorisation du
mari.
1965–
L’enseignement technique est ouvert aux filles.
1967–
La loi Neuwirth dépénalise la contraception.
1970–
Suppression de la notion de « chef de famille » dans le code civil
et suppression du devoir d’obéissance paternelle et maritale.
1972–
La loi introduit le principe « un travail égal pour un salaire de
valeur égale » (transposition de la Convention de l’OIT n°100).
1971,
1976, 1978–
Gabrielle Defrenne mobilise le droit européen pour obtenir l’égalité
professionnelle entre les femmes et les hommes à la compagnie
Sabena.
1975–
La
loi Veil autorise l’IVG pour une période expérimentale de cinq
ans. La loi interdit à l’employeur la rédaction de contrats de
travail sexistes.
1975
et 1976–
Directives européennes pour l’égalité professionnelle entre les
femmes et le sommes (transposées dans le Code du Travail par la Loi
Roudy de 1983).
1978–
Le congé maternité en France passe de 14 à 16 semaines. 1980– La
loi redéfinit et criminalise le viol, passible désormais de 15 ans
de réclusion.
1981–
Élection de François Mitterrand et création du ministère du droit
des femmes.
1982–
Remboursement de l’IVG par la sécurité sociale 1983– La Loi
Roudy qui interdit toute discrimination professionnelle en raison du
sexe, rend obligatoire le rapport de situation comparée dans les
entreprises de plus de 50 salarié.e.s et définit la notion de
travail de valeur égale.
1985–
Création de l’Allocation parentale d’éducation
pour le « parent »
qui cesse ou réduit son activité professionnelle pour un 3e enfant.
1992–
Lois réprimant les violences conjugales, et loi sanctionnant le
harcèlement sexuel au travail.
1994–
Extension de l’APE au 2e enfant. Elle aura un effet important sur
l’arrêt d’activité des mères les moins qualifiées.
1995–
Plusieurs décisions judiciaires en France donnent gain de cause à
des femmes qui obtiennent l’égalité avec leurs collègues hommes
dans leurs entreprises en se fondant sur le droit européen.
2001–
La Loi Génisson rend obligatoire la négociation de l’égalité
dans les entreprises.
2004–
L’ANI
relatif à la mixité et l’égalité professionnelle signé par
toutes les organisations syndicales reste LA référence.
2006–
La directive européenne synthétise les progrès du droit réalisés
au cours de ces 30 années (directive du 5 juillet), qui demeure LA
référence.
2006–
La loi relative à l’égalité salariale entre les hommes et les
femmes prévoit une négociation pour la suppression des écarts de
rémunérations dans les cinq ans.
2010–
Réforme des retraites prévoit que les congés maternités à partir
de la réforme sont considérés comme une période cotisée
Décembre
2012– Décret introduisant une sanction (jusqu’à 1% de la
masse salariale) aux entreprises n’ayant pas d’accord égalité
ou de plan unilatéral (mais fin de l’obligation de résultats sur
la suppression des écarts de rémunération).
8
mars 2013– Protocole d’accord égalité entre les femmes et
les hommes dans la fonction publique.
2013–
L’ANI vers une politique d’amélioration de la qualité de vie au
travail et de l’égalité professionnelle n’a pas été signé
par la CGT du fait notamment de la fusion de ces deux thèmes de
négociation. Quelques points d’appui existent cependant à propos
de l’égalité dans les classifications, grâce à la mobilisation
de la CGT.
2014–
La loi du 4 août pour l’égalité réelle entre les femmes et les
hommes modifie notamment le congé parental en instituant un meilleur
partage entre les parents sans modifier le montant de l’allocation.
Certains indicateurs doivent être désormais sexués: santé,
sécurité, carrière.
2015–
Lois Rebsamen et Macron : plusieurs reculs en matière d’égalité
femmes/hommes (notamment la dilution du RSC dans la Base de données
économiques et sociales; la fusion du thème de l’égalité
professionnelle avec celui de la qualité de vie au travail…) et de
conditions de travail (travail du dimanche…)
2016–
La Loi Travail remet en cause toute une partie du Code du Travail en
inversant la hiérarchie des normes; certains thèmes sont désormais
négociables au niveau de l’entreprise. La mobilisation a permis
d’exclure 6 thèmes dont l’égalité professionnelle, pour
lesquels la hiérarchie des normes continue à s’appliquer